Posté par othoharmonie le 24 mars 2012
La minorité Zhuang raconte la légende selon laquelle un jour, le jeune Dong Linglang, ayant perdu sa mère, ne supportait plus le croassement des grenouilles qui, chaque nuit, troublait son sommeil.
Il finit par s’en débarrasser en les jetant dans l’eau bouillante. Affolées leurs consoeurs s’en furent vers d’autres contrées , et la région connut des année de sécheresse. Torturé par le remords, Dong Linglang s’en fut consulter le dieu ancestral Buluoduo. Celui-ci révela que les grenouilles étaient les méssagères du dieu du Tonnerre, qui dirige le vent et la pluie, le malheur et le bonheur des hommes. Leur départ avait provoqué la colère du dieu, et la sécheresse s’était abbatue sur le pays. Il fallait donc apaiser les mânes des grenouilles injustement tuées en leur organisant une cérémonie funéraire. Alors seulement les grenouilles reviendraient. Il restait encore aux hommes a s’assurer de leur soutien en les conviant aux fêtes célébrées pour le Nouvel An.
La cérémonie eut lieu et les hommes convièrent les grenouilles. La pluie revint alors et le village retrouva sa prospérité.
Les Zhuang de la région de Donglan, dans la province du Guangxi, perpétuent la fête des Grenouilles, chaque année, entre le 1er et le 15 du 1er mois lunaire.
Publié dans GRENOUILLE | Pas de Commentaire »
Posté par othoharmonie le 24 mars 2012
Le crapaud rouge de Madagascar (Dyscophus antongilii), parfois appelé grenouille-tomate, est une espèce d’amphibien de la famille des Microhylidae.
Comme la plupart des espèces très colorées, ce crapaud sécrète (quand il est agressé) des toxines qui brûlent la bouche et les yeux de ses prédateurs, et peuvent causer des allergies chez l’homme.
Cette espèce est endémique de Madagascar. Elle se rencontre dans les zones subtropicales et tropicales de forêts basses et humides, sur les berges de rivières, les mares, marais, zones humides intermittentes. On l’aperçoit près des zones humides dans les plantations, rizières, champs, jardins ruraux et jusque dans les villes parfois. Elle est également présente dans certaines forêts dégradées et dans les fossés ou petits canaux.
On l’observe encore dans son milieu le plus naturel, dans les forêts humides du parc national de Masoala (patrimoine mondial de l’Unesco), parc qui est lui-même victime du trafic de bois précieux et de braconnage.
Dyscophus antongilii mesure de 60 à 65 mm pour les mâles et de 85 à 105 mm pour les femelles. Son dos varie du jaune-orangé au rouge foncé. Son ventre est généralement plus clair et jaunâtre. Des taches noires ornent parfois la gorge. La femelle est plus colorée et brillante que le mâle souvent orange ou brun-orange plus terne. Les jeunes sont aussi plus ternes et ne développent une coloration brillante qu’à la maturité sexuelle.
Publié dans GRENOUILLE | Pas de Commentaire »
Posté par othoharmonie le 24 mars 2012
Cette espèce se rencontre jusqu’à 1 500 m d’altitude du nord et de l’est de la France jusqu’au lac Baïkal en Sibérie et au nord de la Chine dans la province du Xinjiang, en passant par l’Europe centrale, le Suède et la Finlande. Elle est absente du Moyen-Orient et a disparu en Suisse.
Son habitat est constitué de bois de feuillus contenant des mares de clairières ou de landes ou de boisements lâches, jusqu’à 1500 m d’altitude et plutôt dans les zones chaudes. On la trouve parfois dans les prairies et dépressions humides. Les grenouilles rousses, hors période de reproduction et larvaires sont terrestres. Elles s’éloignent en été jusqu’à quelques centaines de mètres de la mare qui les a vu naître. Il est donc important de conserver un réseau de mares et points d’eau assez dense pour permettre le maintien d’une diversité génétique minimale.
Elle est proche de la grenouille rousse mais s’en différencie par les critères suivants :
- plus petite, plus svelte, ne dépassant pas 9 cm pour la femelle (rarement plus de 8 cm), 6 pour le mâle, nettement plus petit :
- ventre blanc-jaunâtre (jamais tacheté) et gorge et poitrine légèrement plus rosées, parfois ornées de fines taches grisâtres ou rougeâtres ;
- museau plutôt pointu alors que celui de la grenouille rousse est court et arrondi,
- grand tympan de diamètre presque aussi grand que celui de l’œil, juste derrière celui-ci à environ 1 mm pour la grenouille agile, 2 pour la rousse ;
- parfois un V renversé sombre est visible entre les épaules.
- Pattes arrières plus longues, lui permettant de faire des bonds plus importants (jusqu’à 2m environ), d’où son nom d’« agile ». Le test dit « du talon » (Une patte arrière allongée le long du corps et tendue vers l’avant doit dépasser le museau). Les pattes arrières sont néanmoins plus ou moins longues selon les groupes et individus. Seule une analyse génétique est tout à fait fiable.
- préfère les mares plutôt à l’ombre d’arbres ou buissons que très ensoleillées.
- Ponte plus tardive, se déroulant bien après l’arrivée et la ponte des crapauds communs et de la grenouille rousse (2 à 4 semaines après la grenouille rousse, en mars avril). La couleur des têtards est plus claire que celle de ceux de la grenouille rousse.
