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La table du renard

Posté par othoharmonie le 16 janvier 2012

La « Table » sert d’instrument de divination. La personne qui a des problèmes, va trouver le « devin » pour qu’il lui prédise l’avenir ou lui donne quelques conseils. A l’écart du village, le devin, suite aux explications du client, trace un grand rectangle divisé en plusieurs cases, dont chacune reçoit différents signes et petits bâtons plantés dans le sol. Ensuite le devin demande au client de lancer sur cette « table » une poignée de cacahuettes, puis tous deux quittent les lieux jusqu’au lendemain matin. Pendant la nuit un renard (ou Chacal), vient manger les cacahuettes en piétinant la « table ». Le matin, le devin revient avec son client, et interprète les traces laissées par le renard, et en fonction de celles-ci et des bâtons renversés lui prédit l’avenir.

 

                       La table du renard dans RENARD 200px-Table_du_renard  Image de la Table du renard (près de Sangha)

 

Mythe du peuple des Dogons qui sont un peuple du Mali, en Afrique de l’Ouest. Leur population totale au Mali est estimée à 700 000 personnes. Ils occupent la région, nommée Pays Dogon, qui va de la falaise de Bandiagara au sud-ouest de la boucle du Niger. Quelques Dogons sont installés dans le nord du Burkina Faso, d’autres se sont installés en Côte d’Ivoire.

DogonMali.jpgLes Dogons sont avant tout des cultivateurs (essentiellement du mil) et des forgerons. Ils sont réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures. La langue parlée par les Dogons est le dogon qui regroupe plusieurs dialectes. Il existe aussi une langue secrète, le sigi so, langue réservée à la société des masques. Les Dogons sont liés avec l’ethnie des Bozos par la parenté à plaisanterie (appelée sinankunya au Mali). Dogons et Bozos se moquent réciproquement, mais, parallèlement, se doivent mutuelle assistance.

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Goupil

Posté par othoharmonie le 16 janvier 2012

 

Goupil dans RENARD animaux_eb-010Goupil est le terme désignant au Moyen Âge le renard, avant que cette dernière désignation ne devienne majoritaire, par l’influence en particulier du Roman de Renart.

 Le renard est un animal qui est appelé Goupil en France jusqu’à la fin du XIXème siècle. Il faut savoir que renard est une déformation orthographique du mot Renart.

Renart était un nom propre donné à un goupil dans un livre intitulé  »Le Roman de Renart ». Ce goupil nommé Renart était un animal extrêmement rusé et se jouait ainsi des autres animaux et des humains.

Le personnage devint très célèbre et il était fréquent d’entendre dans le langage courant  » malin comme un renart ».

Petit à petit, Goupil a disparu laissant place à Renart qui s’orthographia rapidement Renard.

 

 

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Bibliographie du Renard

Posté par othoharmonie le 16 janvier 2012

Bibliographie du renard

  1. WEB, Les Renards, le Renard roux, Vulpes vulpes L., Canidés, http://www.chambon.ac-versailles.fr/science/faune/zool/mammif/renard.htm [archive]
  2. http://www.hww.ca/hww2_F.asp?id=102 [archive]
  3. http://animal.cheloniophilie.com/Fiches/Renard-roux.php [archive]
  4. Mammal Species of the World, consulté le 25 janv. 2011
  5. NCBI, consulté le 25 janv. 2011
  6. étude sur les renards urbains de Nantes [archive]
  7. « Le renard » sur le site de Bruxelles Environnement [archive]

                                                                            66 dans RENARD

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Message de Girafe

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

gifs girafesAprès avoir détruit la barrière de son enclos à coups de patte, une girafe s’est échappée d’un cirque en compagnie de plusieurs autres animaux.

 Une dizaine de chameaux, deux zèbres, plusieurs lamas et des cochons vietnamiens se sont échappés ce matin là, grâce à l’intervention d’une girafe, parquée en leur compagnie.

 Les officiers de police dépêchés sur les lieux ont rapidement retrouvé les animaux, égarés dans le voisinage, avant de les reconduire chez leur propriétaire.

 Hélas, les hommes n’ont pas compris son message :

 « ELLE VOULAIT RETROUVER SON UNIVERS, l’AFRIQUE peut-être ! »

 

Publié sur le blog « ma vie de chien »

                                                              gifs girafes

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1ère Girafe de l’histoire

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

 

La girafe de Charles X

1ère Girafe de l'histoire dans GIRAFE Girafe_de_Charles_X_planche_22_figure_1_detail_de_la_teteLa première girafe à entrer vivante sur le sol français fut ramenée d’Égypte en 1827 par le naturaliste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire : elle parcourut près de 800 km (dont plus de la moitié à pied) entre Marseille et le Jardin des Plantes à Paris. L’événement eut à l’époque une portée considérable. Il s’agit de celle qui est actuellement visible, naturalisée, au Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle.

 La girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali est une girafe qui vécut pendant 18 ans au début du XIXe siècle dans la ménagerie du Jardin des plantes à Paris. Elle fut la première girafe à entrer en France, et la troisième en Europe, la première étant la Girafe Médicis, acquise par Laurent de Médicis à Florence en 1486.

