Loups Sauvages
Posté par othoharmonie le 1 mars 2012
La question de savoir si le loup est, ou a été, réellement un prédateur habituel de l’homme reste posée. Il existe une prime au Canada (le Canada et la Russie sont les deux pays au sein desquels il vit le plus de loups actuellement) à verser à toute personne pouvant prouver une attaque de loup sur l’homme. L’anthropophagie isolée d’un ou quelques loups, sans lien avec la rage, paraît vraisemblable (voir Bête du Gévaudan), mais, pour la période contemporaine, aucune attaque spontanée de la part de Canis lupus n’a été documentée.
En France, comme dans de nombreux pays, les loups ont mieux survécu dans les zones reculées et près des frontières. Cependant au XIXe siècle ils avaient presque disparu. C’est l’époque où la courbe de sa population s’infléchit inéluctablement vers le bas. De 5 000 au début du XIXe s., la population lupine en France est réduite à 500 en 1900. Les derniers loups disparaissent du territoire dans les années 1930.
La dépouille d’un loup tué dans le bois de Valloires (Pas-de Calais) en 1830 est conservée par le Museum d’histoire naturelle de Lille. Des loups ont survécu plus tardivement en échappant aux battues en passant de la France à la Belgique (selon le côté duquel on les pourchassait). Le dernier loup officiellement reconnu dans le Pas-de-Calais a été tué dans le bois de Créquy (Ternois, Pas-de-Calais) en 1871. Cependant un autre a été abattu un peu plus au sud, dans le Nord de la Somme en 1880. En 1937, un loup est abattu dans le Limousin, connu comme la région des derniers loups de souche française.
En Amérique, au parc national de Yellowstone, survivent encore aujourd’hui quelque 3 000 loups qui côtoient les bisons et les lynx. Ceux-ci sont remarquables pour leur technique de chasse en groupe unique. Une fois la proie repérée, ils s’élancent et utilisent la technique de l’encerclement dite «technique catapulte » pour ensuite faire la course et semble-t-il gagner l’estime de leurs congénères.
Dans de nombreux pays les loups bénéficient à présent d’un statut d’espèce protégée, ce qui implique également un suivi des individus et populations, facilité par des méthodes de monitoring moins invasives pour le loup et son territoire, via l’analyse génétique des poils ou excréments par exemple.
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