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L’âne, une ressource

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2011

   Le lait d’ânesse 

L’ânesse donne environ 3 à 6 L de lait par jour. Son lait est celui dont la composition se rapproche le plus du lait de la femme. 

 

 

  

en g/L 

  

Lait d’ânesse 

  

Lait de femme 

  

Lait de vache 

  

Lait de chèvre 

  

Lait de jument 

 Eau 

  

896,3 

  

873,8 

  

876 

  

873 

  

923 

 Matières grasses 

  15 

  

38 

  

32 

  

44 

  

 Matières protéiques 

  

21,5 

  

16,4 

  

42 

  

48,5 

  

19 

 Glucides 

  

64 

  

70 

  

43 

  

31 

  

48 

 Minéraux 

  

3,2 

  

1,8 

  

  

3,5 

  


 Equus asinusLe lait d’ânesse est très nutritif car il contient plus de lactose et moins de matières grasses que le lait de vache. Il a été utilisé pour l’alimentation des enfants mais, en raison de son prix élevé, il a tout de même été remplacé par le lait de vache stérilisé. On lui reconnaît également des vertus médicinales (contre la tuberculose, les empoisonnements…) et cosmétiques (ie les bains de lait d’ânesse de CLEOPATRE et de Pauline BONAPARTE). Le lait d’ânesse est de conservation difficile car il fermente assez rapidement au contact de l’air. 


   
Le fumier 

L’âne produit un fumier utilisé comme engrais pour l’amendement des sols cultivés. Il est particulièrement avantageux dans les terres froides et humides. Les anciens l’incorporaient dans des médicaments destinés au traitement de toutes sortes de maux. Ils attribuaient également des vertus médicinales au sang, à l’urine etc. Mais celles-ci ne sont pas confirmées. 


   
- La peau, les os et la chair 

La peau de l’âne, très fine, très solide, dure et élastique, servait une fois tannée, à fabriquer tambours, cribles, souliers… ainsi qu’à la fabrication d’épais parchemins. Avec les os, les hommes fabriquaient des instruments de musique. La chair des ânes a été diversement appréciée suivant les époques et les contrées. Ainsi, dans la Bible, il est dit que la viande de l’âne ne doit pas être consommée, car elle est considérée comme impure. En revanche, les Grecs et les Romains consommaient la viande de l’âne. En France, elle servait à confectionner des saucissons. On débitait toujours de la viande d’âne en Provence avant la dernière guerre mondiale. Sur la face, les muscles des ânes sont plus épais et plus rouges que chez le cheval. Certains reconnaissent à cette viande une qualité supérieure à celle du cheval, alors que d’autres la trouvent plus dure et plus insipide et la considèrent comme L'âne, une ressource dans ANE 150px-Ane_Cappadoceinconsommable au vu de sa qualité sanitaire. 

 

 

 

  

 PRESSAT, en 1837, s’étonnait que, avec toutes ses qualités, l’âne soit si peu prisé. Il le mettait sur le compte des reproches qui lui sont faits d’être lent, paresseux et entêté, mais ajoutait que cette mauvaise réputation venait sans doute de  » ce préjugé funeste que plus il est chargé, plus il est battu, mieux il va (…) c’est pour avoir été trop forcé, trop battu (…) qu’il se montre revêche, paresseux et têtu « . 

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L’âne dans le monde

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2011

Le tableau ci-dessous présente l’évolution de la population asine entre 1965 et 1999 dans les différents continents

 

  

  

1965 

  

1970 

  

1975 

  

1980 

  

1985 

  

1990 

  

1995 

  

1999 

  

Afrique 

  

10 700 

  

10 960 

  

11 090 

  

11 500 

  

11 800 

  

13 700 

  

14 900 

  

15 000 

  

Amérique du Nord 

  

16 

  

19 

  

20 

  

21 

  

24 

  

53 

  

52 

  

52 

  

Amérique du Sud 

  

3 300 

  

3 700 

  

4 200 

  

4 000 

  

4 000 

  

4 020 

  

5 060 

  

4 070 

  

Asie et Pacifique 

  

16 100 

  

17 600 

  

18 100 

  

17 300 

  

19 800 

  

21 000 

  

20 900 

  

19 900 

  

Europe 

  

2 200 

  

1 700 

  

1 500 

  

1 300 

  

1 150 

  

1 000 

  

840 

  

750 

  

MONDE 

  

32 316 

  

33 979 

  

34 910 

  

34 121 

  

36 774 

  

39 773 

  

41 752 

  

39 772 

Les chiffres nous permettent de distinguer deux catégories de continents : 

 

Ceux où les effectifs asins sont faibles (inférieurs à 2 millions) et qui correspondent à des continents où les pays sont dits  » développés « , 

 

·         Ceux où les effectifs asins sont élevés et qui correspondent à des continents où les pays sont dits  » en voie de développement « . 

 


 

L'âne dans le monde  dans ANE Fr%C3%A9d%C3%A9_et_BoronaliLa population asine, après avoir connu une augmentation relativement importante au début des années 80, tend aujourd’hui à se stabiliser. Cette forte progression suit celle des deux continents où les ânes sont les plus nombreux : l’Asie et l’Afrique. Les deux premiers pays, concernant les effectifs asins, sont la Chine, avec 11 millions d’ânes en 1995, et l’Ethiopie (environ 5 millions). Les effectifs d’Amérique du sud se montrent très stables alors que ceux d’Amérique du nord augmentent lentement et ceux d’Europe diminuent.

Pour expliquer ces variations, il faut mettre en parallèle les effectifs numériques d’un continent et le rôle que tient l’âne dans ces contrées.

Dans les pays en voie de développement (comme en Asie ou en Afrique), où la mécanisation reste encore faible, les ânes occupent des fonctions extrêmement importantes dans la vie de tous les jours. Ils sont, en général, utilisés pour le transport, montés, bâtés ou attelés. Ils vont chercher de l’eau ou du bois de chauffage ou bien amènent des produits au marché. Ils sont, également, employés pour de nombreux travaux dans les champs (labours, semailles…). Sobres, résistants et endurants, les ânes sont particulièrement appréciés dans ces régions.

Dans les pays développés, en revanche, les hommes ne ressentent plus la nécessité de travailler avec des ânes puisqu’ils possèdent une mécanisation performante et abordable. Tracteurs et autres engins motorisés ont vite remplacé les ânes, expliquant les faibles effectifs que l’on retrouve dans ces pays. S’il existe encore des ânes et que l’on observe même une légère augmentation des effectifs, c’est grâce au regain d’intérêt du public pour les ânes qui deviennent, aujourd’hui, des animaux de compagnie.

 

ane dans ANE

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Le chien amoureux d’un dauphin

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2011

 

Instant d’Amour entre animaux

 

 

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Drag and drop me     Merci à mon Amie Martine     Drag and drop me

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L’âne du déclin au renouveau

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2011

 

Dès le début du XXème siècle, on assiste à une régression générale des effectifs asins français : la modernisation de l’agriculture, sa mécanisation vont laisser les ânes sur le bord du chemin.  


 


L'âne du déclin au renouveau  dans ANE 320px-Donkeys_at_farm_sanctuaryCependant, on assiste, depuis les années 90, à un retour en grâce de l’âne malgré le statut médiocre qui l’a accompagné tout au long des siècles. Il doit en grande partie son regain de popularité aux passionnés de randonnées. La première location d’ânes a été lancée en 1979 dans le Lot. Cette forme de loisir attire de plus en plus de gens (RAVENEAU et DAVEZE, 1996). 


