Posté par othoharmonie le 2 mars 2012
Les loups gris vivent en meutes organisées selon une hiérarchie stricte dirigée par un couple de loups. La meute est dirigée par un mâle alpha et parfois une femelle alpha. Le couple alpha est généralement le seul à procréer. Ce type d’organisation se retrouve également chez d’autres canidés vivant en meutes, tels que les dholes (Cuon alpinus) et les lycaons (Lycaon pictus), respectivement chiens sauvages d’Asie et d’Afrique.
Généralement, la meute est une famille composée des deux parents et d’une ou plusieurs générations de louveteaux, ainsi s’établissent les liens de domination et de soumission (classiquement le rang de dominance est indiquée par une lettre de l’alphabet grec, en suivant l’ordre d’importance dans la hiérarchie). À l’occasion, on verra apparaître un ou plusieurs loups oméga : ceux-ci sont les souffre-douleur de la meute et c’est vers eux que converge toute l’agressivité. Autour de cette structure s’organise la vie des loups : ainsi ils peuvent chasser en groupe mais aussi élever leur progéniture. Le chef a le privilège de décider la chasse et de se nourrir en premier sur les proies, c’est également lui qui ordonne la poursuite d’un intrus sur le territoire. Enfin, c’est lui seul qui se reproduit avec la louve alpha à la saison des amours (bien qu’il y ait des exceptions). Lorsqu’un alpha est trop vieux, c’est l’un de ses subalternes qui lui dispute la place de leader et la prend s’il réussit à le dominer.
La taille des meutes varie du simple couple à la douzaine d’individus. Toutefois des cas rares de meute de plus de 30 loups ont été observés, ainsi la meute la plus nombreuse jamais observée était composée de 36 membres et vivait en Alaska. Elle varie également selon la période de l’année : les principaux facteurs en sont la mortalité et les dispersions. En effet, certains loups décident de quitter la meute (comme les loups oméga) ou sont bannis après avoir échoué lors d’un conflit. Des tensions peuvent naître pour plusieurs raisons : quand la nourriture se fait rare et peu disponible (surtout à la fin de l’hiver), pour pouvoir s’accoupler (en hiver de la fin février à la mi-mars) ou tout simplement pour dominer les autres loups. La plupart des loups quittent ainsi leur meute natale entre 9 et 36 mois. Une nouvelle meute se forme lorsque deux loups dispersants se rencontrent et disposent d’un territoire approprié (i.e. où la nourriture est accessible et suffisante) pour fonder une nouvelle famille.
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Posté par othoharmonie le 2 mars 2012
Pour des animaux sociaux comme les loups, la vie en meute présente plusieurs avantages :
- La possibilité d’attaquer des animaux plus grands qu’eux, ainsi la chasse est plus efficace pour moins d’efforts.
- Les réserves sont mieux gérées (moins de surplus abandonné aux concurrents lorsque plus de bouches sont à nourrir).
- La protection des louveteaux, leur éducation et l’initiation aux rudiments de la chasse – la meute est une véritable maternelle où chaque membre prend soin des petits.
- Le fait que seul le couple alpha se reproduise empêche la prolifération de loups sur un territoire, de plus les loups ne se reproduisent pas chaque année si la nourriture fait vraiment défaut.
Entre les meutes
Leur moyen de communication est le hurlement, ils poussent des cris. Les loups hurlent — entre autres — pour se rassembler et maintenir une cohésion dans le groupe. Leurs gémissements avertissent également les loups aux alentours de la présence de la meute, afin de prévenir contre les intrusions. Tout comme les gémissements, les hurlements sont composés de plusieurs harmoniques ce qui donne l’impression que la meute qui hurle est beaucoup plus nombreuse qu’elle ne l’est réellement. Il arrive parfois qu’un loup solitaire hurle pour se signaler à un conjoint potentiel. Chaque loup a une fréquence vocale distinctive. Rarement, certains loups peuvent présenter le même hurlement. On peut enregistrer les hurlements d’une meute et développer des algorithmes pour décomposer le signal sonore. Ces algorithmes peuvent attribuer à chaque animal ses vocalisations propres.
Un autre sens utilisé pour la communication externe chez le loup est l’odorat. Ses facultés olfactives supérieures à celles de l’homme lui permettent de distinguer l’odeur de ses congénères. Il utilise ainsi des marquages au sol tel que l’urine ou les fèces (excréments). Ces marquages servent à délimiter son territoire ainsi qu’à donner des renseignements sur lui-même, par exemple tel que l’état sexuel (hormonal) des femelles pendant la période de reproduction.
Les loups utilisent tout un éventail de grognements, gémissements et brefs aboiements pour communiquer entre eux au sein de la meute que ce soit pour exprimer la peur, l’anxiété, la domination ou la soumission, la protestation ou encore pour jouer ou avertir la meute de la présence d’un intrus.
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Posté par othoharmonie le 2 mars 2012
Les loups ajoutent à ces signaux sonores des signaux visuels, principalement par l’expression de leur visage, leur posture leur mouvements et la position de leur queue. Un loup dans un état agressif aura par exemple le regard fixe, les babines retroussés, les crocs apparents, se tiendra droit les poils du dos hérissés et la queue levée pour chercher à impressionner. Inversement, un loup en état de soumission se fera plus petit, le regard fuyant et les oreilles baissés, la queue entre les jambes. Le loup peut en cas de soumission passive, rouler sur le dos et exposer sa région génito-anale afin de montrer qu’il est le dominé à l’autre loup.