 Elle fut offerte au roi de France, Charles X, par le vice-roi d’Égypte, Méhémet Ali. Celui-ci l’avait lui-même reçu en cadeau de Mouker Bey, un seigneur du Soudan ; l’idée de l’offrir à la France vient de Bernardino Drovetti, consul de France en Égypte.

 Née en 1825 d’après les calculs de l’époque, elle arriva à Marseille le 14 novembre 1826 et fut conduite à Paris à pied à partir du printemps 1827. Au cours de ce voyage elle était accompagnée par Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Jardin des plantes, ainsi que par trois vaches dont elle buvait le lait, une escorte de gendarmes à cheval, et un chariot à bagages. Arrivée le 30 juin, elle fut pendant trois ans une des principales attractions de la capitale (au cours de l’été 1827 elle reçut 600 000 visiteurs).

  dans GIRAFEElle est à l’origine de nombreuses illustrations et objets au décor dit « à la girafe ». Elle a également inspiré un couple de personnages typiques du Carnaval de Paris : La girafe et son cornac. Narcisse-Achille de Salvandy lui a donné fictivement la parole en juillet et août 1827 dans deux pamphlets politiques intitulés Lettre de la girafe au pacha d’Égypte. Honoré de Balzac a fait de même en septembre 1827 avec le Discours de la girafe au chef des six Osages, ainsi que Charles Nodier avec Tablettes de la girafe du Jardin des plantes dans Scènes de la vie privée et publique des animaux.

 Après sa mort le 12 janvier 1845, elle a été naturalisée, et fait désormais partie de la collection zoologique du Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle.

 Dans son livre publié en 1998, Michael Allin l’appelle Zarafa, nom qu’il présente comme la transcription d’un mot arabe signifiant à la fois « girafe » et « charmante » (en fait, deux mots distincts mais se transcrivant de la même manière) ; néanmoins, ce nom n’est pas attesté du vivant de la girafe.

 En 2010, un film d’animation sur l’histoire de cette girafe, Zarafa, est en cours de réalisation par Rémi Bezançon en collaboration avec, dans un premier temps, Marie Caillou, puis Jean-Christophe Lie.

 

 

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Premières girafes en europe

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

gifs girafesEn l’an 2500 avant J.-C., les Égyptiens firent venir la girafe dans leur pays, depuis les pays plus au sud. En effet, l’animal avait disparu d’Égypte depuis plus de cent ans à cause de la sécheresse. Les traditions d’échange et de commerce de l’Égypte, à toutes les époques, ont fait que c’est de ce pays d’Afrique que sont venues la plupart des premières girafes connues en Europe.

    La girafe que Jules César fit venir à Rome en 46 avant J.-C. venait du zoo d’Alexandrie. On l’appelait alors « cameleopard », parce que l’on pensait qu’elle était issue du croisement entre un chameau et un léopard. En 1215, le sultan d’Égypte échangea une girafe contre un ours polaire avec l’empereur romain d’Occident, Frédéric II. En 1826, le pacha Méhémet-Ali, alors vice-roi d’Égypte, décida d’offrir une girafe au roi de France Charles X. Les savants du Muséum de Paris débordèrent d’enthousiasme à cette nouvelle. Après un volumineux échange de courrier diplomatique, la girafe fut embarquée à Alexandrie sur un navire spécialement aménagé : un trou était percé dans le pont pour laisser passer sa tête.

    L’accompagnaient un chef palefrenier, un chef d’escorte, trois domestiques soudanais, trois vaches destinées à lui fournir du lait frais et deux antilopes d’une espèce rare.

    La girafe débarqua à Marseille et l’on choisit de l’y faire passer l’hiver, à la grande satisfaction de Madame la préfète, qui organisa des réceptions en son honneur. Puis elle fut acheminée « à pattes » vers Paris, conduite par l’illustre Geoffroy Saint-Hilaire. Une cape imperméable, fermée par des boutons et munie d’un capuchon qui couvrait sa tête et son cou, la protégeait des intempéries. Afin d’éviter l’usure de ses sabots, elle était chaussée de véritables sandales de cuir souple qui se laçaient et qui étaient renouvelées tous les cinquante kilomètres. La girafe eut beaucoup de succès : nombre d’auberges et de boutiques arborèrent une enseigne à son effigie.

    gifs girafesÀ Paris, où elle arriva le 30 juin 1827, elle fut présentée au roi et à la cour, puis installée au Jardin des Plantes où 600 000 Parisiens vinrent l’admirer pendant le dernier semestre de l’année. Nourrie de végétaux, de foin, de feuillages, de graines, de lait et de sel, elle fut bien traitée et vécut 18 ans. Son serviteur noir, Atir, la promenait chaque jour, tenue par une simple cordelette.

    L’engouement pour cette invitée extraordinaire se manifesta dans la mode : objets de toutes sortes et vêtements la représentaient ; une coiffure toute en hauteur, en vogue à l’époque, fut même dite « à la girafe ».

