Maladie de l’abeille
Posté par othoharmonie le 29 décembre 2011
La maladie noire ou paralysie chronique des abeilles, encore appelée « mal de mai » ou « mal des forêts » par les apiculteurs, est une maladie virale des abeilles (mais qui pourrait toucher d’autres insectes, dont les fourmis) décrite dans de nombreux pays, et induite par un virus qui infecte notamment les cellules du ventricule et du système nerveux de l’abeille.
Le virus responsable a été identifié et nommé virus de la paralysie chronique (CBPV : Chronic Bee Paralysis Virus) par Leslie Bailey en 1968, mais les anglo-saxons nomment aussi la maladie May sickness, ou C.P.V. (Chronical Paralysis Virus). Le qualificatif « chronique » a été donné par opposition à la paralysie « aiguë » induite par un autre virus l’Acute Bee Paralysis Virus (ABPV) qui, en condition expérimentale (à la suite d’une inoculation volontaire), produit une paralysie des abeilles en 2 à 5 jours alors qu’il en faut 7 au CBPV. Selon les experts de l’AFSSA, il contribue de manière significative aux mortalités d’abeilles
L’origine et l’histoire ancienne de la maladie sont inconnues.
Une contagion expérimentale a été faite pour la première fois en 1945 par Burnside.
Bailey a purifié le virus en 1963 (Bailey et al. 1963). Il peut pénétrer l’abeille par la voie digestive, mais aussi par des lésions de la cuticule (dans ce cas, une charge virale moindre suffit). L’Afssa a montré que le virus est encore présent et infectant dans les fèces d’abeille, ce qui explique la contagion entre abeilles et colonies lors de confinement des colonies.
Une charge virale élevée a été trouvée par l’Afssa chez les fourmis prélevées près de colonies malades, ces dernières pouvant peut-être contribuer à disséminer le virus (études à suivre).
L’apport de miellat à la colonie par les ouvrières semble être une cause établie de transmission du virus à une colonie, mais il en existe peut-être d’autres, dont la contamination par le matériel apicole.
La maladie est contagieuse dans la ruche ou le rucher et peut décimer des essaims entiers, entrainant d’importantes pertes économiques.
Les symptômes peuvent être confondus avec ceux de certaines intoxications par des produits neurotoxiques
- Perte de pilosité, une coloration noire et brillante chez certaines abeilles (d’où le nom de « maladie noire » et d’ « abeille noire » (à ne pas confondre avec le nom, identique, d’une variété d’abeille) ou de « petite noire », ( « petites noires » car les abeilles glabres semblent plus petites et amaigries pour celui qui les observe) ;
- Une mortalité parfois importante.
- Agitation anormale et particulière au trou de vol : les abeilles saines repoussant les abeilles malades à l’extérieur (= comportement dit de « houspillage »)
- Certaines abeilles ont un abdomen gonflé (ce qui a fait évoquer une « constipation » à des auteurs anciens)
- Paralysie, décrite par Bailey (en 1976), avec corps et ailes tremblantes (ailes en position écartées, abeilles trouvées mortes avec les « ailes en croix »).
Des abeilles arrivent avec leur pelotes de pollen en direction de la ruche, et tombent à quelques mètres de la colonie, tremblantes, ne pouvant regagner leur colonies : les colonies se vident de leur butineuses.
Soins
Pas de traitement médicamenteux connu. L’apiculteur cherche habituellement à éviter que du miellat soit disponible pour les abeilles lors de l’hivernage notamment. Certains promeuvent une transhumance dans d’autres régions ou un renouvellement des reines
(http://www.technique-apiculture.info/psite/articles/para.php)
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