Tigre Celtique
Posté par othoharmonie le 4 février 2012
L’expression Tigre celtique désigne l’Irlande pendant la période de forte croissance économique entre les années 1990 et 2001-2002. À proprement parler, le terme est employé pour qualifier à la fois la période et le pays durant ce laps de temps. L’expression Tigre celtique (Celtic Tiger en anglais) a été employée pour la première fois par l’économiste et producteur David McWilliams, bien que celui-ci le réfute. La première mention écrite de cette expression date de 1994, dans un rapport de la banque Morgan Stanley de Kevin Gardiner.
Le terme est une analogie à l’expression tigres asiatiques, appliquée à la Corée du Sud, à Singapour, Hong Kong, Taïwan et aux autres pays de l’Asie du Sud-Est pendant la période de croissance rapide des années 1980 et 1990. Le Tigre celtique ou l’économie du Tigre celtique est aussi régulièrement appelée The Boom ou le miracle économique irlandais. On utilise parfois le terme de Tigre celtique au sujet des prouesses économiques irlandaises succédant à ladite période.
Pour expliquer le phénomène du Tigre celtique, les raisons suivantes ont été avancées :
Beaucoup d’économistes attribuent la croissance irlandaise au faible taux d’impôt sur les sociétés (entre 10 et 12,5 % à la fin des années 1990) et aux subventions, appelées « paiements de transfert », reçues des pays de l’UE plus développés tels que la France et l’Allemagne et qui représentèrent jusqu’à 7 % du PNB. Ces aides ont financé des investissements dans le système éducatif (par exemple l’inscription universitaire était gratuite) et les infrastructures physiques. Le tout a amélioré la capacité de production de l’économie irlandaise et l’a rendue plus attrayante pour des entreprises de haute technologie. Une hypothèse plus critique postule que la croissance irlandaise est due au fait que l’économie de ce pays a été si longtemps à la traîne du reste de l’Europe de l’Ouest qu’elle est devenue l’une des rares sources occidentales où les entreprises pouvaient s’approvisionner largement en main-d’œuvre peu coûteuse. Parallèlement, l’appartenance de l’Irlande à l’Union européenne depuis 1973 lui a facilité l’accès à l’énorme marché européen, en plus des subventions reçues, alors qu’auparavant le commerce irlandais était tourné essentiellement vers le marché du Royaume-Uni.
La dotation de subventions et l’investissement en capital par des organismes tels que IDA Ireland ont attiré avec succès en Irlande une grande variété de compagnies de haut profil (comme Dell, Intel, Microsoft et Gateway) durant les années 1990, favorisant une économie extravertie (économie avec un fort taux d’ouverture). Ces sociétés furent attirées en Irlande grâce à l’appartenance de ce pays à l’Union européenne, aux salaires relativement bas, aux subventions gouvernementales et aux faibles taxes. De plus, l’Irlande avait une force de travail jeune, anglophone et bien éduquée. Ceci permit aux employés irlandais de communiquer facilement et efficacement avec les Américains, un facteur majeur dans le choix de l’Irlande pour les quartiers généraux européens de ces sociétés, contrairement aux autres pays de l’UE où les salaires sont également bas comme le Portugal ou l’Espagne. Un autre facteur majeur rendant les employés irlandais plus attractifs du point de vue des multinationales était l’augmentation massive de la productivité en Irlande entre 1994 et 2003 – avec une croissance d’environ 4 % par an. Alors que les salaires augmentaient dans la dernière partie des années 1990, le coût global d’un employé irlandais restait bas grâce aux très faibles taxes (tax wedge) [moins de 5 %]. À titre d’exemple, celles-ci sont au-dessus de 40 % en Suède et de 30 % en Allemagne.
Un décalage horaire favorable a permis aux employés irlandais de travailler aux heures exactes durant lesquelles les travailleurs américains dormaient. Ceci fut particulièrement attractif pour les compagnies ayant d’importants services juridiques et financiers ; un avocat irlandais pouvait ainsi travailler sur une affaire pendant que son équivalent américain se reposait. Peu d’interventions gouvernementales dans les affaires économiques par rapport aux autres membres de l’Union européenne et particulièrement aux pays d’Europe de l’Est ont assuré aux entreprises américaines un environnement stable. La stabilité croissante en Irlande du Nord obtenue grâce aux accords de Belfast a accru l’image de stabilité de l’Irlande du point de vue économique. La construction du International Financial Services Centre à Dublin a conduit à la création de 14 000 emplois à forte valeur ajoutée dans les secteurs de la gestion légale et financière.
Charlie McCreevy, ministre des Finances entre 1997 et 2004, poursuivit la politique de faibles taxes et réduisit nettement la dette publique durant le « boom économique ». Il a été élu meilleur ministre des finances irlandais de tous les temps en 2004 par le Finance Magazine . En 2004, Charlie McCreevy laissa son poste de ministre des Finances irlandais pour travailler à la Commission européenne.
Lire le dossier complet ici…. http://fr.wikipedia.org/wiki/Tigre_celtique
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