 

 

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Mythes et légendes : Girafe

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

 issu de  : Mythes et légendes

Mythes et légendes : Girafe dans GIRAFE 170px-Namibie_Etosha_Girafe_04La légende du loup-garou. C’est une des histoires les plus connues dans le monde et particulièrement dans l’imaginaire des européens. Elle met en scène les rapports entre un homme et une bête, le premier rêvant de partager les capacités de chasseur du second, pour se défendre contre les forces de la nature. Des chroniques de ce genre, qui révèlent le caractère légendaire d’un animal, existent aussi en Afrique. Certes, d’un pays à un autre, et même d’une région à une autre, un même animal peut colporter plusieurs symboles légendaires. Mais, force est de reconnaître que l’existence et la prolifération de ces histoires renseignent sur la place des animaux dans l’histoire des sociétés africaines. A titre d’exemple, les animaux comme la girafe, le lion, la tortue, le lièvre ou encore l’éléphant et les reptiles comme la vipère et le boa, ont une place importante dans plusieurs contes et mythes du continent. De manière générale, ces mythes et légendes sont transmis à travers des récits oraux que les anciens font aux plus jeunes, lors des soirées d’initiation ou à d’autres moments. Il y a aussi un apport considérable de littérature écrite dans la vulgarisation de ces récits, á travers par exemple des ouvrages comme Les contes et nouveaux contes d’Amadou Koumba de Birago Diop, ou encore plus récemment, la saga cinématographique de Kirikou de Michel Ocelot. 

 Quand on prend un animal comme la girafe, on se rend compte qu’il véhicule un nombre de mythe important dans plusieurs pays en Afrique. Il se raconte qu’à l’antiquité, l’empereur Jules César en avait le symbole de ses conquêtes africaines. Chez les arabes du Soudan, si un cavalier arrivait à battre à la course une girafe, deux fois le même jour, il devenait digne d’un roi, et avait le respect de tous, s’il parvenait à la tuer. Chez les bantous d’Afrique centrale, la girafe a plutôt suscité admiration et sublimation parce qu’on lui trouvait des pouvoirs magiques ; certains allant même jusqu’à utiliser sa queue comme un attribut de pouvoir pour les chefs de haut rang. Dans d’autres pays, et notamment ceux de la région sahélienne, des peintures rupestres très anciennes qui représentent des girafes attaquées à l’arc et à la lance par des indigènes, constituent un fonds précieux de la culture de ces pays. 

 

http://aubingeorges.unblog.fr/2009/01/26/quelques-mythes-et-legendes-sur-les-animaux-en-afrique/

                                                                                                  gifs girage

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Discours de la Girafe

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

 

 

Discours de la Girafe dans GIRAFE 220px-The_Gathering_of_Manna-1540_1555-BacchiaccaDiscours de la girafe au chef des six Osages prononcé le jour de leur visite au jardin du Roi, traduit de l’arabe par l’interprète de la girafe est une nouvelle satirique d’Honoré de Balzac parue en livre illustré en deux volumes de 1841 à 1842 dans l’ouvrage collectif : Scènes de la vie privée et publique des animaux.

 Une sorte de girafomania saisit les parisiens sous la Restauration après l’arrivée en France de la jeune girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali accompagnée de ses palefreniers (Balzac feint de croire que les palefreniers arabes sont des indiens Osages). La girafe avait été offerte en 1825 à Charles X par le pacha Pacha d’Égypte.

 L’auteur y tourne en dérision l’empressement des femmes à se coiffer à la girafe, la manie qui saisit les mondains pour les études scientifiques au sujet des bons sauvages, manie qui fut tout à fait oubliée après la Révolution de Juillet.

 

 

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Girafe avec un f

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

Girafe avec un f dans GIRAFE 220px-Cappella_tornabuoni%2C_06%2C_adorazione_dei_magiEn 1829, dans une « Dissertation sur l’Etymologie » en préambule au Dictionnaire de B. de Roquefort, Jacques-Joseph Champollion-Figeac, le frère aîné du célèbre traducteur des hiérogyphes égyptiens, écrit que le mot giraffe « est arrivé tout fait dans le françois; c’est le mot zoraféh, et l’on peut s’en tenir à la seule énonciation de cette origine. Si l’on veut cependant remonter plus haut, on peut considérer que les syllabes de ce mot n’ont, en arabe, aucun sens analogue à ce quadrupède, et l’explication qu’en donnent les lexiques est tout-à-fait arbitraire. On en conclut tout naturellement que la langue arabe aussi a reçu ce mot tout fait d’un autre idiome. Si l’on s’avance dans cette recherche, on trouve que le mot égyptien soraphé est composé de deux racines qui signifient rigoureusement long col ou tête allongeé, et tel est le caractère éminent de la giraffe. Ce mot est donc d’origine égyptienne, et la giraffe, en effet, venue des contrées au midi de l’Egypte, et qui n’a pu être connue des Arabes que par les Egyptiens, est plusieurs fois figurée sur leurs anciens monumens, non seulement de sculpture, mais encore dans les peintures de manuscrits; et ce fait n’est pas indifférent pour justifier l’étymologie du nom françois de ce singulier quadrupède. »

I220px-Raffaello_Botticini_-_The_Adoration_of_the_Magi dans GIRAFEl est noté que la première girafe d’Europe fut florentine, chez Laurent de Médicis au XVe siècle, et que les deux f de la terminologie italienne giraffa semble avoir alors prévalu. Puis, nos Académiciens durent jugés le redoublement de la consonne incompatible avec l’orthographe française. Cette simplification orthographique semble contemporaine de notre premier exemplaire vivant, puisque giraffe et girafe cohabitent d’un auteur à l’autre en ce premier quart du XIXe siècle. Les langues anglaise et allemande, plus respectueuses du mot-source, ont toujours conservé les deux f.