En outre, l’âne devient lentement l’animal de compagnie de la famille au même titre que le chat ou le chien. Il peut gagner sa pitance en servant de débroussailleuse écologique, entretenant et défrichant herbages et parcelles non cultivées. Il peut même servir de thérapeute auprès d’enfants handicapés (CHAPPEZ, 2000). 


Mais, le baudet du Poitou se démarque des autres ânes. Il s’agit d’une race qui a toujours été très marginale du fait de sa morphologie et de son histoire. Son usage le caractérise : le baudet du Poitou est depuis toujours sélectionné pour la production de mules

BARSEPA - coeurs

En résumé: 

Les ânes appartiennent, comme les chevaux, à la famille des équidés. Cependant, du fait de leurs particularités morphologiques, les ânes domestiques sont plus aptes au bât et à la traction. Ils rendent encore de très nombreux services dans les pays où la motorisation n’est pas développée. Après une forte chute de la population asine dans les pays industrialisés au cours du XXème siècle, l’âne bénéficie d’un regain d’intérêt et devient un animal domestique au même titre que le chien ou le chat.  

ane dans ANE

 

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Espèces considérées « ânes »

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2011

 

Espèces considérées « ânes » dans ANE 320px-Somali_Wild_Ass_mother_and_foalCertaines différences morphologiques, comme la tête, le cou ou les pattes, permettent de distinguer les espèces différentes : 

 

 

  • l’âne commun (Equus asinus), ou âne domestique, est issu de l’âne sauvage d’Afrique, et se trouve aujourd’hui sur tous les continents. Il est donc aujourd’hui souvent présenté comme une simple sous-espèce de Equus africanus : Equus africanus asinus

 320px-Equus_kiang_holdereri01 dans ANE

  • l’âne sauvage d’Asie ou hémione (Equus hemionus) qui vit en Asie centrale et a certainement été ponctuellement domestiqué ; 

    • l’espèce inclus aussi l’âne sauvage de l’Inde ou onagre (Equus hemionus onager) qui vit en Inde et dans les pays limitrophes du nord-ouest. 

 

 

Les populations d’ânes sauvages sont menacées et certaines figurent sur la Liste rouge de l’UICN

 

L’âne domestique a formé des populations redevenues sauvages notamment en Australie et en Amérique : c’est le phénomène du marronnage

 

L’âne avec ses singuliers attributs physiques (oreilles) ou psychologiques (entêtement) intervient de multiples façons dans l’imaginaire et ses expressions graphiques, picturales, etc.

ane

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Rêver d’Anes

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2011

 

Dans le bestiaire onirique, voici un animal dont le symbolisme n’est guerre positif. Si la connotation négative ou positive des autres animaux est relative au contexte du rêve, ici, c’est toujours le sens négatif qui l’emporte. L’âne symbolise les forces d’inertie, l’obstination, la stagnation. 

 

Rêver d'Anes dans ANE aneL’âne dans son apparence est encore in de la perfection du cheval. C’est une forme inachevée. 

Il symbolise ainsi, les pensées ou les choses qui ne sont pas arrivées à terme. Le rêveur s’accroche obstinément au passé, soit par peur, soit par manque de discernement. 

 

L’âne représente aussi le corps, les forces obstinées de survie qui s’oppose à l’esprit, l’esprit qui s’éloigne de la chair. Stagnation, évolution inachevée. 

 

 

Le site de Tristan-Frédéric Moir : http://tristan.moir.free.fr/Nouveausite/index.html 

Psychanalyste – Psychothérapeute – Onirologue – Analyse et interprétation de rêves


En direct chaque mercredi de 23h à 1h30 sur
« Radio Ici & Maintenant ! » 95.2 FM 

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L’ANE FAVORI

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2011

Conte Sioux

Il était une fois une Fille de Chef, honorée de tant de gens que chacun savait qu’elle appartenait à une famille puissante.

Devenue femme, elle se maria et mit au monde des jumeaux. Au campement de son père on organisa de grandes réjouissances, et toutes les femmes vinrent voir les bébés. Elle était très heureuse!

L'ANE FAVORI dans ANE aneComme les enfants grandissaient, leur Grand-Mère fabriqua un bissac pour eux, et elle choisit un ane pour les transporter. »Mes petits-fils »,disait-elle, « voyagerons comme il sied à des enfants si honorés! Voyez cet âne : il est patient et son pied est sur. Il portera les bébés dans le bissac, chacun d’un coté de son dos. »

Il advint qu’un jour la Fille de Chef et son époux décidèrent de faire leurs préparatifs pour changer de lieu de campement. Le père- les jumeaux faisaient sa fierté!-avait sélectionné pour eux son plus beau poney, et sur son dos il sangla soigneusement le bissac.

« Voilà! »dit-il » Mes fils chevaucherons ce poney, pas un âne ! Que l’âne porte les pots et les marmites! »

Sa femme entreprit alors de charger l’âne des ustensiles du ménage. Elle lia les perches du tipi en deux faisceaux qu’elle fixa de chaque coté de l’âne, entre eux elle installa le filet de travois et mit dedans pots et bouilloires, puis elle ficela les peaux de couverture de la tente en travers de son dos. Elle avait à peine terminé que l’âne se mit à reculer, braire et ruer furieusement. Il brisa les perches du tipi et réduisit les poteries en miettes et déchira la tente. Plus on le battait, plus il ruait!

A la fin ils coururent avertir la Grand-Mère. Elle éclata de rire. »Ne vous avais-je pas dit que l’âne devait porter les enfants! »dit-elle ». Il sait que ce sont ceux du Chef. Et vous pensiez qu’il accepterait d’être déshonoré avec des gamelles! »Et elle emmaillota les bambins dans le bissac, qu’elle installa sur le dos de l’âne, qui s’était calmé instantanément.

Enfin ils quittèrent le village et le voyage commença. Mais le jour suivant, alors qu’ils passaient par un endroit encombré de broussailles épaisses, il en surgit une bande d’ennemis, fouettant leurs montures et poussant leur Cri de Guerre. La surprise était totale! Les hommes bandèrent leurs arcs et empoignèrent leurs lances. Après un long combat, les ennemis prirent la fuite. Mais quand les voyageurs commencèrent à se rassembler-ou étaient l’âne et les bébés. Personne ne le savait. Longtemps ils les cherchèrent, mais en vain. A la fin ils reprirent le chemin du village, le père abattu, la mère en sanglots. Quand ils arrivèrent au tipi de la Grand-Mère, l’âne était là, avec les jumeaux dans leur bissac.

Marie L. McLaughlin, 

Université de Virginie.

(Le texte original est là: http://etext.virginia.edu/etcbin/toccer-new2?id=MclMyth.sgm&images=images/modeng&data=/texts/english/modeng/parsed&tag=public&part=4&division=div1

gif-image-ane-1 dans ANE

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Ane et les étoiles

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2011

 

La 3e étoile de la constellation du Cancer  est ι Cancri. Il s’agit d’une étoile double dont les deux composantes sont très éloignées. ιA est une géante de magnitude 4,03 et de classe G7.5 et ιB une étoile naine ordinaire de magnitude 6,58 et de classe A3V. Les deux étoiles sont éloignées de plus de 2 800 ua et tourneraient l’une autour de l’autre en plus de 65 000 ans.

