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Vertus du Lait d’Anesse

Posté par othoharmonie le 14 décembre 2011

Le lait d’ânesse est considéré comme le plus proche de celui de la femme. On peut aussi manger sa viande et en produire du saucisson, notamment en Provence.

 

Vertus du Lait d'Anesse dans ANE 320px-Equus_asinus_Kadzid%C5%82owo_002L’exploitation de l’ânesse laitière était en honneur chez les peuples anciens. Les Grecs considéraient le lait d’ânesse comme un excellent remède, les Romains en faisaient une boisson de luxe. Hippocrate le recommandait pour toutes sortes de maux : empoisonnements et envenimations, douleurs articulaires, cicatrisation des plaies, etc… 

 

Buffon le signale dans son Histoire Naturelle : « Le lait d’ânesse est un remède éprouvé et spécifique pour certains maux, et l’usage de ce remède s’est conservé depuis les Grecs jusqu’à nous… » 

 

Au 19ème siècle, et même au début du 20ème, le lait d’ânesse était un remède auquel recouraient nombre de personnes. S’établirent à l’époque, surtout à Paris, beaucoup de « vacheries asiniennes » où s’adressaient les élégantes afin d’obtenir le précieux breuvage. On vendait le lait plus de 8 F le litre (8 F d’avant la guerre de 14-18…). Lorsque cessa cette mode, les établissements se tournèrent vers la production de lait destiné aux enfants en bas âge que leurs mères ne pouvaient nourrir. C’est ainsi que l’Hôpital des Enfants Assistés a longtemps entretenu un troupeau d’ânesses. On faisait souvent téter les bébés directement au pis de l’ânesse. En pesant le nourrisson, on s’est aperçu qu’il tétait chaque jour entre un litre et un litre et demi. 

 

Le docteur Parrot, qui gérait la nourricerie à l’Hôpital des Enfants Assistés, détaille le cérémonial (Bulletin de l’Académie de médecine, 1882) : « Les écuries où l’on tient les ânesses, saines, propres et bien aérées, ouvrent sur les doroirs où sont les enfants à allaiter. Traitée avec douceur, l’ânesse se prête facilement à allaiter le nourrisson qu’on lui présente. Son trayon est bien adapté à la bouche de l’enfant pour la préhension et la succion. L’infirmière s’assoit sur un escabeau à droite de l’animal et près de sa croupe. Elle porte avec sa main gauche la tête de l’enfant, ses genoux servant d’appui au reste du corps. La main droite sert particulièrement à agir sur la mamelle, qu’elle presse de temps en temps pour faciliter l’écoulement du lait, surtout si l’enfant est faible. On fait téter les enfants cinq fois pendant la journée et deux fois pendant la nuit. Une ânesse peut nourrir trois enfants de cinq mois ». 

 

Le lait d’ânesse est celui qui se rapproche le plus du lait maternel. Pour obtenir une qualité identique du lait, on soumet les ânesses à un régime alimentaire strict : foin sec ou luzerne sèche avec un peu de paille hachée, et du son pour augmenter les principes minéraux. Quelques carottes en hiver, quelques de bottes d’herbe verte au printemps. 

 

Contrairement à d’autres animaux, il est impossible de demander du lait à une ânesse si on lui enlève son petit. Il faut donc alterner les séances où on laisse téter l’ânon et les séances de traite. L’ânesse va donner du lait jusqu’à ce que son petit cesse de téter, en moyenne une année. 

 

On obtient en général entre un litre et un litre et demi de lait par ânesse et par jour. 

 

 

http://www.bourricot.com/Selection/VertusLait.html

 

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Les ânesses laitières

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

 

à Toulouse, par M. Baillet 

(Revue médicale, octobre et novembre 1888) 

 

Statue d'âne L’usage du lait d’ânesse remonte fort loin dans le temps, puisque les médecins de la Grèce antique le recommandaient déjà. Plus proche de nous, le roi François 1er, réduit à un état de langueur par ses excès et ses fatigues guerrières, fit venir un médecin juif de Constantinople, qui lui prescrivit comme seul remède le lait d’ânesse. Le régime réussit si bien au monarque que les courtisans s’empressèrent d’imiter leur souverain. 

On utilise de nos jours (1888) des ânesses de la variété gasconne, mais on accorde plus de d’importance à leur conformation qu’à leur race. Les meilleurs « nourrisseurs » gardent souvent les petites femelles afin de les élever, car la pratique a démontré que les facultés laitières sont héréditaires. Mais le plus souvent, les producteurs de lait, lorsque l’ânesse est tarie, la revendent afin d’acheter pour la remplacer une nouvelle femelle et son ânon. 

Ceux qui pratiquent en même temps l’élevage et la fourniture de lait ont deux établissements différents : l’un en ville pour la fourniture du lait, et l’autre en campagne pour les soins à donner aux futures mères, car les besoins alimentaires ne sont pas les mêmes. 

 

Les ânesses sont saillies dans leur deuxième année, mettent bas à la fin de la troisième année, et commencent à donner du lait pour la vente au début de leur quatrième année. Elles donnent leur pleine production de lait lorsqu’elles produisent leur deuxième ou troisième ânon. Elles donnent un lait de qualité constante, quoique en quantité moindre, même lorsqu’elles avancent en âge. 

 

Les ânesses laitières  dans ANE Fr%C3%A9d%C3%A9_et_BoronaliL’exigence de beaucoup de clients est que l’ânesse soit amenée à leur domicile et traite devant eux, afin qu’ils soient certains qu’on leur vende (cher) du lait d’ânesse et non pas du lait coupé. C’est pourquoi beaucoup d’établissements producteurs sont situés en ville. A Toulouse, la durée de la sortie est de deux ou trois heures. On donne au client une « prise » de deux décilitres. 

 

Pour que la séparation d’avec l’ânon ne soit pas trop pénible lorsqu’on effectue les sorties, on laisse ceux-ci jouer ensemble, puis on les remet avec leur mère dès son retour afin de déclencher de nouveau la lactation.

                                BARSEPA - étoiles

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Midas aux oreilles d’âne

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

 

 

Midas aux oreilles d'âne dans ANE midasMidas était fils de Gordias, roi de Phrygie, et de la déesse Cybèle, ou selon certains d’une prêtresse de cette dernière exerçant l’art de la prophétie à Telmessos. Midas devint, après son père, roi de Phrygie. Il existe deux principales légendes se rapportant à ce roi.