 

 

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Baleine en danger

Posté par othoharmonie le 14 janvier 2012

Baleine en danger dans BALEINE 220px-Walfang_zwischen_1856_und_1907Les populations de cétacés ont diminué d’au moins 75 % avec l’avènement de la pêche industrielle au XIXe siècle, l’appauvrissement de leurs principales sources de nourriture et la chasse à la baleine. Cette diminution provoque un important recul du nombre d’individus susceptibles de couler jusqu’au fond entrainant un déséquilibre de la chaîne alimentaire dans les abysses. Mais la méconnaissance et le manque de données ne permet pas d’évaluer avec précision l’impact de l’homme sur cet écosystème. Toutefois, on estime qu’entre 65 et 90% des écosystèmes formés par les carcasses de baleine ont disparu à cause de la chasse. Il semblerait que la survie de certaines espèces repose sur les carcasses de baleines, la chasse à la baleine serait donc à l’origine de l’extinction de certaines espèces des grands fonds.

220px-Chassebaleine dans BALEINEEn raclant le fond marin, le chalutage de fond détruit les habitats constitués par les carcasses de baleines de manière irréversible.

Le mythe du cimetière des baleines, comme le mythe du cimetière des éléphants, est un endroit où, selon une croyance européenne, les baleines se rendraient d’elles-mêmes pour mourir. Aucune preuve ne soutenait cette croyance, mais les connaissances sur le devenir des baleines après leur mort en pleine mer étaient quasiment nulles jusqu’à la fin du XXe siècle. Bien qu’on se doutait qu’elles mouraient le long de leurs couloirs de migration, la découverte et l’étude des carcasses de baleines ont permis d’établir un schéma type, qui contredit ce mythe.

                                                                         220px-Humpback_anglerfish

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Utilité et ancienneté de la baleine

Posté par othoharmonie le 14 janvier 2012

Utilité et ancienneté de la baleine dans BALEINE 220px-Plesiosaurus_dolich1DBLes communautés des carcasses, des suintements froids et des monts hydrothermaux ont de nombreux points en commun. Ainsi, les scientifiques supposent que certaines espèces d’animaux abyssaux se servent de ces carcasses, pour étendre leur aire de répartition et ainsi coloniser d’autres sites. Étant donné que la mort des cétacés se produit à des endroits très aléatoires, les carcasses sont disséminées sur le fond marin, telles des oasis de nutriments sur l’immensité désertique de la plaine abyssale, avec un espacement moyen estimé à 25 km. La parenté évolutive des espèces est telle qu’elle aurait au moins une origine évolutive commune. Mais le peu d’espèces communes laisse penser qu’il s’agit d’une relation très ancienne. Les premiers fossiles de carcasses de baleine datent de la fin de l’Éocène et l’Oligocène (34-23 millions d’années) à Washington et à partir du Pliocène en Italie. Des palourdes non-chimiosynthétiques ont habité dans le même environnement, en effet, la chimiosynthèse chez ces animaux semblent être apparue au Miocène (23 à 5 millions d’années) en Californie et au Japon. Sans doute parce que la taille des baleines, donc la teneur en lipides des os, était trop faible. Mais des empreintes d’organismes semblables aux vers-zombies ainsi que des morsures de requins proches des requins dormeurs ont été trouvées sur des fossiles datant de l’Oligocène inférieur (30 millions d’années).

220px-Bluewhale877 dans BALEINELa découverte de patelles chimiosynthétiques du genre Osteopelta dans un os de tortue datant de l’Éocène en Nouvelle-Zélande indique que ces animaux sont antérieurs aux baleines et éventuellement durant le Mésozoïque (251-65 millions d’années) au côté des dinosaures. En effet, cette faune n’est pas spécialisée dans un type d’os de vertébré, l’immersion de cadavre de quadrupèdes ayant attiré certains des animaux spécialisés des restes de baleines. Les grands reptiles marins comme les plésiosaures et les mosasaures, qui atteignent des tailles comparables à celles des baleines (15 à 20 m) et les grands poissons ont pu jouer le rôle des baleines notamment durant le Crétacé supérieur (67 millions d’années). En témoignent des fossiles de plésiosaures accompagnés de nombreux petits mollusques voisins des espèces actuelles. Les patelles peuvent avoir survécu dans les suintements froids, le bois mort et les fumeurs noirs en attendant les 20 millions d’années entre l’extinction des dinosaures et l’émergence des baleines. Ou alors ces fossiles représentent un préalable, sans descendance, et les patelles d’aujourd’hui ont évolué indépendamment. 320px-Sully_VentMais toutes ces hypothèses sont controversées notamment à cause du fait que d’autres relais possibles existent d’après la génétique moderne et des fossiles plus anciens.