Deux autres étoiles dans cette constellation portent un nom : Asellus Australis (δ Cancri) et Asellus Borealis (γ Cancri), Les Ânes Image illustrative de l'article Cancer (constellation)du Sud et du Nord en latin, car ces deux étoiles sont proches de l’amas ouvert M44, ou Praesepe, dont le nom signifie la Crèche. Asellus Australis et Asellus Borealis seraient donc deux ânes s’abreuvant à la crèche. Il pourrait également s’agir des ânes qui portaient Dionysos et les Silènes à la bataille.

 

Asellus Australis est une géante rouge qui possède un compagnon de magnitude 11,9.

Asellus Borealis est un système quadruple. La primaire, γA, est de magnitude 4,66 et la secondaire, γB, est de magnitude 8,7. Ces deux étoiles sont à leur tour flanquées chacune d’un compagnon de magnitude 12.

 

55 Cancri possède un système planétaire avec quatre planètes confirmées. La dernière planète composant ce système solaire (55 Cnc e) fait environ 8.5 masses terrestres. Il s’agit d’une « super-terre ».

Ane et les étoiles dans ANE 8gxh0cdo

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Bonnet d’âne

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2011

 

Un bonnet d’âne est un couvre-chef ayant l’apparence d’un bonnet classique auquel on a adjoint deux appendices dressés censés représenter les oreilles d’un âne. Il ne sert que dans le contexte scolaire, où son port peut être imposé par un instituteur à un élève turbulent ou présentant de mauvais résultats.

 

À l’origine, ce traitement n’avait pas pour but d’humilier l’élève aux yeux de ses camarades. Au contraire, l’âne a toujours été considéré comme un animal intelligent. Et c’est en mettant le bonnet d’âne qu’on espérait transmettre cette intelligence à l’élève. La punition est généralement consommée debout tout seul dans un coin de la salle de classe. Mais au fil du temps, la punition a été perçue comme un moyen de ridiculiser l’élève en difficulté.

 

Comme le suggère l’illustration, cette punition infamante s’apparente à des mauvais traitements et est aujourd’hui interdite par l’Éducation nationale au même titre que les châtiments corporels.

Bonnet d'âne  dans ANE 380px-1849_-_Karikatur_Die_unartigen_Kinder

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L’âne intelligent

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2011

Écrit par : www.asinerie.net 

Doux et tendre, serein et courtois, organisé et montrant avec ses congénères un sens certain de la convivialité, l’âne est aussi intelligent. L’histoire du bonnet d’âne a toujours été prise à l’envers. En réalité, le bonnet d’âne était mis sur la tête des cancres pour leur faire passer l’intelligence de l’âne ! 

 

L’âne plus intelligent que le cheval ? 

 

L'âne intelligent  dans ANE 12157966700zg00A« J’estime l’âne bien plus intelligent que le cheval, car il a plus de personnalité. Ce n’est pas un animal de cirque, c’est au propriétaire de le comprendre » indique Daniel Laguna, éleveur d’une trentaine d’ânes et qui tente de recréer des variétés qui existaient autrefois. Même constat pour Béatrice Michel et Hanno Wurbel, deux ethnologues suisses ayant baigné plusieurs années dans l’univers asin : « L’âne est moins soumis que le cheval. Sa structure sociale lui permet de s’adapter à tous types de situations », déclarent-ils dans un communiqué. 

 

Les témoignages ne manquent pas. En fait, il apparaît que l’âne semble têtu parce qu’il n’avance plus ou lent parce qu’il est hésitant, son comportement traduit en réalité prudence, attention et circonspection. Eh bien oui ! Avant de se lancer en terrain inconnu douteux, l’âne réfléchit, flaire, tâte du sabot, évalue la faisabilité et la sécurité du parcours. Intelligence, prudence et personnalité font de l’âne un insoumis. Il n’obéit jamais, et même « a horreur des despotes », comme le dit Pascal Fontenelle, éleveur et organisateur de randonnées. Il fait ce qu’on lui demande parce qu’il le veut bien, pour le plaisir de partager, parce que vous êtes devenu pour lui un membre de sa « famille », de son troupeau. Mais il intervient toujours dans ce que vous lui demandez, parce qu’il s’intéresse à ce qu’il fait, qu’il est attentif et prudent, pour lui-même et aussi (surtout ?) pour vous. 

 

Pour preuve… 

 

-acircnes-thumb9936495 dans ANEIl est tellement attentif à vous que n’importe quel âne qui part seul en promenade avec moins de 5-6 personnes s’arrête systématiquement dès que l’une des personnes est éloignée du groupe. Il attend qu’elle se soit suffisamment rapprochée pour redémarrer. Il s’arrête également si un bout de son paquetage tombe. Quand on pense qu’un cheval ne s’arrête pas toujours quand il perd son cavalier ! 

 

Une étude scientifique réalisée en 1982 par le professeur Béat Schantz, durant plus d’une année, confirme que les ânes aiment vivre en société, se rencontrer et sont très conviviaux entre eux et avec l’homme. Cette étude montre également qu’ils usent de subterfuges pour atteindre leur objectif. Devant une difficulté, leur réflexion les amène souvent à contourner le problème. Un âne prendra le temps, mais trouvera à la longue le moyen de s’échapper de son enclos ou de son écurie pour aller retrouver la ou les ânesses dont il est violemment amoureux.

 

 

Si gentil et patient ! 

 

pt35881Mais on peut faire l’éloge du comportement de l’âne, ce « bon à tout faire » depuis plus de trois mille ans, simplement au vu de sa gentillesse et de sa patience. Ce trait de caractère lui permet d’être utilise, aujourd’hui, auprès des enfants, notamment handicapés. Quelle que soit la nature du handicap, il est toujours possible de trouver une activité adaptée. Même si l’on fait monter des enfants sur le dos des ânes, il n’est pas question de parler d’équitation, ni de sport. En conséquence, les activités avec ânes ne sous-entendent aucune compétition, ce qui est particulièrement apprécié par les enfants handicapés. Il devient un confident après des jeunes autistes et autres enfants « à problèmes » et leur permet de trouver un peu de bonheur au contact de sa douceur. L’âne bête et méchant ? Moi, connais pas !  

 

 

 

L’HISTOIRE DU BONNET D’ÂNE A TOUJOURS ÉTÉ PRISE À L’ENVERS. 

En réalité, le bonnet d’âne à l’origine ne servait pas à se moquer de ceux qui le portaient, mais on mettait un bonnet d’âne pour que les personnes acquièrent la connaissance de l’âne. Ainsi, le bonnet d’âne était mis sur la tête des cancres pour leur faire passer, à travers le bonnet, l’intelligence de l’âne.

gifs bulles

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Bibliographie des Anes

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2011

  

CinémaBibliographie des Anes dans ANE pt33824 

 

Chanson 

 

 

Lien externe

  • Âne sur Terra Nova

-acircnes-mignons-thumb3785497 dans ANE

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Le Saumon et les Dieux

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2011

 

Saumon coho Le Saumon sacré remonte à la source de toute chose : il remonte aux initia, – comme nous essayons bien maladroitement de le faire – et l’on comprend alors qu’il soit le symbole d’un niveau d’initiation, le plus élevé. 