 

Dans la première, Midas eut la sottise d’irriter Apollon. En effet, lors d’un concours de chant entre le dieu et le silène Marsyas (ou, dans quelques fables, le dieu Pan), Midas qui était l’arbitre de ce concours avec les Muses ou, selon les variantes, simple spectateur, se prononça en faveur de Marsyas. Apollon en fut si courroucé qu’il fit pousser des oreilles d’âne à Midas. Ce dernier cacha tant bien que mal cette disgrâce à son peuple en portant un bonnet phrygien. Seul son barbier fut au courant et Midas lui ordonna naturellement de ne jamais rien révéler de ce secret. Or l’homme ne put contenir son envie de parler. Il alla creuser un trou et dit tout bas à l’intérieur : » le roi Midas a des oreilles d’âne  », puis il reboucha le trou, pensant avoir ainsi gardé le secret. Mais, plus tard, des roseaux poussèrent en cet endroit et lorsque le vent les faisait bouger, le bruissement rendait les paroles du barbier : «  Le roi Midas a des oreilles d’âne !  ». Ainsi, tout le monde fut bientôt au courant de son humiliation et se moqua du roi Midas, qui avait des oreilles d’âne.

 

 dans ANELa seconde légende, peu flatteuse également, est la suivante : Le vieux Silène, tuteur de Dionysos, suivait généralement le cortège du dieu, monté sur un âne et était la plus part du temps complètement ivre. Un jour, il se perdit et fut trouvé par des paysans qui ne le reconnurent point. Silène fut conduit à Midas qui s’empressa alors de le ramener à Dionysos. Le dieu voulut le remercier et promit au roi Midas de lui accorder ce qu’il désirait. Midas demanda le pouvoir de changer en or tout ce qu’il toucherait. Dionysos exauça son vœu. Malheureusement, Midas s’aperçut vite de sa bêtise. En effet, ce «  pauvre  » roi ne pouvait plus ni manger, ni boire, car à chaque fois qu’il portait un aliment à sa bouche, celui-ci se transformait en métal précieux. Midas supplia Dionysos de reprendre ce don. Le dieu lui indiqua que pour cela, il fallait qu’il aille se purifier dans le Pactole, un des affluents de l’Hermos. Depuis lors, le Pactole passe pour charrier sans cesse dans ses eaux des pépites d’or. D’où, l’expression «  Toucher le Pactole  »

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L’âne

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

  

L'âne dans ANEPeu d’animaux, sur cette vaste terre, ne traînent autant de casseroles que celui dont je vais vous parler. Rentré dans le langage courant, l’âne est devenu synonyme de stupidité, de paresse, de lubricité et d’entêtement

 

Depuis le roi  Midas jusqu’à l’école républicaine, l’histoire a affublé d’oreilles d’âne tous les mauvais élèves qui disaient âneries sur âneries et qui n’entendaient rien à la musique du français ou des mathématiques. Déjà au 6ème siècle, Isidore de Séville dans le « Livre des étymologies » comprenait le mot asinus (âne en latin) comme in-sania, c’est-à-dire « privé de sens ». 

 

Son entêtement et sa paresse allaient de paires, il n’y avait qu’une carotte pour faire avancer son âne et « à laver la tête d’un âne, on perd sa lessive » puisque celui-ci, à peine « schampooiné« , ne tardait pas à se rouler dans la poussière. Mais ce que le proverbe n’aura pas retenu, c’est que l’âne agissait ainsi pour se protéger des piqûres d’insectes qui le harcelaient et pour se débarrasser des tiques. Qu’on le taxe d’animal lubrique tombe sous le sens, la taille de son sexe d’abord en ferait rougir plus d’un et son appétence pour sa femelle en chaleur a peu de commune mesure, il peut perdre des dizaines de kilos en un rien de temps,  saillant son ânesse presque douze fois par jour. 

 

Pourtant, pourtant, dans toutes les familles paysannes, et ce depuis qu’il a été domestiqué voilà déjà plus de 6.000 ans, dans les lointaines terres d’Egypte et de Sumer où l’agriculture, les villes-états, l’écriture et la civilisation ont vu le jour, l’âne était le plus corvéable et le plus utile des animaux que l’homme ait eu la chance et le bonheur de rencontrer. Aucun paysan ne me contredira : labeur et humilité sont les deux mamelles de notre Terre-Mère Gaïa et si un animal sait où le bât blesse, c’est bien notre équidé ! 

 

 dans ANEUn animal stupide ! Qu’on le compare à son cousin cheval qui n’obéit à son maître que parce qu’il a subi un dressage violent, ce débourrage comme le nomme les éleveurs de chevaux ne peut pas se pratiquer sur l’âne. Ainsi, à l’instar de nos enfants qui, comme l’âne, braille avant de savoir parler (le verbe brailler vient de braire qui est le cri de l’âne), notre animal aux longues oreilles a besoin d’une éducation plus qu’un douloureux dressage et les « ânes » qui ne l’ont toujours pas compris continuent à s’user la corne et les neurones pour que l’âne marche à la baguette. Notre animal vient d’Afrique, un pays désertique, montagneux, terre d’accueil des plus grands prédateurs de l’époque : lion, panthère et crocodile, il est donc difficilement impressionnable. Contrairement au cheval qui peut s’emballer parce qu’un quelconque animal l’a surpris, l’âne est un animal réfléchi qui analyse le danger et y fait généralement front. Cela me rappelle une certaine ânesse qui, malgré les coups répétés de son grand prophète Balaam, refusait d’avancer parce qu’elle avait vu l’ange terrible du Seigneur brandir son épée, menaçant celui qui oserait aller maudire Israël ! (Nb 22.21) 

 

Parlons un peu des dieux et des mythes qui nous narrent les aventures de notre animal. 

 

Par Bertrand CHATELAIN

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L’âne de L’Égypte

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

Pour bien faire, nous commencerons par la grande Egypte qui traite du mythe d’Osiris. 

 

L'âne de L'Égypte dans ANEAvant le somptueux Nil qui coulait et nourrissait tous les enfants de cette plaine fertile, l’Egypte était un pays sec et aride où régnait Osiris. Celui-ci avait pour soeur et épouse la magnifique Isis qui rendait fou de jalousie son frère Seth. Pour accéder au pouvoir et prendre pour femme cette formidable déesse, Seth organisa un banquet où il avait décidé de piéger son frère Osiris par la ruse : il l’enferma dans un sarcophage et le jeta dans le Nil pour qu’il s’y noie. 