En plus des marquages au sol, l’odeur laissée par un loup s’il se roule sur la neige ou se frotte contre un arbre sera comme une « carte de visite ». Le loup sécrète de nombreuses substances odorantes : à la base des poils, des pattes, au niveau de la région génito-anale.
Il reste une part de mystère dans la communication chez le loup, notamment sur les fonctions exactes du hurlement bien que sa fonction première soit après le plaisir, la réaffirmation des liens qui unissent les loups du clan. La communication tactile (par exemple : le contact physique du museau du louveteau sur les lèvres d’un aîné pour régurgiter de la nourriture) et la communication gustative sont également encore peu étudiées.
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Posté par othoharmonie le 2 mars 2012
Le loup est un animal sauvage doté d’instincts précis lui permettant d’exceller dans la vie sauvage. Domestiquer le loup nécessiterait une sélection permettant de limiter les instincts les plus incompatibles avec une vie domestique, ce qui nécessiterait de nombreuses générations comme cela fut le cas pour le chien.
Le cas le plus fréquent pour l’apprivoisement se fait via une imprégnation, où l’humain se substitue aux parents en élevant le louveteau, ou, comme pour les chiens, en mettant fréquemment le louveteau au contact d’humain durant ses premières semaines. Le comportement de l’animal demeure foncièrement différent de celui du chien, ce qui est source éventuelle de danger et d’autres problèmes.
D’autres personnes tentent de « minimiser » ce comportement typique du loup en hybridant chien et loup. Il demeure que, dans les deux cas, loup apprivoisé ou hybride, ces animaux ont une faible crainte de l’humain et du fait d’un comportement très spécifique, auquel en général les humains ne sont pas habitués, des incidents ou des accidents graves peuvent survenir. Ainsi, aux É.U., entre 1986 et 1994, ont été répertoriés plusieurs cas d’enfants mutilés dont 9 cas ayant entraîné la mort de l’enfant. Ces pratiques sont déconseillées entre autres par l’IUCN Wolf Specialist Group.
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Posté par othoharmonie le 2 mars 2012
Le loup rouge ou loup roux est le plus rare de tous les loups, car gravement menacé d’extinction. Il doit son nom à la couleur de son pelage et vit en Amérique du Nord. Il subsiste des doutes sur ses origines et le loup rouge est tantôt considéré comme une espèce du Nouveau Monde à part entière (Canis rufus), tantôt comme une sous-espèce (Canis lupus rufus) du loup gris, parfois seulement comme un hybride (Canis lupus x Canis latrans) entre le loup gris et le coyote.
Pendant des décennies, le loup rouge n’a pas été distingué génétiquement du loup gris ou du coyote. Il se distingue cependant du loup gris (qui présente souvent des nuances rougeâtres) par d’autres différences physiques : plus petit, plus léger, pattes plus fines. Il présente, d’autre part, la particularité de pouvoir se dresser sur ses pattes postérieures. Le loup rouge peut se reproduire avec ces deux espèces.
Traditionnellement, trois sous-espèces de loup rouge sont reconnues. Deux d’entre elles sont éteintes. Canis rufus floridanus est éteinte depuis 1930 et Canis rufus rufus fut déclarée éteinte vers 1970. Canis rufus gregoryi, la sous-espèce survivante, disparut de son milieu naturel en 1980 et fut considérée comme quasi-éteinte, bien que son statut de conservation fut changé en critique lorsque cent loups furent réintroduits en Caroline du Nord.
Considéré comme une espèce à part entière, Canis rufus (loup rouge), depuis le début des années 1970, le loup rouge, est envisagé par certains auteurs, longtemps minoritaires, comme étant un hybride entre un loup gris (Canis lupus) et le coyote (Canis latrans) suite à plusieurs études génétiques controversées menées depuis 1992, son nom scientifique serait alors Canis lupus x Canis latrans. Il n’est donc dans ce cas plus rattaché à aucune espèce particulière.
D’autres auteurs considèrent qu’il s’agit d’une sous-espèce, Canis lupus rufus, du loup gris.
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Posté par othoharmonie le 2 mars 2012
Classée en tant qu’espèce à part entière depuis le début des années 1970, le loup rouge (Canis rufus), est considéré par une minorité d’auteurs comme un hybride entre un loup gris et le coyote (Canis latrans) suite à plusieurs études génétiques controversées menées depuis 1992, son nom scientifique est alors Canis lupus x Canis latrans. Il n’est dans ce cas donc plus rattaché à une espèce particulière. Il en existait trois populations distinctes dont deux ont disparu, la dernière est très menacée et le classement en tant qu’hybride menacerait sa réintroduction ou l’existence même des populations survivantes.
A contrario, des populations de loups autrefois considérées comme sous-espèce de Canis lupus comme le Loup des Indes ou considérées comme des hybrides, par exemple le Loup de l’Est, sont de plus en plus considérés comme des espèces à part entière.
Des incertitudes demeurent au niveau du chien qui semble issu de population de loup gris du Caucase. Comme pour l’ensemble des animaux domestiques, la communauté scientifique est réticente à considérer ce groupe comme une sous-espèce, voir une espèce, elle préfère considérer ces animaux comme simplement des variétés d’animaux sauvages.
Le Dingo a un statut plus compliqué encore, les études phylogénétique le rapprochant des populations de loup iranien, il est pourtant considéré comme une variété du chien domestique, qui lui ne semble pas directement issu du loup iranien.
Les recherches sont encore en cours.
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