 

Chez les Grecs : Il est le symbole de l’Océan, l’image de la Déesse Mère  primitive, créatrice certes, mais terrible, le domaine de Nérée et de ses Néréides aux cent pieds, kenning/ métaphore dans lesquelles nous pouvons voir, soit la mer moutonnante aux “cent” vagues, soit les poissons innombrables peuplant l’océan qui est aussi habité par les Tritons “hommes poissons” mais aussi d’Ichtyocentaures. Ces tritons étaient en fait les pêcheurs/ chasseurs de cétacés des chefferies du Maglemose, le Grand Marais danois, qui s’habillaient de peaux de phoque pour survivre dans ces eaux glaciales (cf. art. Narval et Naglfar) et c’est à ce titre qu’ils étaient les “mâles” des Sirènes atlantes (cf.). 

 

Chez les Nordiques : La confusion entre Tritons et Atlantes au sens architectural comme supports de balcon ou de voûte – comme Atlas supporte la voûte du ciel Ouranos – donne à penser qu’il était autrefois évident que les Tritons étaient Atlantes et, par conséquent, que leur domaine Thétys (Cétus) était le Grand Marais alimenté par le Fleuve Baltique, l’Eridan/ Eider archaïque des Boréens… 

 

Dans leur mythologie, l’affreux Loki se changea en saumon après qu’il eut hypocritement poussée l’aveugle Höder à tuer son frère Balder (Apollon) “en jouant” au lancer du rameau de Gui  sacré. Il tenta alors d’échapper à la colère des dieux Ases en se cachant sous la cascade Franang. Mais il y fut pris grâce au filet qu’il avait lui-même inventé : « Tel est pris, qui croyant prendre ! »… 

 

Le Saumon et les Dieux dans POISSON 7112728-blue-tonique-poisson-saumonChez les Celtes : Le saumon s’appelle Eo en breton et en Gallois. C’est le symbole de la Connaissance car “il a bu l’eau dans laquelle étaient tombées les baies 59 de l’If” (Thuya –› Thyone). Il fait donc partie du repas traditionnel des druides et est un symbole d’immortalité (celle de l’Esprit, transmis au clan par l’initiation) : dans leurs “transformations” rituelles, il achève leur initiation par degrés, il est l’homologue du sanglier et correspond à une classe initiatique probablement réservée aux druidesses. 

 

Chez les Indous : le “poisson” est la monture de Varuna. 

 

Au Moyen Orient : « Notons que le mot salma ou “saumon” a donné le nom du titre royal chez les Kéniens ancêtres du roi David, chez les Phéniciens (Sélim, un mot qui est passé chez les Musulmans), chez les Assyriens (Salman), chez les Grecs et les Crétois du minoéen récent (Salmoneus). C’est ce titre qui fut également adopté par le roi Salomon… » J–P. Ronecker, op. cit. 

 

Blasons : Le Saumon est présent sur les écus et faussement blasonné en Ichtyos 

chrétien (cf. Glasgow in art. Blasons). En Provence, c’est l’esturgeon, un poisson qui remontait le Rhône en Mai

gifs poissons

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Vache et Taureau nous disent…

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2011

 

Vache et Taureau nous disent… dans VACHE - BOEUF.... stock-photo-2227974-cowÀ Rome : Le taureau est, semble-t-il, capable d’annoncer la pluie par ses beuglements et ses compagnes qui craignent la foudre restent sous la pluie et non sous les arbres qu’elles ne fréquentent que pour leur ombre ! Mais sait-on encore le comprendre de nos jours? L’Église a tellement diabolisé les “connaissances” des Haruspices étruscoromains qu’elles en sont devenues de vulgaires superstitions à rejeter dans les limbes ! (Scène de Tauromachie - 

Vase étrusque VIème s. AEC, Florence.) 

 

En Étrurie : sur la lampe à huile de Cortone (cf. illust. in art. Sirènes) on voit douze visages identiques portants cornes de taureau, celui d‘Alcinoos (cf. infra). Ils figurent le zodiaque. De même, on dit que “dans le Temple de Salomon douze taureaux supportaient une mer de bronze” et pour les Babyloniens : « au commencement… était le taureau. » 

 

Au Portugal : ces “azuléros” figurent une hiérogamie entre Alcinoos et la Déesse Mère, tous deux manifestement siréniens ! Ainsi, ce Dieu Taureau est-il poséidonien, digne fils du Taureau “ébranleur du sol”, ou bien alors cette figure nous parle des enfants atlantes du dieu Neptune qui règnent sur les rives de l’Atlantique depuis l’Atlantide boréenne maintenant dans “l’eau de là”… ? 

 

Aux Indes : le Taureau est le symbole d’Indra. Le taureau Nandi est chevauché par Shiva puis par Durgâ (“bien” et “mal”). La vache sacrée fut “fabriquée” par les Rhbus, puis sa dépouille servit à en fabriquer une seconde qui avait le pouvoir de redonner la beauté à une jeune fille représentant… l’Aurore : mythe bien proche des nôtres ! 

 

En Égypte : Mnevis à Héliopolis, Omphis ou Bacis à Hermuntis, le taureau Apis et la vache Hathor. À Menphis, Apis consacré à Osiris porte sur ses cornes le croissant d’Isis. D’aucun ont vu Apis dans l’origine du nom de Priape : pri-apis !… 

 

Réf. Barrès M., Du Sang, de la Volupté et de la Mort, UGE 1986.12133260180RRy62 dans VACHE - BOEUF.... 

Blasco Ibanez V., Arènes sanglantes, Calmann-Lévy, 1964. 

Malraux A., L’Espoir, Gallimard 1989. 

Matzneff G., Le Taureau de Phalaris, Table Ronde 1987. 

Montherland, Henri de, Les Bestiaires, Gallimard 1963.

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Vache – taureau et la Terre

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2011

 

Vache - taureau et la Terre dans VACHE - BOEUF.... pt12013Le taureau, figure la renaissance annuelle du Monde (la Terre), souvenir du renouvellement cyclique : la Grande Hiérogamie (conjonction) du Soleil et de la Lune se fait dans le signe du Taureau tous les 19 ans. Sur l’image ci-dessus, tient-il le “cercle de l’année” Ouroboros ou celui de la Grande année de précession des signes du zodiaque (qui commence après lui) ? (cf. art. Astronomie) 

 

Chez les Celtes : « Le taureau était un animal sacré et sa mise à mort un symbole de la fin du monde. » Alain Daniélou. C’était donc là un rite  commémoratif. 