 

Eperdue de douleur, Isis rechercha son mari aux quatre coins de la terre connue et le trouva enfin à Byblos, ville bien au nord de l’Egypte. Elle décida, grâce à ses pouvoirs magiques, de « connaître » une fois de plus son mari pourtant mort ; ce coït post-mortem donna naissance à un avorton qu’elle nomma Horus. C’est lui, pensait-elle, qui vengera le meurtre de son époux et qui vaincra Seth le fourbe. Après d’âpres luttes, Horus remporta la victoire et obligea son oncle Seth à protéger la Barque Solaire d’Osiris, devenu roi du Royaume des Morts. 

 

En effet, depuis ce jour, le dieu-soleil Rê qui termine sa course à l’ouest s’enfonce dans le Royaume des Morts et devient Osiris qui, chaque année, précisément au lever de l’étoile Sothis (Sirius ou la constellation du Grand Chien) le 20 juillet, ramène la crue du Nil qui contre les effets né-fastes et dés-astreux de la Canicule qui brûle plantes, bêtes et hommes. 

 

 dans ANECe mythe saisonnier et fondamental pour tous les hommes qui cultivent la terre est un modèle de la pensée religieuse. En effet, dès le Texte des Pyramides, gravé et peint sur les murs des grandes pyramides il y a plus de 4.000 ans, les Egyptiens comparent Seth à l’âne qui, pour séparer le grain de blé de la balle et de la tige, piétine sur l’aire à battre la précieuse céréale assimilée à Osiris. Après leur lutte, le dieu- faucon Horus condamne le dieu-âne Seth à protéger la Barque solaire psychopompe (conducteur d’âmes) d’Osiris, c’est-à-dire le flux vital empli d’âmes qui vient féconder plantes, bêtes et hommes, contre les assauts du serpent Apophis. 

 

Par Bertrand CHATELAIN

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Ane au pays de Sumer

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

Ane au pays de Sumer dans ANEAu pays de Sumer, un autre dieu est assimilé à notre animal, il s’agit du dieu « aux longues oreilles » : Enki. Il créa l’homme et n’a de cesse de le protéger contre la fureur des dieux qui trouvent cette créature indigne de vivre. 

 

L’un des plus beaux textes qui nous soit parvenu de Sumer, « l’épopée de Gilgamesh« , narre les aventures de ce grand roi qui, déçu par le destin des hommes, est à la recherche de la plante de jouvence. Pour l’accompagner dans cette formidable quête, le dieu Enki lui fait rencontrer un homme sauvage, Enkidu (la créature d’Enki) dont le père est comparé à un onagre (un âne sauvage). 

 

C’est grâce à Enkidu que Gilgamesh traverse tous les obstacles posés par les dieux. Ceux-ci ne voulant surtout pas que les hommes, qui ont été créés pour les servir, deviennent immortels, et du coup, égaux à eux-mêmes. Après avoir touché au but, ramenant par un voyage épuisant la plante de jouvence dans sa ville royale d’Ur, Gilgamesh la confie à son âne pour se reposer. Mais ce dernier, mourant de soif et apercevant une source, est acculé par un serpent (eh oui, encore lui !) qui, s’interposant, lui propose un troc qui causera la perte de l’espèce humaine : un peu d’eau contre cette plante qu’il transporte. L’âne n’y voyant aucune malice, trouvant l’échange équitable, décide de céder l’immortalité au serpent qui, depuis ce jour, mute et ne meurt jamais (le verbe muter provient de la même racine latine qui a donné le verbe mourir : mutare). Cela ne nous évoque-t-il pas un autre conflit, biblique celui-là ? 

 

Par Bertrand CHATELAIN

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Ane en Grèce

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

Plus au nord maintenant, en Grèce, évoquons deux mythes qui nous parlent de notre animal et de la musique. 

 

Ane en Grèce dans ANE 320px-Donkeys_at_farm_sanctuaryHermès, dieu psychopompe lui-aussi, est plein de malice et de ruse, il a acquis ce que les Grecs appellent la métis, c’est-à-dire l’art de n’être jamais pris au dépourvu, de toujours anticiper ce qui va advenir. 

 

Un jour où il gambadait dans les montagnes de sa Grèce natale, encore enfant, il aperçut le somptueux troupeau de boeufs du divin Apollon, son frère. Il décida de s’en emparer en usant de sa métis, un don qui faisait cruellement défaut à notre dieu-soleil. 

 

Voilà comment il s’y prit : après avoir rassemblé le troupeau, il se mit en tête de les faire avancer à rebours, la tête derrière et le cul devant pour ainsi dire ! Ainsi, s’apercevant du vol de ses boeufs, Apollon se trouverait dans l’incapacité de comprendre ce qu’il était advenu de son bétail, ne sachant pas où chercher puisque les traces laissées par les bêtes ne menaient qu’à un seul endroit : le pâturage où lui-même les avait laissé ! Outré par ce vol, Apollon alla se plaindre en Olympe où le grand Zeus, père d’Apollon et d’Hermès, régnait sans égal et sans craindre que son pouvoir lui soit retiré puisque lui-aussi, à l’instar de son fils Hermès, était rempli de métis (il avait tout simplement avalé la déesse Métis qui lui donna un enfant : la rusée, guerrière et toujours vierge Athéna qui sortît toute armée de son crâne). 

 

 dans ANEZeus donc, qui avait toujours un oeil ouvert, savait le tour que lui avait joué Hermès et permit à Apollon d’être remboursé puisque notre divin fripon Hermès avait déjà consommé tous ses boeufs. Apollon s’en alla donc à la recherche de son petit frère blagueur qu’il finit par attraper, le coinçant alors fermement sous son bras, ce dernier, au bord de l’asphyxie, lâcha un pet et inventa ce qu’on appelle encore aujourd’hui la cornemuse ! Mais notre fripon ne s’arrêta pas là, pour réparer sa faute, il confectionna pour le divin Apollon, maître ès art et musique, la lyre grâce à la carapace d’une tortue à laquelle il fixa les nerfs des boeufs qu’il avait volés. 

 

Or, on le confirmera par la suite, Apollon est souvent en conflit avec des êtres qui ont des rapports étroits avec l’âne. Psychopompe comme notre âne, Hermès est le seul dieu – comme l’âne – capable de descendre aux Enfers pour visiter Hadès, son oncle terrible. Hermès et l’âne, sont férus de vent anal (vent infernal, venu du bas et proprement diabolique qui représente l’âme des pendus qui, serré à la gorge, voient leur âme s’échapper par leur fondement, cf. le pendu à la croix descendant aux enfers pour libérer les morts). 

