Pieuvre et synergétique
Posté par othoharmonie le 18 mars 2012
Octopus vulgaris évolue sur le fond de la mer, près des côtes, en solitaire attaché à son territoire, dont il chasse les intrus. La pieuvre commune s’installe dans un abri individuel, le plus loin possible des autres animaux. Elle n’accepte les relations avec ses congénères que pour la reproduction. Après celles-ci, la femelle retrouve vite la solitude pour couver ses œufs.
D’ordinaire, les pieuvres ne se déplacent que pour chercher leur nourriture ou, tout au plus, pour changer d’abri. Vivant en contact étroit avec le fond marin, elles s’appuient souvent sur leurs bras, ou encore rampent, les bras étalés, lorsqu’elles avancent ou reculent, sans hâte. Pourtant, elles peuvent aussi se déplacer rapidement par propulsion.
La propulsion à réaction
Ce système locomoteur, unique dans le règne animal, a joué un rôle important dans l’évolution des céphalopodes. Il sert surtout aux déplacements rapides. Par une fente située du côté ventral du corps, ou manteau, et appelée fente palléale, l’eau pénètre dans une cavité dite cavité palléale. Puis les muscles circulaires du manteau se contractent, ce qui ferme la fente et expulse l’eau par le tuyau de l’entonnoir qui émerge en permanence de la cavité. Le courant ainsi créé propulse l’animal dans la direction opposée. Plus les contractions sont fortes, plus la pieuvre se déplace rapidement, les bras dans le prolongement du corps. La pieuvre change de direction à son gré en orientant l’entonnoir, très mobile, un peu comme un gouvernail, et il lui suffit d’écarter les bras pour freiner. Tandis que l’animal se déplace, les mouvements des muscles du manteau assurent à la fois le déplacement et l’irrigation des branchies en eau oxygénée.
La pieuvre peut ainsi se déplacer lentement, en avant comme en arrière, ou encore nager rapidement, à reculons, à la recherche d’une proie, ou pour prendre la fuite.
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