 

La vache est l’avatar nécessaire dans laquelle doit se métamorphoser le 

Druide. Chez les Celtes insulaires, le vol d’un troupeau semble être un rite d’initiation du type des épreuves réservées aux kouroï grecs ou, peut-être même, aux seuls candidats à la royauté : là aussi, c’est probablement une  commémoration ? Le taureau se retrouve dans le nom ou l’enseigne de diverses tribus : les Taurini de Gaule cisalpine, fondateurs de Turin ; les Taurisqui d’Aquitaine (on pensera ici à la Tarasque de Tarascon en Provence ; les Brigitarus ou “Toro du Pays” (bro “pays” –> Breiz ma Bro “Bretagne ma Patrie”, et briga “hauteur”) ; et les Déiotarus ou “toro divin”… 

 

Chez les Grecs : On retrouve le taureau dans le mythe de Zeus et dans celui du pseudo enlèvement d’Europe, dans celui d’Hercule et son périple des boeufs de Géryon. « La fille d’Inachos, roi d’Argos, était prêtresse d’Era/ Héra (la Déesse Mère… du Marais). Séduite par Zeus, il la transforma en génisse blanche pour la soustraire à la jalousie d’Héra. Mais elle ne fut pas dupe et, l’ayant obtenue de Zeus, elle la fit garder par Argus Panoptès (au cent yeux, cf. Paon) un surhomme qui avait dompté un taureau géant qui désolait l’Arcadie et tué le monstre Echidna (cf. art. Déluge). Zeus chargea Hermès de tuer Argus mais Héra, méfiante, la fit harceler par un taon furieux qui la poursuivit jusqu’au détroit du Bosphore (appelé depuis “le passage de la pt61811 dans VACHE - BOEUF....vache”) puis en Égypte où elle retrouva sa forme humaine et devint… Isis66 la prophétesse…» 

 

Tout ceci n’est pas sans rappeler l’Enlèvement d’Europe mais nous verrons par ailleurs qu’il s’agit en fait d’un pseudo-enlèvement, de la description erronée d’une peinture murale ou d’une céramique montrant la capture du taureau blanc du sacrifice : ceci est un exemple typique “d’iconotropie” qu’a caractérisé Robert Graves. « Le Taureau devait être capturé sans armes, seulement avec un lien et n’être abattu qu’avec la massue… » (cf. Hercule) : lors du sacrifice, le merlin s’abattait sur le taureau comme “Foudre de Zeus (ce qui est resté un juron populaire)… 

 

En fait, le sacrifice concernait deux boeufs blancs, attachés à un joug (bouzygé en grec), ce qui est un rite d’action de grâce envers l’inventeur du Joug qui permit le labourage linéaire, un remerciement envers le Grand Ase/ Zeus lui-même. Mais pour les grandes Fêtes à la Déesse-Mère, sous sa forme d’Hécate – probablement, à l’origine, pour des Danses de la Pluie – il fallait nourrir toute la tribu, on abattait alors cent boeufs : c’était là, littéralement, une hécatombos : Le taureau blanc est le symbole de Dionysos-de-Delphes que certains assimilent à Héraklès (l’oracle). On se rappellera cet épisode de la Mythologie dans lequel les Taureaux d’Apollon furent dérobés par Hermès à la suite de quoi il dut donner sa lyre en carapace de tortue – sur laquelle était tendue une peau de boeuf – à Apollon pour se faire pardonner (on verra aussi un vol de ce genre dans l’article romancé Ulysse et Nausicaa mais, il pourrait bien s’agir en fait du vol de lingots d’airain68 ou de bronze qui étaient nommés des “taureaux” et en avaient la forme). 

 

6522561-p-turages-de-vache-situ-e-derri-re-la-montagne-brenta--italie-dolomitesOn retrouve notre Taureau offert par les Dieux à Minos chez lequel il devient le Minotaure crétois, “la créature de la lune”, un masque rituel. On se rappellera qu’à cause des soi-disant “fantaisies” de Pasiphaé69 qui provoquèrent un manquement à la parole donnée, “de jeunes Athéniens devaient lui être offerts”… Mais tout ceci se doit d’être décrypté car il peut fort bien s’agir d’un accord pour repeupler la Crête dévastée par le raz de marée provoqué par le glissement de la caldéra dû à l’explosion de Théra (cf. aussi Thésée, Ariane, Dédale, Danse de la Grue, et Francisque). Il est d’ailleurs certains que dans ce rite/ danse, la reine Pasiphaé portait le masque de la Vache alors que son époux portait celui du “Taureau de Minos” : danse propitiatoire de fécondité… retrouvée ! 

 

Et pourquoi ce Minotaure s’est-il retrouvé transformé en monstre ? Parce qu’il y eut une collusion entre cet ancien symbole de fécondité et la puissance dévastatrice du taureau qui charge (i.e. le terrifique Théra), figure dont on trouve de nombreux exemples dans la mythologie ! Quand à Ariane/ Ariadne, l’Arachné pendue au bout de son fil et recommençant patiemment son ouvrage… labyrinthique (!). Elle nous en ramène Thésée qui était prisonnier du sombre et grand Hiver, un “Héros Solaire” renaissant, typiquement indo-européen et très dionysien. Nous sommes là, manifestement, devant un multitricottage des conteurs… multi-ethniques 70, remis en forme par un écrivain – romancier de l’époque – baptisé un peu vite “mythologue” / après tout, on a bien le droit d’en parler sans être pour autant un “spécialiste diplômé” des comparaisons et donc du décryptage : c’est mon cas… (la physique mène à tout).

 

 La légende de Tâlos71 nous dit que cet “homme de bronze” serrait les Crétois contre son sein, et sautait avec eux dans le feu, de sorte qu’ils étaient brûlés vifs. 

 

Bovins-CattleOn dit aussi que c’est Zeus qui l’avait donné à Europe (!) ou Héphaïstos à Minos pour garder l’île de Crête que ce “bronzé” parcourait trois fois par jour. Selon Appolodore, c’était un taureau et, selon Hésychius c’était le Soleil ! « Il ne faisait probablement qu’un avec le Minotaure et, dépouillé de ses traits légendaires, n’était qu’une image en bronze du Soleil représenté sous les traits d’un homme à tête de taureau. » Frazer… mais en y incluant des éléments destructeurs du genre de la figure de Phaéton (cf. art. Déluges) et même, croyons-nous, de celle du terrifique volcan de Santorin : Théra !

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Le Taureau nous dit

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2011

 

Le Taureau nous dit dans VACHE - BOEUF.... pt13116Le Taureau est présent dans nos civilisations européennes depuis 5.000 ans au moins avec l’installation de la civilisation des vases campaniforme. C’est un animal cosmophore : « On sait que depuis les débuts de la protohistoire, la planète a été successivement placé sous le signe du Taureau, du Bélier, du Poisson, du fait de la précession des équinoxes… » Clairet. (Le prochain étant le Verse-Eau ; cf. notre art. Astronomie). 

 

« Par son mugissement il évoque le grondement du tonnerre, annonciateur de la bienfaisante pluie espérée. Ce mugissement grave, prélude au ruissellement de l’eau, sert par métaphore aux harpes et aux lyres sumériennes, dont la caisse de résonance s’orne d’une majestueuse tête de taureau placée sous les cordes dont les sons imitent le crépitement de la pluie. Le taureau est alors l’attribut du grand dieu de l’orage, adoré dans tout le proche orient sous des noms divers : Hada, Baal sont les précurseurs [?: idée reçue] directs de Zeus et Jupiter. » Annie Caubet, in Picasso sous le soleil de Mithra, RNM 2001. 

 

Chez les Nordiques : vu sur le site consacré aux sites rupestres (ou hällristningar) du Bohuslän (Suède, Age du Bronze), Site de Tanum : « Aspeberget : A côté des danseurs il y a un taureau dessiné complètement. Entre ses cornes on voit une figure humaine avec une hache [rituelle] dans les mains [telle mageiros grec]. L’image nous fait penser au culte du taureau en Crète, qui est presque contemporain de notre Âge du Bronze. » Chantal. 