 

On peut parler maintenant du conflit mythologique qui opposa Apollon et sa lyre au satyre Marsyas avec sa flûte, combat qui pourrait représenter la lutte entre les instruments à cordes et instruments à vent. Les Grecs et les Latins confectionnaient leur flûte à l’aide de tibias d’âne qui étaient fort appréciés pour leur musicalité. Athéna, vierge guerrière, se promenait dans les bois de Phrygie et trouva une flûte, s’en retournant en Olympe, elle joua devant Aphrodite (déesse de l’amour) et Héra (déesse du mariage). Voyant que celles-ci se moquaient d’elle, elle comprit l’aspect grotesque que son visage montrait lorsque ses deux joues, gonflées, étaient « pénétrées » par cet instrument hautement phallique. Elle venait simplement de dévoiler le secret de sa virginité : la sodomie ! Maudissant l’instrument, elle le jeta à terre et promit que celui qui le trouverait causerait sa perte. 

 

Par Bertrand CHATELAIN

 

 

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Ane, satyre de Midas

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

Ane, satyre de Midas dans ANECe fut le satyre Marsyas qui dénicha la merveilleuse flûte qu’avait jeté Athéna. Il en joua si bien que même les Muses s’en trouvaient toutes éblouies, insinuant que même Apollon ne jouait pas aussi bien ! Outré par cette comparaison, le divin Apollon conclut de se mesurer à ce vilain satyre lors d’une joute musicale qui serait arbitrée par les Muses et le roi de Phrygie, Midas. 

 

Après que les deux protagonistes aient joué, les Muses, comme Midas, ne purent se prononcer sur l’issue du combat. Comble de l’outrage pour Apollon, ce dernier fomenta une ruse qui n’était pas dans son habitude, il faut dire qu’il se souvenait des mésaventures qu’il avait eues, dans le même registre, avec un autre fripon, Hermès. Apollon, sûr de son fait, dit alors au satyre : « Retourne ton instrument, joues-en et chante en même temps ! », ne voilà pas une gageure pour celui qui, la bouche libre, pouvait aisément retourner sa lyre et chanter dans le même temps ! C’était une autre affaire pour notre satyre asinien (je précise « asinien » car le nom de marsyas vient du phonème imer araméen qui désigne l’âne en langue sémitique ; du nom du satyre on a tiré le mot marsupial qui désigne tous les animaux à poche), que fît-il ? 

 

 dans ANELe mythe ne nous l’indique pas mais on peut interpréter de manière plus satisfaisante si l’on connaît un peu les structures mythologiques qui ont été édulcorées par les auteurs grecs. Marsyas pratiqua ce que tous les satyres et autres compères de Dionysos connaissent bien, la maîtrise du temps à l’envers, du temps de Cronos où tout est à rebours, l’Age d’or ! Marsyas imita au sens propre ce que soupçonnaient les déesses Aphrodite et Héra en voyant jouer Athéna, il fixa la flûte en son fondement, sa bouche ainsi libérée, il pouvait du coup chanter en même temps ! C’est pour cela que les Muses comme Midas le déclarèrent vainqueur et qu’Apollon, une nouvelle fois pris à un jeu qu’il ne maîtrisait pas (la métis), enragea et affubla le roi Midas d’oreilles d’âne puis écorcha vif le satyre en le clouant à un arbre. Mais, nous disent les auteurs grecs, « Apollon eut honte de sa victoire et donna naissance à une rivière à l’endroit même où Marsyas avait été crucifié » pour excuser son geste pour le moins expéditif. 

 

On sent bien que la structure du mythe n’est pas respectée par ces auteurs qui font ce qu’ils peuvent pour que leur récit reste un tant soit peu cohérent. L’histoire continue puisque Midas, honteux d’être affublé des oreilles du plus vil des animaux, cacha ses merveilleuses oreilles sous un bonnet phrygien, bonnet qui deviendra plus tard le signe des affranchis et de tous les cancres. 

 

Son barbier étant le seul au courant de cet appareil auditif démesuré ne put se retenir d’en parler, creusa un trou et dit tout bas : « Le roi Midas a des oreilles d’âne !« . Mais le sort n’en faisant qu’à sa tête, sur ce même trou poussa des roseaux (autres flûtes, de Pan celles-là) qui, caressés par le vent (anal ?), répétaient inlassablement : « Le roi Midas a des oreilles d’âne ! »

 

Ainsi, remontant des entrailles de l’Enfer, les roseaux-flûtes arrosés par la rivière Marsyas, reprirent à l’unisson non pas ce que Midas aurait voulu cacher (le symbole de la royauté en Phrygie était un sceptre avec une tête d’âne !), mais ce que Apollon voulait à jamais taire : sa défaite lors d’un concours de musique face à un pauvre satyre, domaine où il est connu pour être le père de tous les arts ! Le passage où le barbier intervient doit nous évoquer le rasage de l’homme sauvage, homme-animal à l’image de tous les satyres, qui doit être capturé pour qu’ils nous amènent fertilité et prospérité. 

 

Par Bertrand CHATELAIN

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L’Ane et son âme

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2011

Nous pourrons ainsi relire à bon escient le mythe de Samson qui étrille plus de 1.000 Philistins avec une mâchoire d’âne. Il perd sa force parce qu’il est rasé par Dalila. Il tourne la meule et fait le bouffon  dans le palais du dieu Dagon, un vrai âne en somme ! 

 

L'Ane et son âme  dans ANE 320px-Equus_asinus_Kadzid%C5%82owo_002On pourra également revoir tout le folklore médiéval où l’on rasait l’ours lors du carnaval. Ce dernier, au 2 février, si le temps est sombre (c’est-à-dire si la lune est vieille et nouvelle) expulse son bouchon anal pour expédier aux quatre coins du globe les âmes infernales qui amèneront le printemps et fertiliseront la Nature : c’est ce même pet de déshibernation évoqué dans le mythe de Marsyas, la structure est la même. 

 

Sachez enfin que dans toutes sociétés traditionnelles, la croyance est attestée que les chasseurs, après avoir tué l’animal, s’évertuaient à récupérer l’âme de l’animal en lui enfonçant une sorte de soufflet. Les anciens bouchers pratiquaient de même pour équarrir leurs animaux, et ce que font tous les fous de carnaval avec leur clystère et leur soufflet n’est pas autre chose : à la queue leu leu, en habit de chienlit, tous tentent de récupérer les âmes des morts pour faire venir le printemps, ils l’appliquent même au roi de carnaval qui, assis à rebours sur son âne, regarde de face le Prince des ténèbres qui, ne s’apercevant pas que celui-ci lui vole ses âmes si durement prises, est, une fois n’est pas coutume, le dindon de la farce. 

