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Girafe et archéologie

Posté par othoharmonie le 13 janvier 2012

Girafe et archéologie dans GIRAFE 180px-MEPAN_SivatheriumEn fouillant la base d’une paroi, les archéologues ont retrouvé, parmi 13.000 artefacts, les outils ayant servi à graver ces stries, ainsi qu’un fragment de paroi tombé. Il est précisé, à propos de ces artefacts, que « certains d’entre eux avaient plus de 70.000 ans« … Parmi les outils figuraient des pointes dont on nous dit que « seules les pointes rouges ont été brûlées« , ce qui est interprété comme une « destruction rituelle« … mais on peut se demander si, ayant été brûlées, elles n’ont pas été rubéfiées, et si donc, elles ne seraient pas rouges parce que brûlées, et non le contraire. En tout cas, rien ici n’indique l’existence d’un rite.

Les deux seules images rupestres de cette grotte sont une girafe et un éléphant. Evidemment, il aurait été mieux d’y trouver une peinture de python, qui aurait confirmé le tissu d’hypothèses échafaudé par Sheila Coulson. Mais que nenni. Aussi fait-elle appel à un mythe San actuel ou sub-actuel, selon lequel un python tomba dans un trou d’eau et fut sauvé par une girafe. Quel rapport ? demanderez-vous. Eh bien, c’est très simple: l’éléphant est une métaphore du python (à cause de sa longue trompe) donc la girafe du mythe a sauvé une « métaphore de python », et ces peintures confirment l’hypothèse. C’est quand même un peu tordu. Sans compter que cela suppose la transmission d’un mythe inchangé sur 70.000 ans, ce qui serait une première.

La conclusion « sensationnelle » est, dit Sheila Coulson, que « Notre découverte signifie que les hommes étaient mieux organisés et disposaient d’une capacité de pensée abstraite à une époque bien antérieure à ce qu’on supposait précédemment« . Un peu présomptueux, ce me semble, puisque ceci a déjà été établi, pour la même période de moins 70.000 ans, par Christopher Henshliwood à Blombos Cave. Et une telle affirmation ne tient aucun compte de travaux de Francesco d’Errico et de Marian Vanhaeren qui ont montré que les capacités cognitives et symboliques de l’homme étaient déjà bien établies en Afrique il y a 75.000 ans. Mieux: dans la revue Science du 23 juin 2006, ces mêmes chercheurs ont publié une éclatante confirmation de cette ancienneté, en la faisant remonter encore plus haut: des coquillages des sites de Skhul (Israël) et de l’oued Djebanna (Algérie) ont été travaillés pour faire des bijoux qui remontent à au moins 100.000 ans pour le premier site et au moins 90.000 pour le second. Du coup, il ne reste pas grand chose du « scoop » des monts Tsodilo.

gifs girafeMais finalement, pour intéresser la presse, et pour faire bonne mesure, il fallait bien un chamane quelque part. Alors voici le roman que narre Sheila Coulson:

The shaman, who is still a very important person in San culture, could have kept himself hidden in that secret chamber. He would have had a good view of the inside of the cave while remaining hidden himself. When he spoke from his hiding place, it could have seemed as if the voice came from the snake itself. The shaman would have been able to control everything. It was perfect.” The shaman could also have “disappeared” from the chamber by crawling out onto the hillside through a small shaft.

Là, plus aucun doute : nous ne sommes plus dans le domaine de la science. Mais ne soyons pas trop critique : pour en juger plus sereinement, attendons de voir la publication scientifique de cette découverte.

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Mythe de la girafe

Posté par othoharmonie le 13 janvier 2012

Mythe de la girafe dans GIRAFE Girafe_de_Charles_X_planche_22_figure_1_detail_de_la_teteLe mémoire préparé pour le diplôme de l’École Pratique des Hautes Études présentera une histoire de la girafe au Moyen Âge vue d’Occident, à travers une étude philologique, étymologique, historique, iconographique et anthropologique. La perception de l’animal dans l’antiquité sera étudiée comme l’héritage essentiel sur lequel va s’appuyer le Moyen Âge dans sa connaissance des animaux exotiques. De même, nous étudierons la Renaissance jusqu’au xviie siècle pour analyser l’héritage médiéval avant l’apparition de la zoologie moderne.

 L’histoire de la girafe a été rarement étudiée pour elle-même, et s’il existe quelques études sur l’Antiquité et la Renaissance, aucun travail d’ensemble n’a été effectué pour le Moyen Âge.

 Notre étude permettra d’analyser l’histoire d’un animal africain vu d’Occident, qui, à cause de sa rareté, n’est connu que de façon très lacunaire par quelques textes encyclopédiques, puis par des récits de voyages. Cette histoire de la girafe sera d’abord une histoire philologique.

  dans GIRAFEAbsente des bestiaires latins issus du Physiologus, la girafe est un cas particulier qui se trouve très rarement associée à des « propriétés » (morales, physiques, qualités ou défauts). À de rares exceptions près, elle n’est pas « moralisée », et envisagée seulement comme une merveille lointaine, sans utilité ni « sens » attribué.

 La connaissance de la girafe au Moyen Âge nous aidera à comprendre les origines de notre fascination actuelle pour cet animal vedette de nos zoos et des bestiaires de notre enfance.

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Girafe Médicis

Posté par othoharmonie le 13 janvier 2012

Girafe Médicis dans GIRAFE 220px-The_Gathering_of_Manna-1540_1555-BacchiaccaLa girafe Médicis est une girafe qui fut offerte à Laurent de Médicis en 1486, probablement par al-Ashraf Qaitbay, le sultan mamelouk burjite de l’Égypte, dans une tentative diplomatique de se rapprocher des Médicis.

 La girafe causa sensation lors de son arrivée à Florence car, même si les Médicis possédaient une grande ménagerie et avaient déjà présenté un mannequin géant d’une girafe, c’était le premier exemplaire vivant à être vu dans la ville.

 Son passage dans les rues de Florence fut immortalisé par les plus grands peintres : Domenico Ghirlandaio, Raffaello Botticini, Giorgio Vasari et Francesco Bacchiacca, ainsi que par le poète Antonio Costanzo, qui la décrit en ces termes :

 « Je l’ai également vu soulever la tête des spectateurs, ceux accoudés aux fenêtres, parce que sa tête atteignait la hauteur de onze pieds ; par le même fait, en la voyant au loin, des personnes pensaient qu’ils regardaient une tour plutôt qu’un animal. Elle semblait aimer la foule, toujours pacifique et sans crainte, elle semblait même observer avec plaisir les personnes qui venaient pour la contempler. »

 Bien qu’Anne de France ait rappelé à Laurent sa promesse de la lui offrir, elle ne fut pas satisfaite pour autant : Laurent, qui avait fait construire, dans sa villa médicéenne de Poggio a Caiano, une écurie spéciale pour la girafe, chauffée pour la protéger des hivers florentins humides, la vit se rompre le cou dans la poutraison et mourir, peu de temps après son arrivée.

 Ce fut également la première girafe en Italie depuis les jours de l’ancienne Rome. Elle ne survécut pas longtemps, et l’on dut attendre près de 300 ans avant de revoir une autre girafe en Europe.

                                                                                        gifs girafes

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