 

Sur une gravure on remarque l’ellipse qui pourrait indiquer le mouvement de la “pirouette” de cette tauromachie. C’est tout à fait dans l’esprit des rites pratiqués en Crète, à Knossos ! Sur une autre, on nous fait remarque dans son si beau site qu’à Fossum- Tanum : « Au-dessus de l’homme de l’arbre nous voyons un taureau avec deux cupules entre les cornes très marquées. Une incantation pour la fertilité. Jusqu’à notre époque, dans certaines régions de la Scandinavie, on accrochait des guirlandes de fleurs sur les cornes des boeufs pour saluer le printemps et s’assurer d’une année fertile. » 

 

 dans VACHE - BOEUF....Rite conservé dans nos folklores du « Boeuf gras » printanier ! 

À Uppsal (S), le taureau Thor est toujours présent dans le Temple du Soleil. 

 

Le Taureau blanc, ou “boeuf blanc”, symbole de force et de fécondité, était sacrifié sur l’Irminsul – l’Arbre ou Clou du Monde des Nordiques – d’un seul coup du marteau du Dieu Thor, outil que nos bouchers sacrificateurs appellent toujours un… merlin ! Sa compagne, la vache, est Audumla (cf. art. Abondance), et nous avons vu sa présence dans l’anthropogonie nordique “les glaces se retirent pour laisser paître Audumbla  ce qui permet aux Géants, les Thurses, de s’abreuver à ses quatre pis”. 

 

AuDumla, la vache primordiale 

AuDumla (ou AuDhumla ou AuDumbla) est la désignation en vieux norrois 

(cf. Snorra Edda, Gylfaginning 5) de la vache originelle, primordiale, née du dégel des frimas primordiaux. Snorri raconte que les quatre flots de lait coulant de son pis ont nourri le géant Ymir, tandis qu’AuDumla libérait Buri, l’ancêtre de tous les Dieux, en léchant pendant trois jours la glace salée qui le retenait prisonnier. AuDumla signifie « la vache sans cornes et riche en lait » (du vieux norrois auDr, signifiant « richesse », et humala, signifiant « sans cornes »). Tacite nous parle déjà des vaches sans cornes que possédaient les Germains dans Germania, 5. 

 

pt41963La figure de la vache sacrée est liée, dans de nombreuses religions non germaniques, à la figure de la Terre-Mère (à l’exception des anciens Egyptiens qui vénéraient Hathor, une déesse du ciel à tête… de vache). Ainsi, chez les Grecs, Hera (dont on dit qu’elle a « des yeux de vache ») et surtout Isis, présentent encore, dans leur culte, des restes du culte de la vache. 

 

Dans le domaine germanique, il faut citer le Dieu Nerthus, comme lié au culte de la vache. D’après Tacite, son effigie est promenée lors des processions cultuelles  dans un chariot tiré par des vaches. Lorsque Snorri nous parle des quatre flots de lait (ou fleuves de lait), il sort vraisemblablement du domaine religieux indoeuropéen et germanique : les pis d’AuDumla sont  vraisemblablement un calque du mythe proche oriental des quatre fleuves du paradis, liés au culte de la Magna Mater. Rudolf Simek, le grand spécialiste allemand de la mythologie scandinave et germanique, pense que cette image du pis générateur de quatre fleuves de lait, indique très nettement la for-mation chrétienne de Snorri. [?]rt » Figures animales dans la mythologie scandinave par Julia O’Laughlin ; in [Synergies Europ., Combat Païen,Janv 92 Source: Rudolf Simek, Lexikon der germanischen Mythologie, Kröner, Stuttgart, 1984.

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Le Serpent nous dit

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2011

 

Le Serpent nous dit dans SERPENT pt95863« Il symbolise les transformations temporelles (et la renaissance, par ses mues annuelles) ; la fécondité (par sa forme phallique et par sa curieuse ovoviviparité) ; et la pérennité ancestrale. » Gilbert Durand, op. cit. Comme Ouroboros cyclique, il représente l’enchaînement mutuellement fécondant de la Vie et de la Mort et le prototype du Zodiaque comme l’indique le Codex Vaticanus figurant un serpent portant sur ses écailles les signes des constellations ce qui est bien la description de notre serpent runique… 

 

« L’idée d’un serpent couché au pied d’un arbre est un lieu commun  : l’Arbre des Héspérides est gardé par un serpent, Siegfried tue le dragon au pied d’un tilleul, le cobra indien Ananda se love au pied du ficus religiosa Açvatta, le frêne Yggdrasil, l’Arbre cosmique, est rongé à sa racine par le serpent Niddhog (Wurm)… Les exemples sont nombreux de ce rapport entre le serpent et l’arbre, particulièrement à propos du caducée, arbre bâton autour duquel s’enroule le serpent… » A. H. Krappe, La Genèse des Mythes, Payot, 1952

 

Citons quelques uns des serpents effleurés dans cet ouvrage : l’Ouroboros, le Wurm de la Flûte enchantée, la Kundalini (le serpent intérieur des Indou qui figure vitalité et évolution spirituelle), le Noeud de vipères, l’Amphisbène, le lézard et le Dragon, la Vouivre et Mélusine, Python, ceux qui conférèrent le don de voyance à Cassandre et Hélénos son jumeau, celui du temple de Kos dont l’antre est l’ancêtre du tronc de nos églises (!), celui d’Asklépios/ Aesculape et Hygéa et ceux de la veillée initiatique sous la Tholos de Delphes, Rhéa qui se change en couleuvre pour échapper à Zeus (cf. Déluge nordique/ Ragnarök) et que Mercure/ Kronos réunit, etc. etc…… 

 

serpent04 dans SERPENTLes regrouper ici reviendrait à faire à nouveau un article important et d’autres l’on fait si excellemment avant nous, Clairet entre autre ! même si nous y ajoutons souvent un grain de sel plus nordique, plus “boréen” que la plupart des auteurs… La Mythologie fait du serpent un “dieu” chthonien : un agitateur sous-terrain, ce qui nous rapproche encore de la terrible Niddhog qui “monte sur la terre pour la submerger” et provoque ainsi le Ragnarök ou Déclin des Puissanses nordiques. Et tous remarquent que le serpent se déplace à la vitesse de l’éclair (cf. art. Runes) ! 

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Le lion 1

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

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Le lion 1 dans LION lion-atlasL’une des merveilles de la création parmi les animaux, c’est le Lion, dont la royauté est fort dûment établie, bien que nombre de naturalistes aient entrepris de la lui discuter. Ce fauve a reçu en partage la force et la beauté. Rien de plus majestueux que sa démarche, rien de plus absolument beau que sa forme, rien de plus terrible que son rugissement…..

Les naturalistes ont classé le Lion parmi les onguiculés, ordre des carnassiers, famille des félins.

Les Lions étaient autrefois plus répandus qu’ils ne le sont aujourd’hui. On en trouvait d’une très grande taille dans les contrées qui sont actuellement connues sous le nom de Turquie d’Europe et ils étaient fort communs dans l’Asie Mineure. On n’en rencontre plus guère que dans quelques parties de la Perse et de l’Inde et dans l’Arabie.

Leur véritable patrie est aujourd’hui l’Afrique. Ils y sont abondamment répandus depuis l’Atlas jusqu’au cap de Bonne-Espérance, et depuis le Sénégal et la Guinée jusqu’aux côtes de l’Abyssinie et du Mozambique.

Les différences que l’on a cru reconnaître dans les Lions des diverses contrées ont fait admettre plusieurs races ou variétés locales dont le Lion de Barbarie serait la souche.