Le Christ n’est-il pas celui qui, après sa crucifixion, descend dans la Bouche d’Enfer pour remonter les âmes des morts ? 

 

« Faire de ses excréments des sacrements » est un adage du Diable. 

 

L’âne, rempli de vents anaux et d’âmes, lui fait à chaque printemps la nique pour que le monde vive et que l’histoire continue. 

 

Par Bertrand CHATELAIN

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L’Ane et Le Boeuf

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

Introduction par J. BITOUN 

 

« Des correspondants m’ont fait très justement part d’omissions que j’ai commises à propos de certains aspects allégoriques associés à la vie d’Ulysse. Pour résumer, je n’aurais pas assez mis en évidence le rôle de l’âne et celui du cheval dans deux des mythes traités. «  

 

 L'Ane et Le Boeuf dans ANEUlysse, afin de faire croire aux envoyés d’Agamemnon qu’il était devenu fou, attela ensemble un âne et un bœuf à sa charrue car cette pratique n’était pas usitée dans l’Antiquité au point que les rédacteurs de la Bible, une bonne dizaine de siècles plus tard, ont cru bon de l’interdire sans donner d’explication. En effet on lit dans le Chapitre 22 du Deutéronome, consacré aux Prescriptions diverses, l’interdit du verset 10: « Tu ne laboureras point avec un bœuf et un âne attelés ensemble », intercalé entre des pêches de vigne et la composition filaire de vêtements d’hiver. Il semblerait que cette révélation divine ait subi l’influence mythologique de la folie simulée d’Ulysse mais que ne sachant pas comment l’interpréter, les Septantes, de culture grecque, se soient contentés de recopier servilement l’épisode de la simulation odysséenne en transformant le résultat de la feinte folie mythologique d’Ulysse en une sainte interdiction divine. 

 

En fait de Parole de Dieu, une preuve supplémentaire est ainsi apportée que les textes bibliques, et avec eux tous leurs corollaires prétendument révélés, ont bien été conçus et rédigés par des hommes qui profitaient, comme leurs ancêtres, du souffle rafraîchissant de la pensée hellénique dont la Mythologie constituait un vecteur au même titre que la philosophie, les sciences exactes, les arts, la médecine, etc. En un mot toutes les disciplines de l’esprit dans lesquelles une poignée de citoyens libres et évolués ont excellé, pendant une période très courte, à l’intérieur d’un petit quadrilatère géographique, centré sur le Parthénon, pour rayonner dans le temps et dans l’espace, malgré la Barbarie et le despotisme, l’ignorance et la superstition, la cruauté et la violence. A l’époque de Périclès, vers le V° Siècle avant JC, des esprits aussi brillants que Socrate, Platon, Aristote, Eschyle, Sophocle, Euripide, Xénophon, Hippocrate, Hérodote, Phidias, entre autres, qui se rencontraient chaque jour dans les rues d’Athènes en allant faire leur emplettes sur le marché de Plaka, en bas de l’Acropole, ne se doutaient pas de l’impact et de l’influence que leurs pensées exerceraient sur les générations à venir, partout dans le monde l-ane-le-boeuf-et-le-laboureur dans ANEet en toutes circonstances. Comme si la Providence, aidée des Dieux bienfaisants de l’Olympe, avait bâti un édifice virtuel parfait, composé de rayons lumineux, convergeant à la même époque et émis au même endroit par les intelligences les plus brillantes. Cette même Providence s’est manifestée à la Renaissance, puis au Siècle des Lumières, mais toujours à partir des bases incontournables de l’Hellénisme. 


Revenons à nos deux animaux de trait! La folie d’Ulysse aurait été encore plus convaincante s’il avait eu l’idée d’atteler ensemble une gentille ânesse et un porc répugnant. Ce dernier animal, considéré comme impur, n’aurait alors, en raison de son indiscipline, pas permis à Ulysse de creuser les douze sillons et d’y déverser du sel. De plus le lait d’ânesse, réputé pour ses vertus épidermiques, ne pouvait pas être fourni par un animal lubrique et fougueux, par opposition au bœuf placide et travailleur. Shakespeare ne s’y est pas trompé, dans sa comédie truculente « Le songe d’une nuit d’été (A Midsummer Night’s Dream) », lorsqu’il affuble, d’une tête d’âne, l’empoté personnage de Bottom, dont tombe amoureuse la délicate et adorable Reine des Fées, Titania, à la suite d’un artifice de Puck, commandé par son mari Obéron. Cette pièce s’inscrit largement dans le répertoire mythique par les nombreux symboles qu’elle véhicule, notamment celui de l’âne dont on a peine à croire que le célèbre barde de Stratford n’aurait pas été influencé par le stratagème resquilleur d’Ulysse. Néanmoins si, par une lubie dont la Mythologie est apparemment coutumière, un autre couple d’animaux hétéroclite avait remplacé celui choisi par Ulysse, gageons que le verset 10 du Chapitre 22 du Deutéronome aurait été modifié en conséquence et qu’aujourd’hui encore une génération d’orthodoxes bornés le réciterait tel quel avec la ferme conviction de son origine divine. 

le-boeuf-l-ane-et-le-chevalC’est sur un ânon bien docile, et non sur un bourricot impur, que Jésus est juché pour son entrée remarquable à Jérusalem. Comment interpréter aussi le symbole paisible de l’âne et du bœuf figurant dans l’étable o- Jésus est né, les deux animaux étant associés à la Nativité sans toutefois être attelés ensemble. A moins de considérer la Vie et la Mort de Jésus comme des symboles relevant d’un légendaire crypto hellénique, il ne convient pas de chercher très loin l’explication de la présence effective des deux quadrupèdes, qui constituaient l’unique bien appartenant à la famille de Joseph: l’ordre romain de recensement indiquait clairement qu’il concernait personnes et bétail. Si certains théologiens chrétiens se plaisent à voir d’une part dans l’âne les Paens vicieux, entêtés, lubriques, d’autre part dans le boeuf, le peuple juif, soumis, travailleur, patient, comment devraient-ils alors interpréter le mythe d’Ulysse qui utilise ces deux animaux pour sauver la tranquillité et l’existence de sa fidèle Marie et de son petit Jésus, anachronisme mis à part, autrement que par souci d’essayer d’échapper à un ordre injuste, plutôt que de s’y soumettre consciencieusement, comme le fit Joseph, au risque de perdre femme et enfant?

