Loup des fables
Posté par othoharmonie le 11 mars 2012
Des Loups et des Brebis.
Les Loups et les Brebis, après une longue et sanglante guerre, firent une espèce de trêve, dans laquelle ils convinrent de se donner des otages de part et d’autre. Les Brebis consentirent de livrer leurs Chiens. Les Loups donnèrent aux Brebis leurs Louveteaux, qui, étant devenus plus grands, se jetèrent sur les Brebis, et les dévorèrent sans résistance, parce qu’elles n’avaient plus leurs Chiens pour venir à leur secours. Les Loups de leur côté dévorèrent les Chiens qui ne se tenaient point sur leurs gardes, et qui vivaient en assurance sur la bonne foi du traité.
Analyse des Fables d’Esope
Du Loup et du Chien.
Un Loup rencontra par hasard un Chien dans un bois, au commencement du jour. Il se mit à le caresser, et à lui demander de ses nouvelles il le questionna sur son embonpoint. Le Chien lui répondit que les bontés de son Maître, et les soins qu’il prenait de lui, l’avaient mis dans le bon état où il le voyait : » Car il me nourrit, ajouta-t-il, des mets de sa table, et des viandes dont il mange lui-même ; outre cela, je dors dans un lieu couvert, et tous ceux de la maison me font tout le bien qu’ils peuvent. » Ce discours inspira envie au Loup de s’attacher au Maître du Chien. » Que je serais heureux, lui dit-il, de servir un Maître si commode ! Si cela m’arrivait, je croirais que ma condition est préférable à celle de toutes les autres bêtes. » Le Chien s’offrit de le conduire à son Maître, et de le solliciter en sa faveur, pourvu qu’il se relâchât un peu de sa cruauté naturelle. Le Loup y consentit. Leurs conventions ainsi faites, ils se mirent en chemin : le jour était déjà grand. Le Loup voyant que le col du Chien était tout pelé lui en demanda la cause. » Cela n’est rien, répliqua le Chien ; pendant la nuit j’ai la liberté tout entière, et l’on me lâche, pour aboyer aux voleurs ; mais pendant le jour on me tient à l’attache, de peur que je ne morde ceux qui entrent dans la maison de mon Maître. » Ce discours ralentit l’ardeur du Loup ; il ne témoigna plus le même empressement pour aller trouver le Maître du Chien. » Adieu, lui dit-il, je ne veux pas acheter à si haut prix l’amitié de ton Maître ; j ‘aime mieux jouir de ma liberté, que de faire bonne chère dans l’esclavage. «
Analyse des Fables d’Esope
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