Le Lion de Barbarie a la taille forte et ramassée, la poitrine large et les reins faibles. Sa grosse tête, presque carrée, s’allonge en un museau large et camus ; il a les oreilles rondes, les yeux de grosseur moyenne, mais vifs et étincelants ; la queue longue et zoom-lion dans LIONterminée par une pointe courte, entourée d’un gros flocon de poils ; des membres trapus d’une force extraordinaire et des pattes plus grandes que celles des autres animaux, même comparativement aux membres.

La tête et le cou sont entourés d’une crinière longue et touffue, composée de longs poils tombant par tresses jusque sur les pattes de devant et se prolongeant jusqu’à moitié du dos et des flancs. La partie inférieure du corps sur toute sa longueur, les coudes et la partie antérieure des cuisses sont aussi garnis de touffes de poils.

On le rencontre encore en Algérie et au Maroc, et il n’est pas rare dans la régence de Tunis et dans le Fezzan. En Algérie, il est beaucoup moins commun depuis nos guerres avec les Arabes, et nos chasseurs de Lions, Jules Gérard en tête, ont considérablement contribué à en diminuer le nombre. C’est cette race à crinière crépue que les anciens représentaient de préférence dans leurs statues et leurs bas-reliefs, qu’on peut voir au musée du Louvre. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 

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Lion 2

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 2 dans LION LionImageParmi les variétés issues de cette souche, on distingue : le Lion du Sénégal, dont la crinière est épaisse et de teinte claire ; le Lion du Cap, dont la crinière est très forte et foncée en couleur ; le Lion de Perse, à taille plus petite et à crinière mélangée de poils bruns et noirs, et enfin le Lion du Guzerat, dont la crinière, faiblement indiquée, mérite à peine d’être mentionnée ; aussi l’a-t-on nommé quelquefois Lion sans crinière. C’est sans doute de cette espèce que parlent Solin et Oppien, qui croyaient que cet animal provenait de l’accouplement du Lion et du Léopard.

La taille du Lion du Guzerat est un peu moins grande que celle du Lion d’Afrique, et sa couleur est uniformément d’un jaune roux fauve sur tout le corps ; la touffe épaisse qui termine la queue est seule blanche.

A l’extrémité de la queue du Lion se trouve dissimulé par une touffe de poils qui termine cet organe, un ongle corné déjà observé par Aristote, mais dont beaucoup de naturalistes ont nié l’existence. La découverte de cette particularité était réservée à Didyme, d’Alexandrie. Il trouva, à l’extrémité de la queue et caché au milieu des poils, un ergot corné, une sorte d’ongle pointu, et il supposa que c’était là l’organe qui, lorsque le Lion, au moment du danger, agitait violemment sa queue, lui piquait les flancs à la manière d’un éperon et l’excitait à se jeter sur ses ennemis.

Cette observation fut traitée avec le plus profond mépris par les naturalistes modernes et ils ne la jugèrent même pas digne d’une réfutation. Personne n’y songeait plus, lorsque Blumembach fut conduit, par hasard, à reconnaître l’exactitude de ce fait. A une époque postérieure, M. Deshayes a retrouvé l’ergot sur un Lion et une Lionne, morts tous deux à la ménagerie du Muséum de Paris. Cet ongle est fort petit, ayant à peine 3 lignes de hauteur ; il est adhérent seulement à la peau, et il s’en détache sans beaucoup d’efforts ; aussi on ne le trouve pas d’ordinaire sur les Lions empaillés que l’on conserve dans les Muséums.

le-lion-canevas dans LIONUn des traits caractéristiques du Lion est la manière dont il porte la tête ; il la tient généralement élevée ; ce qui donne à sa physionomie quelque chose d’ouvert, de franc, qu’on ne remarque point sur la physionomie des autres chats. Mais ce port de tête particulier n’a pas d’autre cause que l’épaisse crinière de son cou. La femelle, qui a le cou nu, tient la tête presque au niveau de son dos, et le jeune Lion ressemble en ce point tout à fait à sa mère.

Les anciens parlent de Lions noirs et de Lions de plusieurs couleurs….

Selon Elien, il y aurait eu des Lions noirs aux Indes ; en Syrie, selon Pline ; en Éthiopie, selon Oppien…. « Il nous paraît, dit Lacépède, qu’il y a dans tous les pays des Lions beaucoup plus bruns les uns que les autres, et dont plusieurs peuvent tirer sur le noirâtre…. »

Le nombre des Lions est supérieur à celui des Lionnes. Cela tient à ce que beaucoup de femelles périssent pendant la dentition, période critique que supportent mieux les jeunes mâles. Lacépède croit que le Lion vit en monogamie. C’est au printemps que Lion et Lionne s’accouplent. Plusieurs mâles recherchent à la fois la même femelle et se livrent entre eux de formidables combats. D’après le commandant Garnier, le résultat de ces combats serait que, contrairement à ce que nous disons plus haut, le nombre des lionnes est supérieur à celui des Lions. Quand la femelle a choisi son mâle, les autres s’éloignent et désormais le couple vit fidèlement uni. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



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Lion 3

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion  3 dans LION lionLorsque les Lionceaux viennent au monde après une gestation de cent huit à cent dix jours, leur taille est celle d’un chat qui aurait atteint la moitié de son développement. Seuls de tous les carnassiers, les Lions naissent les yeux ouverts. Comme la Lionne pendant l’allaitement ne quitte guère ses petits, si ce n’est pour aller se désaltérer, elle établit son repaire près d’une source ou d’une rivière. Elle s’assure ainsi une proie abondante et facile lorsque les animaux de la contrée sont attirés par le besoin de l’eau.

Après les fortes chaleurs du jour, aux premières fraîcheurs de la nuit, l’Antilope et la Girafe, le Zèbre et le Buffle recherchent les sources…. Le guide de la troupe d’Antilopes s’avance lentement, en flairant et en écoutant sans cesse ; il cherche à percer de ses yeux les ténèbres de la nuit. Après chaque pas, il s’assure que tout est calme et silencieux. Les Antilopes sont assez intelligentes pour avancer contre le vent, et presque toujours le guide du troupeau perçoit à temps le danger. Il s’arrête, écoute, regarde, flaire, et aussitôt, rebroussant chemin, se livre à une fuite rapide, qui entraîne toute la troupe et la dérobe au danger.

Le Zèbre s’approche avec la même prudence ainsi que la Girafe, mais soudain le Lion fait un bond, saute sur le cou de sa victime et lui enfonce les dents dans la nuque.

lion-blanc-245599 dans LIONC’est cette façon de chasser indigne du grand carnassier qui a fait dire à Barrow : « Cet animal est traître, il est rare qu’il attaque ouvertement, il s’embusque jusqu’à ce qu’il puisse sauter sur sa proie. » Nous lisons dans le Dictionnaire pittoresque d’histoire naturelle ce détail que nous n’avons trouvé reproduit nulle part : on croit que pour cette chasse où sa force est le plus souvent inutile, mais où la ruse devient nécessaire, le Lion sait s’associer le Caracal, petit Lynx qui, d’une taille plus semblable à la leur, peut facilement approcher ses victimes sans leur inspirer d’épouvante et sans déterminer leur fuite. On dit qu’il s’en sert comme d’un pourvoyeur et qu’il partage ensuite avec lui sa proie. Il est peut-être plus probable que si le Caracal suit le Lion, c’est afin de profiter des restes de ce puissant carnassier. Il ne serait cependant pas impossible qu’il y eût du vrai dans ce récit.