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Le mythe de l’âne

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

Le mythe de l'âne dans ANE ane-egypte-antiqueDe l’Antiquité à nos jours, l’âne exerce une telle influence qu’il s’illustre dans la culture sous plusieurs images. Sacré pour certains, méprisé par d’autres, on a fait de lui un personnage de contes et de légendes, une entité parfois à la mauvaise réputation, un bouc émissaire sujet à toutes sortes de fables, car en réalité l’âne a « bon dos ». Pourtant, véritable source d’inspiration, il nous livre ses secrets d’âne, nous renvoyant parfois une image ancrée à l’humanité comme un miroir à double face.

Qualités ou défauts, l’âne est bien un reflet de la société au travers des âges, car depuis plus de cinq mille ans il accompagne les hommes sans ménager sa peine, et d’aussi loin que l’on peut remonter dans le temps, certaines caractéristiques morphologiques ou participations font qu’il reste lié étroitement à la culture.

Souvent sujet de légendes ou balivernes, son image est pourtant souvent salie. Bête, têtu ou méchant, parfois il représente la colère ou le danger. Les ânes rouges de l’Égypte ancienne incarnaient le maléfice si d’aventures les âmes en route vers l’au-delà le rencontraient. Une superstition qui s’explique, car dans ce cas les auteurs évoquent certainement l’Hémione, ce demi âne à la robe rouge, si difficile à dresser.

Dans la mythologie grecque ou plus précisément mysienne
, les ânes par milliers furent sacrifiés au nom de Priape, fils de Jupiter et de Vénus, dieu de la fécondité abandonné par Vénus. Par la suite, la dérive légendaire voulut que l’âne de Priape soit affublé d’un membre sexuellement démesuré… Enfin, d’après la légende grecque et romaine, Apollon, fils de Jupiter, aurait puni le roi Midas en l’affublant de grandes oreilles, car ce dernier préférait la flûte d’un rival (Pan), nous rappelant d’ailleurs le bonnet d’âne distribué naguère dans nos écoles.

Chez les Romains
, l’âne de Bacchus (monté en réalité par Silène son fidèle serviteur) transporte des vases emplis d’alcool. Résultat ? En associant plaisir du vin et plaisirs terrestres, il devient, malgré lui, compère de débauches. En revanche, « Les Vestalia » fête romaine en l’honneur de la déesse Vesta, fille de Jupiter et Rhée, célébrée le 8 et 9 juin, redore son blason en mettant en avant des processions d’ânes couronnées de fleurs.

http://www.asinerie.net/connaissance/culture.html

 

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Le Mythe de Priape (Anes)

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

 

Le Mythe de Priape (Anes) dans ANE 150px-Pompeya_er%C3%B3tica6Dans la mythologie grecque, Priape (en grec ancien Πρίαπος / Príapos) est un dieu de la fertilité, c’est un dieu ithyphallique, protecteur des jardins et des troupeaux. Son équivalent dans la mythologie romaine se nomme en réalité Mutinus Mutunus, bien qu’il soit souvent cité sous le nom Priape. On reconnaît Priape par son gigantesque pénis constamment en érection. Cette particularité a donné son nom au terme médical priapisme.

 

Mythe

Il naît à Lampsaque, sur l’Hellespont, en Asie Mineure. Il est le fils de Dionysos et d’Aphrodite (certaines traditions lui donnent plutôt Hermès ou Adonis, voire Zeus pour père). D’autres auteurs, le vieillissant de plusieurs générations, voient en lui un Titan auquel Héra aurait confié le soin d’enseigner le maniement des armes à Arès. Il est généralement représenté de façon grotesque, pourvu d’un énorme phallus en érection perpétuelle. Les Romains placent souvent dans leur jardin des statues grossières en bois (des hermai) de figuier, peintes de vermillon, représentant Priape, pour servir d’épouvantail.

 

Priape est l’obscénité incarnée. Cette difformité serait due à la malveillance d’Héra, jalouse de la beauté d’Aphrodite. Honteuse, ane-d-or dans ANEelle abandonne l’enfant. Il est recueilli par des bergers qui apprécient sa rusticité. Priape est l’équivalent de Mutinus. Priape écarte le mauvais œil et sa statue protège les vergers, mais il ne connaît ni le plaisir ni la fécondité.

 

Il aime qu’on lui sacrifie un âne : une nuit où il allait violer Hestia, la déesse est avertie par un braiment. Pour la fête d’Hestia, en revanche, les ânes sont couronnés de fleurs. Une explication différente est donnée de sa haine pour les ânes : elle a pour origine une querelle avec un âne que Dionysos a doté de la parole, en récompense d’un service. La cause en est la taille respective de leur membre viril. Priape a le dessus et bat l’âne à mort.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Priape 

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Apulée – L’Âne d’or

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

Livre audio gratuit publié le 6 mai 2010.

Le Conte d’Amour et Psyché, déjà publié, fait partie intégrante de ce long roman latin d’Apulée écrit au deuxième siècle après J.C., symbolique, peut-être (?), du dualisme platonicien par ses dix premiers livres représentant le monde sensible et le onzième symbolisant la divinité par l’initiation.

 

Lucius, dans L’Âne d’or ou les Métamorphoses d’Apulée est curieux de magie et a envie d’être confronté au surnaturel, ignorant que la magie est tromperie et source de malheurs. Transformé en âne, il est témoin d’histoires plus ou moins liées (meurtres, déguisements, scènes érotiques et burlesques, farces, métamorphoses diverses, projets d’assassinat de sa personne « asinienne », etc) et quand il retrouve son identité humaine il se voue au culte égyptien de la déesse Isis.

Toutes ces tribulations ont pour but de divertir plutôt que de convertir!

 

Ecouter un extrait ICI : Chapitre 01.

Apulée – L’Âne d’or  dans ANE A0526

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Anes, plus petits que les chevaux

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

Anes, plus petits que les chevaux dans ANE 220px-%C3%82ne_des_Pyr%C3%A9n%C3%A9es_1L’âne est un animal cousin du cheval, donc un mammifère herbivore. Il a une grosse tête et de longues oreilles mobiles et une queue courte qui se termine par une touffe de crins. A l’état sauvage, il vit en groupe de 10-15 bêtes. C’est une femelle qui mène le groupe. 

 

L’âne se nourrit de feuilles d’écorces et d’herbe. Il est adapté à un climat sec et chaud. Il tient son origine de l’Afrique, mais il est domestiqué depuis des siècles. Au Moyen-Orient et en Inde on l’utilise encore comme bête de somme. Mais bien des gens de nos jours en font un animal de compagnie pour leur amusement personnel. 