La nécromasse que constituent les carcasses de baleine s’ajoute à celle de la « neige marine » constituée par la « pluie » de cadavres, excréments et excrétas provenant des poissons et du plancton des couches supérieures des océans, jouant un rôle important dans la pompe à carbone océanique

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Découverte de baleine

Posté par othoharmonie le 14 janvier 2012

Découverte de baleine dans BALEINE 220px-Beached_whaleDurant longtemps les scientifiques se sont demandé de quoi se nourrissaient les animaux des grands fonds et ce que devenaient les carcasses de baleines. Le microbiologiste danois Auguste Crogue fut le premier à émettre l’hypothèse de ce phénomène dans les années 1930. La première carcasse de baleine sur le plancher océanique fut découverte accidentellement par des biologistes marins en 1987, à l’aide du sous-marin Alvin dans le Canyon de Monterey, en Californie du Sud par 1 240 m de profondeur. Sur cette carcasse de baleine grise mesurant 20 m de long, les biologistes trouvèrent deux gastéropodes platelliformes et de grands bivalves dotés de symbiotes sulfo-oxydantes produites par des bactéries sulfato-réductrices libres. Ce processus chimique n’avait alors été observé que lors de la récupération de la cargaison d’un cargo français, le François-Vieljeux, qui avait fait naufrage dans le golfe de Gascogne en mars 1979. La décomposition de la cargaison constituée de haricots, de tournesols et de balles de sisal a provoqué une intense activité bactérienne (sulfato-réductrices et sulfo-oxydantes), permettant l’implantation de populations denses de vestimentifères (Lamellibrachia barhami). Toujours en 1987, la marine américaine repérait huit squelettes de baleines alors qu’elle recherchait un missile perdu au large de la côte californienne. En utilisant un sonar à balayage latéral, il est possible d’examiner le fond de l’océan afin de repérer les agrégations importantes de matières typiques des carcasses de baleines.

220px-USS_Constitution_Departs dans BALEINECes découvertes incitèrent des chercheurs à déposer sur le fond des océans des carcasses de baleines qui avaient échoué sur les littoraux, pour ensuite pouvoir les étudier sur une longue période sans avoir à parcourir des longues distances. Plus d’une vingtaine de carcasses furent coulées dans le monde à proximité des côtes.

Le biologiste Craig R. Smith étudia ce type d’écosystème et il dirigea plusieurs 220px-Sanc0602expéditions pour déterminer l’importance des carcasses des baleines dans l’écologie des abysses, à bord du navire océanographique Western Flyer. Ce navire est équipé d’un modèle unique de ROV (« véhicule commandé à distance ») : un petit sous-marin télécommandé Tiburon, capable de plonger à 4 000 m de profondeur et d’y évoluer pendant des heures, alimenté grâce à l’énergie électrique que lui fournit son navire de support. Il est équipé de trois caméras vidéos HD et d’un bras articulé capable d’effectuer des manipulations de haute précision.

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Carcasses de baleines

Posté par othoharmonie le 14 janvier 2012

 

Carcasses de baleines dans BALEINE 250px-Whale_fallLes carcasses de baleines sont les cadavres de baleines qui s’échouent sur les littoraux, se décomposent en flottant à la surface de la mer, ou dans la plupart des cas coulent vers le plancher océanique. Dans ce dernier cas, c’est l’équivalent de 2 000 ans d’apport en carbone organique qui se concentre sur environ 50 m² de sédiments. Dans les années 1980, l’exploration sous-marine robotisée a pu confirmer que la décomposition de ces énormes charognes sur la plaine abyssale donne lieu à l’apparition d’écosystèmes pouvant durer une centaine d’années.

La communauté scientifique se doutait depuis longtemps que les carcasses de baleine qui coulaient dans les profondeurs constituaient une ressource alimentaire considérable pour certains animaux des grands fonds, mais elle ne s’attendait pas à y découvrir une faune aussi riche, dont des espèces vivant uniquement sur celles-ci et nulle part ailleurs. Au total, il y aurait plus de 400 espèces animales différentes qui se nourrissent des carcasses de baleines.

220px-Abraham_Storck_-_Walvisvangst dans BALEINECes carcasses jouent un rôle important dans la dispersion des espèces dans les abysses et dans la pompe à carbone océanique. Mais du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle la chasse industrielle à la baleine a considérablement réduit les effectifs de baleines provoquant en conséquence une raréfaction des carcasses sur le fond marin entrainant la probable disparition de certaines espèces spécialisées.

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Girafe et archéologie

Posté par othoharmonie le 13 janvier 2012

Girafe et archéologie dans GIRAFE 180px-MEPAN_SivatheriumEn fouillant la base d’une paroi, les archéologues ont retrouvé, parmi 13.000 artefacts, les outils ayant servi à graver ces stries, ainsi qu’un fragment de paroi tombé. Il est précisé, à propos de ces artefacts, que « certains d’entre eux avaient plus de 70.000 ans« … Parmi les outils figuraient des pointes dont on nous dit que « seules les pointes rouges ont été brûlées« , ce qui est interprété comme une « destruction rituelle« … mais on peut se demander si, ayant été brûlées, elles n’ont pas été rubéfiées, et si donc, elles ne seraient pas rouges parce que brûlées, et non le contraire. En tout cas, rien ici n’indique l’existence d’un rite.