Lorsque les animaux se sont accouplés, le pays qu’ils habitent est dans la désolation. Le Lion consomme énormément ; on en jugera par ces chiffres donnés par Jules Gérard. En 1855, dit-il, les trente Lions qui se trouvaient dans la province de disney-roi-lion-00012Constantine coûtaient annuellement 180000 francs.

« Dans les contrées où je chasse d’habitude, écrit-il, l’Arabe qui paye 5 francs d’impôt à l’État paye 50 francs au Lion. Un seul Lion tue ou consomme une valeur annuelle de 6000 francs en chevaux, mulets, boeufs, chameaux et moutons ; en prenant la moyenne de sa vie, qui est de trente-cinq ans, chaque Lion coûte donc aux Arabes 210000 francs. »

De 1856 à 1857, toujours d’après Jules Gérard, 60 Lions ont enlevé dans la seule province de Bône 10000 pièces de bétail, grandes et petites…. En captivité le Lion absorbe par jour, en moyenne, de 6 à 7 kilos de viande. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



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Lion 4

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 4 dans LION 12811933_6690_galerie_membre_lion_lion_blanc_beauval_H140949_LEn général, le Lion ne mange que des animaux tués par lui ; ce n’est que si la faim le presse qu’il se contente des cadavres qu’il rencontre ; encore choisit-il le plus souvent la proie que repu l’animal a délaissée la veille. Il préfère les grands animaux aux petits ; cependant il ne dédaigne pas ceux-ci lorsqu’ils se présentent sur son passage. On affirme que parfois même il se contente de sauterelles ; mais ce fait est douteux.

La force du Lion est telle que lorsque sa proie est abattue, il peut sans effort l’emporter dans sa gueule et sauter sans inconvénient un fossé de 2m,60 et 3m,25 de hauteur.

Le Lion n’est pas toujours le plus fort si l’on en croit Livingstone. Dans son Voyage dans l’Afrique australe, le célèbre explorateur dit qu’il a vu « un troupeau de Buffles se défendre contre un certain nombre de Lions en leur présentant les cornes. Les mâles étaient en avant, les femelles et les jeunes formaient l’arrière-garde ».

« Je tiens de bonne source, dit Sparrmann, qu’un Lion a été heurté, blessé et foulé aux pieds jusqu’à la mort par un troupeau de bétail que, pressé par la faim, il avait osé attaquer en plein jour. »

La vie du Lion est nocturne ; pendant le jour il ne quitte son repaire que s’il est forcé par les chasseurs.

Quand le Lion rugit, tous les animaux de la création frissonnent.

lion1110 dans LIONLe rugissement du Lion est le cri le plus puissant qui jaillisse de la poitrine d’un animal. C’est d’abord un roulement sourd, entrecoupé. Il ressemble à un tonnerre lointain dont le ton s’élève, s’enfle, roule et arrive à un éclat formidable ; voix menaçante et solennelle qui impose le respect, fait courir des frissons sous la peau des plus braves et sème la terreur dans l’espace. Le Lion rugit ordinairement au lever de l’aurore, après avoir mangé et lorsque le temps est à l’orage.

On ne peut se faire une idée de la tendresse de la Lionne pour ses petits. Elle passe ses journées à les caresser, à les lécher ; elle se prête à leurs jeux, joue même avec eux et ne les quitte jamais sans les laisser sous la garde du mâle qui lutte au besoin pour eux jusqu’à la mort.

Très maladroits, très lourds dans leurs mouvements, les Lionceaux ne marchent guère que le deuxième mois ; après quoi ils commencent à suivre leurs parents à la chasse. Le sixième mois la Lionne les sèvre, et vers le dixième mois ils sont presque de la taille d’un petit âne.

Jusqu’à quinze à dix-huit mois, Lion et Lionne se distinguent peu par leur forme extérieure. Alors qu’ils ont atteint cet âge, les formes du mâle s’affirment, deviennent plus fortes et plus puissantes et la crinière apparaît.

Ces animaux n’atteignent leur complet développement que vers la septième année. Nous avons vu plus haut que Jules Gérard écrit que la moyenne ordinaire de la vie des Lions est de trente-cinq ans. Il doit être dans le vrai, bien que Buffon pense que cet animal ne peut vivre plus de vingt-cinq ans. D’autres fixent le terme de sa vie à quarante ou cinquante ans, et Shaw parle de deux Lions qui auraient vécu à la Tour de Londres, l’un soixante-trois et l’autre soixante-dix ans, ce qui absolument est invraisemblable, surtout puisqu’il s’agit de Lions en captivité.

Le Lion, dit Scheitlin, s’apprivoise comme le chien, dont il a la mémoire. Après de longues années, il reconnaît instantanément son ancien gardien ; s’il a perdu le souvenir de sa physionomie, il reconnaît toujours le son de sa voix aimée, de même que l’homme reconnaît plus longtemps les personnes par leur voix que par leurs traits. Sa mémoire conserve précieusement le souvenir des bienfaits. L’histoire d’Androclès et de son Lion, que raconte Célius, n’a rien d’invraisemblable, quoi qu’on en ait dit.

il-elevait-des-lions-dans-son-jardin_39901_w250C’est surtout lorsqu’ils sont pris jeunes que les Lions s’apprivoisent parfaitement à l’aide de bons soins. Ils reconnaissent dans l’homme leur bienfaiteur, et l’aiment d’autant plus qu’il s’occupe davantage d’eux. Il est impossible de se figurer rien de plus aimable qu’un Lion ainsi dompté et qui, au bout de quelque temps a oublié sa liberté, et presque sa nature de Lion, pour se donner corps et âme à son maître. « J’ai soigné pendant deux ans une lionne, dit Brehm. Bachida avait autrefois appartenu à Latif-Pacha, gouverneur égyptien de la partie orientale du Soudan, et avait été donnée en présent à l’un de mes amis. Elle s’habitua rapidement à notre ferme, où on la laissa circuler librement. Bientôt elle me suivit comme un chien, me caressa à chaque occasion et se rendit même importune, parce que l’envie lui prenait parfois de me rechercher la nuit jusque dans mon lit et de me réveiller par ses cajoleries. Au bout de peu de semaines elle s’était arrogé un droit absolu sur tout ce qui vivait dans la ferme ; néanmoins c’était plutôt pour jouer avec les animaux que pour leur faire du mal. Sa façon d’agir à notre égard était toujours aimable et loyale. La fausseté lui était inconnue ; même après une correction, je l’ai vue revenir quelques minutes après et me caresser avec la même confiance que par le passé. Sa colère s’en allait instantanément et la moindre cajolerie suffisait pour l’adoucir. Pendant le voyage de Charthum au Caire, que nous fîmes en descendant le Nil, on la tenait enfermée dans une cage aussi longtemps que le bateau était en mouvement ; mais dès que nous jetions l’ancre on lui donnait sa liberté. C’étaient alors des gambades à n’en pas finir ; elle en profitait chaque fois pour satisfaire ses besoins, car elle aimait tellement la propreté que pendant tout le trajet elle n’a jamais sali sa cage…. On la conduisit à Berlin et je ne la revis plus pendant deux ans. Lorsque j’allai la visiter elle me reconnut immédiatement. » (A SUIVRE…) 

HENRI DEMESSE. 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 

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