Folklore du loup-garou
Posté par othoharmonie le 9 mars 2012
Selon la croyance la plus répandue, l’humain affecté par la lycanthropie se transforme en loup énorme à chaque pleine lune, il se met à marcher à quatre pattes, mais il à la capacité de marcher à deux pattes quand il à la forme humanoïde de loup et à hurler comme un vrai loup, en résumé, il acquiert toutes les caractéristiques attribuées à cet animal : sa force, son agilité, sa ruse et une grande férocité. Il chasse et attaque sans merci ses victimes car il ne contrôle plus ses faits et gestes et peut faire de très grands ravages en une seule nuit. Les lycanthropes aiment la chair fraîche, étranglent le bétail des fermes environnantes, les chiens, et les hommes avec une nette préférence pour les jeunes enfants, et ils dévorent ensuite leurs victimes. Ils tuaient la première personne croisée durant leur errance nocturne pour la dévorer. Leur pouvoir se trouve renforcé durant la nouvelle lune, l’hiver et en particulier au moment des solstices, pendant l’avent et entre Noël et la Chandeleur. Leur orgie de violence dure les trois nuits de la pleine lune selon la croyance moderne, mais dans les textes anciens, les descriptions mentionnent parfois douze jours après Noël. L’apparence du lycanthrope sous sa forme animale varie selon le folklore du pays, les croyances et les époques, même s’il est généralement décrit comme difficile à différencier d’un loup ordinaire, avec une grande gueule, des yeux étincelants et des dents crochues. Il peut être un loup immense, un humain ne possédant que la tête d’un loup (cynocéphale) ou avoir le corps recouvert de poils, une queue, des griffes et des pattes de loup, mais rester sur deux pattes comme l’être humain. Le fait que les lycanthropes n’aient pas de queue est parfois attesté, et ils garderaient des yeux et une voix humaine. Un point commun universel du lycanthrope dans l’Europe médiévale est son habitude de dévorer les cadavres fraîchement enterrés. Cette particularité est largement documentée, notamment dans les Annales médico-psychologiques du XIXe siècle.
Le chiffre sept, souvent considéré comme un chiffre saint et sacré, est fréquemment associé aux lycanthropes. Certains sont condamnés à vivre sept ans sous forme de loup pour expier leurs crimes ou pour que le sortilège lancé sur eux cesse de faire effet, et briser le carême sept ans de suite provoque une transformation en loup-garou. Durant la nuit, d’autres parcouraient sept paroisses et faisaient le tour d’un clocher sept fois avant de trouver une place en enfer. Il arrive aussi que les lycanthropes s’unissent avec des louves, et de leurs propres aveux, le plaisir qu’ils prenaient avec ces animaux était aussi intense, sinon plus, que celui qu’ils prenaient avec les femmes. Après avoir repris sa forme humaine, le lycanthrope est généralement affaibli et soumis à des dépressions nerveuses. Il se roule sur le sol, demeurant longtemps raidi comme un cadavre et privé de sensations. De nombreux rapports sur les lycanthropes décrivent aussi une grave mélancolie et maniaco-dépression lorsqu’ils ont pris conscience de leurs crimes.
Le nom de lycanthropie désigne en premier lieu la métamorphose partielle ou complète d’un homme en loup, car la métamorphose physique fut longtemps reconnue comme une réalité avant que la lycanthropie ne soit assimilée à une maladie psychiatrique, les croyances sur la lycanthropie sont ainsi loin d’être uniformes et le terme est appliqué dans des cas assez différents les uns des autres. La transformation peut être temporaire ou permanente, l’animal peut être l’homme lui-même sous l’emprise de la métamorphose, mais aussi un double dont l’activité n’affecte pas la vie de l’homme. Il peut être son âme qui s’échappe pour chercher à dévorer des victimes en laissant le corps en état de transe durant un voyage nocturne, il peut être le messager de l’être humain, un animal ou un familier bien réel dont le lien intime avec le propriétaire est prouvé par le fait que toute blessure lui étant infligée se retrouve également sur le corps de l’homme, phénomène connu sous le nom de répercussion.
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