Les deux seules images rupestres de cette grotte sont une girafe et un éléphant. Evidemment, il aurait été mieux d’y trouver une peinture de python, qui aurait confirmé le tissu d’hypothèses échafaudé par Sheila Coulson. Mais que nenni. Aussi fait-elle appel à un mythe San actuel ou sub-actuel, selon lequel un python tomba dans un trou d’eau et fut sauvé par une girafe. Quel rapport ? demanderez-vous. Eh bien, c’est très simple: l’éléphant est une métaphore du python (à cause de sa longue trompe) donc la girafe du mythe a sauvé une « métaphore de python », et ces peintures confirment l’hypothèse. C’est quand même un peu tordu. Sans compter que cela suppose la transmission d’un mythe inchangé sur 70.000 ans, ce qui serait une première.

La conclusion « sensationnelle » est, dit Sheila Coulson, que « Notre découverte signifie que les hommes étaient mieux organisés et disposaient d’une capacité de pensée abstraite à une époque bien antérieure à ce qu’on supposait précédemment« . Un peu présomptueux, ce me semble, puisque ceci a déjà été établi, pour la même période de moins 70.000 ans, par Christopher Henshliwood à Blombos Cave. Et une telle affirmation ne tient aucun compte de travaux de Francesco d’Errico et de Marian Vanhaeren qui ont montré que les capacités cognitives et symboliques de l’homme étaient déjà bien établies en Afrique il y a 75.000 ans. Mieux: dans la revue Science du 23 juin 2006, ces mêmes chercheurs ont publié une éclatante confirmation de cette ancienneté, en la faisant remonter encore plus haut: des coquillages des sites de Skhul (Israël) et de l’oued Djebanna (Algérie) ont été travaillés pour faire des bijoux qui remontent à au moins 100.000 ans pour le premier site et au moins 90.000 pour le second. Du coup, il ne reste pas grand chose du « scoop » des monts Tsodilo.

gifs girafeMais finalement, pour intéresser la presse, et pour faire bonne mesure, il fallait bien un chamane quelque part. Alors voici le roman que narre Sheila Coulson:

The shaman, who is still a very important person in San culture, could have kept himself hidden in that secret chamber. He would have had a good view of the inside of the cave while remaining hidden himself. When he spoke from his hiding place, it could have seemed as if the voice came from the snake itself. The shaman would have been able to control everything. It was perfect.” The shaman could also have “disappeared” from the chamber by crawling out onto the hillside through a small shaft.

Là, plus aucun doute : nous ne sommes plus dans le domaine de la science. Mais ne soyons pas trop critique : pour en juger plus sereinement, attendons de voir la publication scientifique de cette découverte.

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Mythe de la girafe

Posté par othoharmonie le 13 janvier 2012

Mythe de la girafe dans GIRAFE Girafe_de_Charles_X_planche_22_figure_1_detail_de_la_teteLe mémoire préparé pour le diplôme de l’École Pratique des Hautes Études présentera une histoire de la girafe au Moyen Âge vue d’Occident, à travers une étude philologique, étymologique, historique, iconographique et anthropologique. La perception de l’animal dans l’antiquité sera étudiée comme l’héritage essentiel sur lequel va s’appuyer le Moyen Âge dans sa connaissance des animaux exotiques. De même, nous étudierons la Renaissance jusqu’au xviie siècle pour analyser l’héritage médiéval avant l’apparition de la zoologie moderne.

 L’histoire de la girafe a été rarement étudiée pour elle-même, et s’il existe quelques études sur l’Antiquité et la Renaissance, aucun travail d’ensemble n’a été effectué pour le Moyen Âge.

 Notre étude permettra d’analyser l’histoire d’un animal africain vu d’Occident, qui, à cause de sa rareté, n’est connu que de façon très lacunaire par quelques textes encyclopédiques, puis par des récits de voyages. Cette histoire de la girafe sera d’abord une histoire philologique.

  dans GIRAFEAbsente des bestiaires latins issus du Physiologus, la girafe est un cas particulier qui se trouve très rarement associée à des « propriétés » (morales, physiques, qualités ou défauts). À de rares exceptions près, elle n’est pas « moralisée », et envisagée seulement comme une merveille lointaine, sans utilité ni « sens » attribué.

 La connaissance de la girafe au Moyen Âge nous aidera à comprendre les origines de notre fascination actuelle pour cet animal vedette de nos zoos et des bestiaires de notre enfance.

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Girafe Médicis

Posté par othoharmonie le 13 janvier 2012

Girafe Médicis dans GIRAFE 220px-The_Gathering_of_Manna-1540_1555-BacchiaccaLa girafe Médicis est une girafe qui fut offerte à Laurent de Médicis en 1486, probablement par al-Ashraf Qaitbay, le sultan mamelouk burjite de l’Égypte, dans une tentative diplomatique de se rapprocher des Médicis.

 La girafe causa sensation lors de son arrivée à Florence car, même si les Médicis possédaient une grande ménagerie et avaient déjà présenté un mannequin géant d’une girafe, c’était le premier exemplaire vivant à être vu dans la ville.