 

En captivité, il a besoin d’espace pour se mouvoir plusieurs heures par jour en liberté. Une alimentation adaptée à son à ses besoins, et de l’eau en quantité. Il ne faut pas oublier l’entretien régulier de ses sabots. Citoyen du désert, il n’aime pas l’humidité et sa nourriture préférée est le foin et la paille. 

 

Un âne seul va vite succomber à l’ennui et dépérir, il vaut mieux qu’il ait de la compagnie. L’âne devient adulte à l’âge de 3 ans. Après l’accouplement, la gestation dure de 12-13 mois. Le lait d’âne est celui qui est le plus près de celui de la femme. 

 

Le mâle s’appelle un âne, le reproducteur, un baudet, la femelle une ânesse et son petit un ânon. Le croisement d’un âne et une jument donnera une mule ou un mulet. Un cheval croisé avec une ânesse donnera un bardot. 

 

La duré de vie d’un âne atteint souvent 40 ans.

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L’âne des Pyrénées

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

 

Âne des Pyrénées 2.jpgSélectionné par des siècles de labeur au service des petits paysans de montagne, l’APY bénéficie d’une robuste constitution, d’une exceptionnelle rusticité, et d’une sureté de pied sans pareil.. On peut aujourd’hui distinguer deux types d’ânes des Pyrénées qui diffèrent principalement par leur taille : le Gascon, entre 1,2 m et 1,35 m, est très bien adapté au bât et à la traction. Le Catalan, qui toise plus de 1,35 m, est surtout recherché pour l’attelage et la production mulassière. Ces deux types partagent la même robe sombre, sauf le bout de nez, le tour des yeux et les dessous qui sont blancs. 

 

L’association des éleveurs d’ânes et de mulets des Pyrénées (APY), constituée en 1994, a obtenu la reconnaissance officielle de cette race par le ministère de l’agriculture en 1997. Depuis cette date, elle s’investit avec constance dans la production, la promotion, et l’utilisation de cet animal fabuleux. Nous assurons ainsi la gestion du livre généalogique en relation avec les autorités de tutelle, nous organisons des concours d’élevage et d’utilisation, nous animons des sessions de formation à l’attelage ou au bât. 

 

Toutes ces actions permettent d’améliorer les qualités zootechniques et les aptitudes au travail de l’APY. De plus, en favorisant la transmission de savoir-faire, elles développent les aptitudes techniques des éleveurs et utilisateurs. 

 

L’APY est ainsi conforté dans son rôle de précieux auxiliaire du développement rural : partenaire de loisirs de nature intelligents pour des néo-ruraux, force de traction pour un maraichage éco -responsable, producteur de cosmétiques au lait d’ânesse, accompagnateur de randonnées pour tourisme vert …cet équidé facile trouve toujours l’occasion de rendre mille services ! 

 

www.anespyrenees.fr

 

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Origines préhistorique de l’âne

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

 

Origines préhistorique de l'âne  dans ANE tendres-peluches-259455.1259225635.thumbnailC’est au Pléistocène (il y a environ un million d’années) qu’apparurent les premiers équidés. Les données morphologiques, alliées à des éléments de caryologie, permettent d’assurer qu’il existe à l’heure actuelle trois rameaux principaux représentés par les chevaux, les ânes et les zèbres, dérivés successivement de l’Equus du Quaternaire (LANGLOIS, 1973).

Quoique les vestiges de l’existence du cheval et de certains asiniens à l’époque préhistorique soient assez nombreux, l’utilisation de ces animaux fut plus tardive et leur hybridation est certainement postérieure au néolithique ou période de la pierre taillée.

La domestication de l’âne est, selon les auteurs, antérieure ou postérieure à celle du cheval. La question est difficile à résoudre. Il serait plus exact de dire qu’il n’a pas été primitivement utilisé dans la même aire géographique que le cheval. Il existait en Grèce, au temps d’HOMERE (Iliade, Liv XI). HEREDOTE dit que, dans l’armée de XERXES,  » les Indiens se servaient tant de chevaux de selle que de chars attelés de chevaux et d’ânes sauvages « . L’âne est figuré sur les plus anciens monuments d’Egypte et il fait partie des objets que le pharaon donne à Abraham. Ainsi, PIETREMENT écrit en 1870 :  » les enseignements de l’histoire ne laissent aucun doute sur les lieux de la première domestication de l’âne ; ce sont les chaudes contrées aux Copie%20de%20PHOTOS%20ANES%20041%20test dans ANEenvirons de la mer rouge et des rivages du Sud-Est de la Méditerranée « .

LINNE et CHARDIN placent en Arabie le berceau de la race asine. De là, elle serait descendue en Egypte, puis en Grèce, de Grèce en Italie et de l’Italie en Gaule. Les ânes se sont vite répandus dans le sud de l’Europe, surtout dans les pays méditerranéens en raison de leur résistance et de leur sobriété. Ce ne serait que plus tard qu’ils auraient été conduits dans la partie septentrionale de l’Europe.

Ainsi dispersé sous différents climats, puis soumis à la domestication au cours du quatrième millénaire avant Jésus Christ, l’âne, par une ségrégation intra-spécifique est à l’origine des races variées que l’on retrouve aujourd’hui (AUDIOT, 1977). 

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L’âne sauvage africain

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

L'âne sauvage africain dans ANE pt33719Ces ânes sont essentiellement localisés dans les zones arides de la Corne de l’Afrique. On distingue en général deux sous-espèces : le nubien et le somalien. 


   
- L’âne de Nubie (Equus asinus nubicus) 

Il mesure en moyenne 1,25 m au garrot. Il a une robe grise, virant légèrement au roux en été et porte une bande cruciale (ou croix dite de St André) foncée sur l’épaule ; le museau, le ventre et la face interne des membres sont blancs. Son poids varie de 200 à 240 kg. Cet âne serait à l’origine de nos ânes domestiques.
Cette race chassée pour la nourriture mais aussi à des fins thérapeutiques est aujourd’hui en voie de disparition : il ne resterait plus que 1 500 à 3 000 têtes en Ethiopie et au Soudan, pays où la guerre et le braconnage causent de graves dégâts à la faune indigène. 