- Les pelotes copulatrices du mâle sont grisâtres et rugueuses (plutôt noires chez la grenouille rousse)
Elle émet parfois un jet d’urine quand on la saisit, d’où son surnom de « grenouille pisseuse ».
Chant
Les mâles de la grenouille rousse ont un chant perceptible (« kro-kro-kro » de faible intensité) qui ressemble à celui du mâle de la grenouille agile. Ils coassent. Le chant de la grenouille des champs ressemble plus à un éclatement de bulles à la surface de l’eau (« bloup bloup bloup »).
Publié dans GRENOUILLE | Pas de Commentaire »
Posté par othoharmonie le 24 mars 2012
La Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus) est une espèce d’amphibiens de la famille des Ranidae.
Proche des autres grenouilles vertes d’Europe comme la Grenouille de Lessona ou la Grenouille comestible, elle se caractérise par sa grande taille : c’est la plus grosse grenouille indigène d’Europe. Elle a longtemps été classée avec les grenouilles brunes dans le genre Rana (sous le nom de Rana ridibunda) et n’a reçu son affiliation au genre Pelophylax, regroupant les grenouilles vertes d’Europe, qu’en 2006 lors de la révision phylogénétique des Amphibiens du monde (Frost et al., 2006).
Étymologie : ridibundus est un mot latin signifiant « tout riant, avec la mine riante » (Gaffiot) par allusion à son chant.
La cuisse de grenouille est apparue dans la gastronomie européenne au cours du xvie siècle. Il existe une consommation traditionnelle de grenouilles vertes (P. kl. esculentus) dans les zones de marais, comme en Vendée, ou dans les Dombes. Dans les zones montagneuses, comme le Jura ou les Ardennes, il y avait une tradition de consommation de Grenouilles rousses (Rana temporaria).
La France est le principal importateur avec 3 000-4 000 t/an de cuisses surgelées destinées à la grande distribution en provenance des pays d’Extrême-Orient (Indonésie, Chine…) et de 700-800 t/an de grenouilles vivantes destinées surtout à la restauration, à partir des pays méditerranéens (Turquie, Egypte, Albanie…).
Des essais d’élevage intensif ont été mis en place dans les années 1980 dans l’ouest de la France. P. ridibundus s’est avérée la plus intéressante pour l’élevage intensif. Face à la réduction des stocks naturels, l’élevage pourrait être un recours pour protéger les populations naturelles surexploitées.
La race « Rivan 92 » de la grenouille rieuse est considérée comme domestique en France.
Publié dans GRENOUILLE | Pas de Commentaire »
Posté par othoharmonie le 24 mars 2012
Comme Alexandre Dumas le fait remarquer dans Le grand dictionnaire de cuisine : « Bien des médecins du Moyen-Age se sont opposés à ce qu’on mangeât cette viande qui cependant est blanche et délicate et contient un principe gélatineux plus fluide et moins nourrissant que celui des autres viandes. » Cependant il relève qu’ « Au seizième siècle pourtant, les grenouilles étaient servies sur les meilleures tables, et Champier se plaignit de ce goût qu’il regarda comme bizarre, et il y a un siècle à peu près qu’un Auvergnat, nommé Simon, fit une fortune considérable avec les grenouilles qu’on lui envoyait de son pays, qu’il engraissait et qu’il vendait ensuite aux premières maisons de Paris où cet aliment était fort à la mode. »
On peut donc en déduire que ce mets est consommé en France depuis cette époque. Dumas toujours nous dit qu’ « En Italie et en Allemagne on fait une grande consommation de ces batraciens et les marchés en sont couverts, et les Anglais qui en ont horreur et qui, pour cela sans doute, faisaient il y a environ soixante ans des caricatures représentant des Français mangeant des grenouilles … »
Pour les Anglais, effectivement, les Français sont par excellence des « mangeurs de grenouilles » (anglais : Frog-eaters), Français qu’ils surnomment donc plus ou moins affectueusement, en contractant l’expression précédente, Frogs ou Froggies.
Au cours des siècles le mode de préparation des grenouilles en France à connu plusieurs variantes. Si aujourd’hui on connait surtout la préparation dite descuisses de grenouille à l’ail, soit au beurre, ail et persil, Dumas dans son ouvrage présente le Potage de grenouilles ou les Grenouilles en fricassée de poulet.
Vers 1780, Luigi Galvani fait une expérience sur des cuisses de grenouille, étudiant la contraction des muscles sous l’influence d’une décharge d’électricité statique et ouvre ainsi la voie à la découverte des cellules électrochimiques par Alessandro Volta qui sont connues de nos jours sous le nom de piles électriques.
Les cuisses de grenouille sont utilisées comme ingrédient principal ou secondaire dans des préparations culinaires de plusieurs pays situés sur au moins trois continents. En Europe, la France en est le plus gros consommateur, elle importe entre 3000 et 4000 tonnes de cuisses par année. En Suisse, selon les statistique des douanes, entre 1995 et 2000 ce ne sont pas moins de 850 tonnes de cuisses qui ont été importées. En Allemagne la demande annuelle est d’environ 11 tonnes.
Publié dans GRENOUILLE | Pas de Commentaire »