 Son passage dans les rues de Florence fut immortalisé par les plus grands peintres : Domenico Ghirlandaio, Raffaello Botticini, Giorgio Vasari et Francesco Bacchiacca, ainsi que par le poète Antonio Costanzo, qui la décrit en ces termes :

 « Je l’ai également vu soulever la tête des spectateurs, ceux accoudés aux fenêtres, parce que sa tête atteignait la hauteur de onze pieds ; par le même fait, en la voyant au loin, des personnes pensaient qu’ils regardaient une tour plutôt qu’un animal. Elle semblait aimer la foule, toujours pacifique et sans crainte, elle semblait même observer avec plaisir les personnes qui venaient pour la contempler. »

 Bien qu’Anne de France ait rappelé à Laurent sa promesse de la lui offrir, elle ne fut pas satisfaite pour autant : Laurent, qui avait fait construire, dans sa villa médicéenne de Poggio a Caiano, une écurie spéciale pour la girafe, chauffée pour la protéger des hivers florentins humides, la vit se rompre le cou dans la poutraison et mourir, peu de temps après son arrivée.

 Ce fut également la première girafe en Italie depuis les jours de l’ancienne Rome. Elle ne survécut pas longtemps, et l’on dut attendre près de 300 ans avant de revoir une autre girafe en Europe.

                                                                                        gifs girafes

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La girafe et l’histoire

Posté par othoharmonie le 11 janvier 2012

 

 Une tête de girafeÀ travers le cas particulier de la girafe, notre travail consistera à étudier les rapports entre l’homme et l’animal exotique au Moyen Âge vu dans la rareté, le témoignage lacunaire, le fait rapporté, notamment par les textes des « autorités » de la période classique. Durant les mille ans de la période médiévale, par son absence (ou presque) sur le sol européen, les savants, les encyclopédistes et érudits ont dû souvent se contenter d’étudier la girafe de façon philologique, étymologique ou lexicographique.

 Notre étude essaiera d’inventorier et d’analyser les textes disponibles au Moyen Âge et leurs rapports entre eux dans la chaîne de la connaissance zoologique. La transmission des textes (compilation des autorités, ajout de récits de voyages, faits rapportés, chroniques, etc.), entre les différents auteurs parlant de la girafe permettra de reconstruire le tableau intellectuel de la lente et difficile connaissance de cet animal exotique.

 Cette compréhension s’établira également par l’analyse des mots désignant l’animal, entre le camelopardalis des anciens grecs et romains – animal hybride dont le nom composé (chameau-léopard) reflète bien sa nature mystérieuse et ambiguë, à la fois monstre et merveille de la nature – et le giraffa formé en Italie au xiiie siècle à partir de l’arabe zarâfa, en passant par toutes les variantes possibles du latin classique au latin médiéval, avec les latinisations de mots vernaculaires venus de l’arabe, sans oublier les « manipulations syntaxiques » des compilateurs ou des copistes. La question étymologique sera un élément important de notre travail où nous essaierons de comprendre par exemple les conditions d’apparition du mot « girafe » dans notre langue.

 Ce chantier philologique permettra de mieux appréhender la difficulté pour l’homme médiéval de reconnaître dans les textes un animal « mythique » pour l’identifier à un animal réel aperçu lors d’un voyage ou dans une ménagerie princière. Là où Thomas de Cantimpré crée trois animaux distincts dans son encyclopédie (compilation hasardeuse de Pline mêlée à l’évocation de la girafe de Frédéric II), les érudits de la cour de Laurent de Médicis au xve siècle, ayant accès à des sources grecques ignorées du Moyen Âge, sauront parfaitement identifier le caméléopard des anciens à la girafe africaine.

 Aspects historiques

L’étude sera également l’occasion d’aborder la place de l’animal exotique dans les ménageries princières, dans son rôle de symbole du pouvoir et dans sa fonction d’apparat. De même, cette présence de la girafe à la cour des empereurs, rois et princes témoigne des échanges diplomatiques (notamment au xiiie et au xve siècles) entre l’Occident et l’Orient. L’envoi de ce type de cadeau d’ambassade était traditionnel dans le monde arabe médiéval, peut-être hérité du goût de l’Égypte ancienne pour les animaux africains, souvent exigés en tribut aux peuples asservis. La girafe nous permettra d’étudier la connaissance de l’Afrique et de sa faune pendant le Moyen Âge, par les encyclopédies et les récits de voyage en Égypte et en Orient.

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Iconographie de Girafe

Posté par othoharmonie le 11 janvier 2012

 

Iconographie de Girafe dans GIRAFE 220px-Two_male_Giraffe_are_necking_in_San_Franzisco_Zoo_4À partir des textes recensés, et en fonction des quelques spécimens étudiés en Europe ou lors de voyages, nous étudierons les représentations iconographiques de la girafe, principalement issues des manuscrits. La question des modèles disponibles aux artistes sera ici cruciale : illustration d’un texte souvent lacunaire et donnant naissance à un « animal-image » imprécis et hybride ou dessin d’après nature. La forme très particulière et spectaculaire de notre animal (taille du cou, formes et couleurs de la robe difficiles à représenter, présence de petites cornes) nous permettra de discerner l’image fabriquée, condensant quelques attributs essentiels, de l’image réalisée sur le motif.

 

L’apparition de girafes dans la peinture du Quattrocento et du début du xvie siècle nous interrogera sur la fascination exotique et plastique ressentie par les artistes, en liaison avec le faste de la cour de Laurent de Médicis.