   
- L’âne de Somalie (Equus asinus somaliensis) 

Sa robe est grise, mais tire vers le gris-souris. Il mesure de 1,15 à 1,30 m au garrot et présente des zébrures foncées et abondantes aux jambes. Il se remarque aussi à sa crinière noire et par l’absence de raie dorsale et de bande cruciale.
Il est chassé pour la viande et certains sous-produits sont inscrits à la pharmacopée.
Il ne restait en 1992 qu’une centaine d’animaux dans la nature et environ 70 ânes en Somalie en captivité. Cet effectif étant trop restreint pour envisager la survie de l’espèce, ces ânes sont malheureusement voués à disparaître.

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L’âne sauvage asiatique

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

Il est plus généralement appelé  » hémione « . Ce nom est issu du grec ancien (hêmonios) et signifie  » demi-âne « . Son origine est discutée, mais, aujourd’hui, il est plus apparenté aux ânes qu’aux chevaux.

L'âne sauvage asiatique dans ANE pt52972
Son territoire s’étendrait sur la plus grande partie des steppes depuis la mer Noire jusqu’à la côte pacifique et depuis l’Anatolie jusqu’au nord de l’Inde. Les grandes variations de climat, de terrain et d’altitude ont obligé ces équins à s’adapter à des conditions très diverses. Les spécialistes distinguent, en effet, sur cette large aire d’extension au moins 8 sous espèces. Nous pouvons citer comme exemple le Kiang, adapté aux conditions extrêmes des hauts plateaux du nord de l’Himalaya ou bien l’Onagre, connu pour sa vélocité.

Au siècle dernier, l’effectif probable de l’ensemble de ces hémiones sauvages était d’une centaine de millions de têtes. La multiplication des armes à feu, l’extension de l’élevage avec l’occupation des rares points d’eau et la diminution des pâturages disponibles ont conduit à leur déclin rapide dès la fin du XIXème siècle. Il n’existe, aujourd’hui, plus que 10 000 têtes environ.

 

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Les ânes domestiques

Posté par othoharmonie le 10 décembre 2011

 

Les ânes domestiques dans ANE k2074563SANSON, dans la seconde moitié du XIXème siècle, regroupe les races d’ânes domestiques en ce que nous appellerions aujourd’hui deux  » races primaires  » (DEVIS, 1995). 


   - la race d’Afrique, peut-être originaire d’Egypte, qui s’est répandue dans le monde entier du fait de son aptitude au travail. Elle toise 1 m à 1,30 m, se présente, le plus souvent, sous robe gris souris à bande cruciale, mais d’autres couleurs existent (notamment le blanc). S’y rattachent, pour SANSON, la race égyptienne souvent blanchâtre, restée dans son pays d’origine, et la race commune, qui a subi  » toutes les dégradations possibles, sous l’influence de conditions d’existence moins bonnes « ,

   - la race d’Europe, qui est fondamentalement la race des zones méridionales de l’Europe. Elle toise au minimum 1,30 m et fait souvent beaucoup plus. La robe est habituellement brun foncé avec quelques zones blanchâtres. Les ânes d’Europe sont, principalement, exploités pour la production des mulets. La race fournit, en outre, des moteurs et des ânesses pour la prk5637191 dans ANEoduction de lait. SANSON ne range que trois races dans ce groupe : la race commune qui comprend tous les animaux ne faisant pas l’objet de soins particuliers et qui se sont, parfois, plus ou moins mélangés avec la race commune africaine ; la race de la Gascogne, de la Catalogne et de l’Italie ; la race Poitevine

Les ânes français appartiennent à cette dernière catégorie. Il existe, à ce jour, en France, six races d’ânes officiellement reconnues par l’administration des Haras Nationaux : l’âne du Poitou qui jusqu’en 1994 était la seule race reconnue, l’âne de Berry, l’âne gris de Provence, l’âne des Pyrénées, le Cotentin et le Normand. Il existe, cependant, d’autres races en cours de reconnaissance comme l’âne du Bourbonnais, l’âne du Perche et nombreux autres ânes communs. 

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L’âne un outil

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2011

  

(d’après CHAPPEZ, 2000) 

L’âne est fondamentalement un outil de travail indispensable dans les exploitations agricoles, mais surtout utilisé par les pauvres gens en raison de son faible coût d’entretien et de sa polyvalence. 

Le transport des personnes et des biens 

L'âne un outil dans ANE 220px-Bad_Sassendorf_SalzeselL’âne est parfois utilisé pour le transport de personnes. Cependant, son garrot bas, ses épaules et son épine dorsale saillante le rendent désagréable pour la selle. De plus, le rachis de l’âne comporte une vertèbre lombaire en moins que celui du cheval, se traduisant par une moins grande souplesse dorsale. Il rend l’âne inconfortable au trot, mais augmente sa force et améliore ses qualités de porteur. Ainsi, l’âne est un animal dont la constitution se prête bien au port d’un bât. C’est pourquoi il a été, depuis toujours, utilisé comme moyen de transport de marchandises. Il est particulièrement apprécié en zone de montagne, car il marche avec assurance sur les chemins pierreux escarpés. 

Compagnon de labeur de l’homme  

Depuis l’Antiquité, l’âne a été le compagnon de labeur de l’homme, tirant la charrue pour labourer la terre avant les semailles, dépiquant le blé ou l’orge après la moisson, tournant des journées entières sur l’aire pour séparer les graines des tiges…
En France, l’âne a participé aux labours jusqu’aux premières décennies de notre siècle. 

Les ânes et l’armée 

De tous temps, l’armée a employé ânes et mulets d’abord en raison de la sûreté de leurs pieds sur les sentiers escarpés des montagnes, mais également en raison de leur capacité à porter de lourdes charges. 

Au travail pour la distraction des hommes

220px-The_Flight_into_Egypt-1500_Vittore_Carpaccio dans ANE   Les promenades à dos d’ânes pour enfants 

Jadis, dans les jardins publics de Paris et des grandes villes de Province, les enfants avaient la possibilité de goûter aux joies de la campagne en faisant une ballade avec les ânes, dans une voiture ou en selle. 

 

   Les courses d’ânes 

Les premières courses d’ânes semblent avoir été organisées au siècle dernier en Vendée. Les ânes participant aux courses étaient soit montés directement soit attelés. Ces courses se sont, peu à peu, développées pour le divertissement des touristes dans les stations balnéaires ou en banlieue parisienne. 


   
L’âne, animal de cirque 

Jadis, les numéros réalisés au cirque avec des ânes étaient plus nombreux que ceux exécutés avec le cheval. Compagnons des clowns, les ânes étaient là pour faire rire le public. 

   L’âne, animal de compagnie 

Aujourd’hui, dans les pays industrialisés, l’âne est devenu un animal de compagnie au même titre que le chien et le chat.

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