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Une girafe géante

Posté par othoharmonie le 11 janvier 2012

 

Futur symbole de Rouen ? Projet. La Girafe, ce belvédère qui s’élèvera à trente mètres du sol sur la rive gauche, risque de changer profondément la physionomie de Rouen.

Une girafe géante dans GIRAFE girafeEt si une girafe venait supplanter un jour le Gros-Horloge comme symbole de la ville de Rouen (Seine-Maritime) ? L’idée peut faire sourire, on n’est peut-être pas loin de la vérité avec ce drôle de belvédère qui émerge du projet d’aménagement des quais bas rive gauche signé par le cabinet d’urbanisme In Situ.

La Girafe – son nom de baptême, c’est pour l’instant sur le papier une structure métallique posée entre les ponts Jeanne-d’Arc et Guillaume-le-Conquérant, avec un long cou surmonté d’une plate-forme culminant à une trentaine de mètres de hauteur. Emmanuel Jalbert, le directeur général de l’agence lyonnaise désignée le 7 juin sur appel d’offres de la Ville, précise le concept de cet objet bel et bien conçu comme « un repère urbain, un totem, un élément fort sur cette séquence du port un peu vide et béante. Il nous paraissait intéressant de proposer un autre point de vue sur la ville. »

Mais encore, la Girafe servira d’accès des quais hauts aux quais bas, sous forme de tour-escalier ou d’ascenseur. Enfin, cet équipement « léger et peu coûteux » a vocation a être un support artistique. Il y a aura sans doute au pied un café, un lieu de rencontres ou d’exposition. Sur la tour en elle-même, l’imagination des architectes paysagistes n’a pas de limites : « On peut l’éclairer la nuit, appliquer dessus la silhouette d’une girafe, afficher une barbe à papa géante au moment de la foire Saint-Romain… Pourquoi pas la confier à Christo qui l’emballerait ! » suggère Emmanuel Jalbert.

Les concepteurs de la Girafe la confieraient bien à l’année à un artiste contemporain, comme le Grand Palais à Paris pour l’opération Monumenta (Anish Kapoor en 2011). Pierre-Emile Follacci, du cabinet d’architecture FHY, associé à In Situ sur la Girafe en particulier, jette en vrac des idées de « faire grimper un jardin dessus pendant un printemps, brumiser de la vapeur… », pour ce projet « à la frontière entre le land art et la sculpture ». Toutes les idées seront brassées au gré de la concertation avec les élus, les associations, les comités de quartier, etc. « Pour l’instant, c’est une boîte vide », reprend Emmanuel Jalbert. Un animal tout nu qui attend son habillage.

Au fait, pourquoi ce nom exotique ? La Girafe « vient en écho à l’industrie portuaire, dont le vocabulaire désigne en ces termes les grues géantes. On n’est pas là pour faire table rase du passé, on s’intéresse toujours à la toponymie des lieux. »

Quant à la portée symbolique de ce nouvel élément de décor, « c’est plus ou moins un pari », avoue Pierre-Emile Follacci. « Il ne s’agit pas de créer une sculpture, un symbole en soi. On va faire en sorte que la star, ce soit la balade et pas l’objet en lui-même. » Cela dit, et même si ce n’était pas l’ambition de départ, « c’est une espèce de Tour Eiffel. Inutile, quoi. On a vu ce qu’il en est advenu à Paris. » (à suivre…)

http://www.paris-normandie.fr

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Girafe de Rouen

Posté par othoharmonie le 11 janvier 2012

 

La Suite… Projet. La Girafe, ce belvédère qui s’élèvera à trente mètres du sol sur la rive gauche, risque de changer profondément la physionomie de Rouen.

 Girafe de Rouen dans GIRAFE num%C3%A9risation00061La Girafe a tapé dans l’œil du jury. Sur les quatre agences d’urbanistes en lice pour l’obtention du marché de l’aménagement des quais rive gauche, In Situ a décroché l’appel d’offres en premier lieu grâce à elle. Le maire de Rouen Valérie Fourneyron le révèle : « Le choix de l’équipe d’In Situ prenait en compte cette proposition de la Girafe, c’est-à-dire d’un repère majeur sur la rive gauche, un peu comme on a sur la rive droite tous ces repères des clochers de la ville. » L’approche a séduit, « ça a été l’élément majeur ». Le deuxième, c’est la vocation de la structure à relier les quais hauts aux quais bas. La députée-maire rappelle que Rouen vivait autrefois au ras du fleuve. C’est après-guerre que les quais hauts ont été construits, provoquant « une coupure » entre les habitants et la Seine.

Autre argument convaincant, la structure métallique de la Girafe, à l’image des grues Picasso devant le 106, représente  « un dialogue avec l’histoire industrielle du port ». La dimension artistique enfin, a beaucoup plu au maire, dont l’intérêt pour l’art contemporain dans la cité s’est exprimé le mieux en 2010 avec le pont Camille d’Arne Quinze.

Vivement la Girafe, donc, qui devrait naître sur les quais au cours de la deuxième phase des travaux, en 2013. Des délais jugés « très serrés » par Emmanuel Jalbert, d’In Situ, qui appelle de ses vœux des dates « réalistes ». Fourneyron persiste et signe : « Il faut fixer un cadre contraint. C’est encore la meilleure façon d’avancer. »

http://www.paris-normandie.fr

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