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Dieu, l’abeille et Gouna

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

Comte Africain

Ouahiribé Dembélé (auteur), Françoise Diep (traductrice), François Moïse Bamba (conteur), album

et CD bilingue (5 plages), Lirabelle, collection Contes du Burkina Faso, 2006

 

Dieu, l'abeille et Gouna dans ABEILLES dieulabeilleetgouna 

Le conte :

Dieu, l’abeille et l’oiseau Gouna revendiquent la place d’aîné. Pour trancher, Dieu propose une épreuve : chacun doit partir le plus loin possible et demander à sa mère de préparer le dolo (bière de mil). Dieu remporte l’épreuve. Mais c’est la Terre qui lui conteste alors son statut d’aîné. Pour prouver sa toute-puissance, Dieu provoque la sécheresse. Les animaux demandent à Gouna d’aller intercéder en leur faveur auprès de Kaza, la mère de Dieu. Celui-ci réussit. Tous reconnaissent la puissance de Dieu.

 dans ABEILLES Il y a cohérence narrative des 2 parties du conte : il s’agit de reconnaître Dieu comme créateur du monde et tout-puissant. Il y a aussi une profonde cohérence symbolique qu’expliquent les 2 dernières pages de l’album. Il s’agit d’un conte initiatique fondamental dans la culture sénoufo :

 - dieu unique créateur du monde ;

- son pendant féminin protège les villages, le poro (rituel d’initiation masculine) ; représenté par la mère de Dieu dans le conte ;

- place de l’abeille et de l’oiseau Gouna dans le panthéon sénoufo ; symboles de fécondité ; place expliquée aux initiés pendant le poro ; valeur étiologique du conte concernant leur apparence physique ;

- dolo boisson des fêtes et des cérémonies ; le conte rend compte des étapes de sa fabrication ;

- place des plus âgés dans la société sénoufo (comme dans la plupart des sociétés africaines) : âge gage d’autorité et de sagesse ;

- place de la femme : société sénoufo autrefois matrilénéaire.

 La traduction permet donc de découvrir avec ce conte une culture différente.

 Les illustrations

Elles sont sobres et plaisantes, mais le sont-elles pour un enfant (couleurs assez sombres) ?

L’unité des couleurs souligne l’unité du conte. La mise en page très claire.

 Le CD bilingue

5 plages

1 – Pi Youpi, Non-sens

2 – Dieu, l’abeille et Gouba, version française

3 – Soriyayariya, Je ne me connais pas d’ennemi

4 – Allah, Liden ani Gouna, version originale dioula

Le récit est ponctué de bruitages qui semblent restituer l’atmosphère des réunions autour du griot.

5 – Chant sénoufo et percussions par Sukimata Oulibaly et ses enfants.

 L’album

La conception n’en est pas tout à fait satisfaisante s’il n’y a pas d’accompagnement pédagogique dûment préparé. Rien n’est mentionné sur ces cinq plages : il n’y a aucune indication sur leurs rapports, qui ne sont même pas si évidents à l’audition. La version française et la version dioula

Différente. L’accompagnement est réduit à 2 pages sur la portée initiatique du conte : l’essentiel des informations est donné, mais si celles-ci avaient été un peu plus développées, elles auraient permis d’éviter les risques de rejet de l’album, vu les difficultés que l’on peut avoir à comprendre l’unité du conte si l’écoute est rapide, les valeurs symboliques si on n’a pas de connaissances préalables.

 Celles-ci sont complexes pour des enfants (matrilinéarité). Même des adolescents et des adultes ont besoin de faire des recherches s’ils veulent bien comprendre le rapport entre le personnage de Kaza mère de Dieu, le pendant féminin de Dieu, Katieleo : les 2 pages ne suffisent donc pas. Il n’y a pratiquement rien du point de vue géographique, rien sur les instruments de musique…

 C’est une faiblesse pour l’usage familial, pour un usage direct en classe aussi. Mais comme l’album et le CD sont très riches, une exploitation pédagogique interdisciplinaire et interculturelle peut être très stimulante et fructueuse.

 Conclusion :

Gif abeilleL’ensemble, qui peut être considéré comme inabouti au premier abord, mérite d’être retenu. Une première approche visant la compréhension de la cohérence narrative et le plaisir de l’écoute peut être intéressante. Et surtout de nombreuses exploitations pédagogiques sont possibles Les deux pages documentaires constituent un point de départ pour des recherches complémentaires, l’élaboration d’un document d’accompagnement sur la musique, la géographie…, des échanges entre élèves de différentes origines. L’approfondissent sera adapté aux groupes de travail, hétérogènes ou non, au collège, en lycée professionnel ou même en lycée.

 Présentation de l’album-CD, de l’auteur, du conteur, de la traductrice

Présentation des éditions Lirabelle sur Ricochet

Accéder au site, au catalogue

                                                                                     Gif abeille

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Le miel

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

Le miel dans ABEILLES 220px-Honey_combAliment premier, à la fois nourriture et boisson, à l’image du lait auquel il est souvent associé, le miel est dans toutes les traditions d’abord symbole de richesse et de douceur. Dans les textes sacrés d’Orient et d’Occident, lait et miel coulent en ruisseaux sur toutes les terres promises. Les traditions celtes célèbrent l’hydromel comme boisson d’immortalité. Comme dans la mythologie grecque, où il est le breuvage des Dieux de l’Olympe. Symbole de connaissance, de savoir et de sagesse, il est l’aliment réservé aux élus, aux initiés, aux êtres d’exception, dans ce monde comme dans l’autre. La tradition grecque veut que Pythagore ne se soit nourri, sa vie durant, que de miel. 

 Tous les grands prophètes font référence au miel dans les Ecritures, la Parole est du miel, il représente la douceur, la justice, la vertu et la bonté divine. Le Coran parle en termes sacrés des abeilles et du miel : « le miel est le premier bienfait que Dieu a donné à la Terre. » Virgile appelle le miel le don céleste de la rosée, la rosée étant elle-même symbole d’initiation. Le miel en viendra aussi à désigner la béatitude suprême et l’état de nirvâna. Symbole de toutes les douceurs, le miel de la connaissance fonde le bonheur de l’homme. 

 180px-Filtering_of_honey_ dans ABEILLESLa perfection du miel en fait un élément majeur dans de nombreux rituels religieux. Pour les Egyptiens, il provient des larmes du dieu Râ et fait partie de toutes les offrandes religieuses de l’Egypte pharaonique. En Islam, selon le Prophète, il rend la vue, conserve la santé et ressuscite les morts. Chez les indiens d’Amérique, il joue un grand rôle dans les cérémonies et les rituels d’initiation et de purification. Nourriture inspirante, il a donné le don de la poésie à Pindare et celui de la science à Pythagore. 

 Dans la pensée psychanalytique moderne, le miel symbolise le « Moi supérieur », ultime conséquence du travail intérieur sur soi-même. Résultat d’une transmutation de la poudre éphémère du pollen en succulente nourriture d’immortalité, il symbolise la transformation initiatique, la conversion de l’âme, l’intégration achevée de la personne. 

 220px-Met_Flasche_und_GlasA l’époque, les Celtes se réconfortent avec du vin miellé et de l’hydromel. L’abeille, dont le miel sert à faire de l’hydromel ou ligueur d’immortalité, est l’objet, en Irlande, d’une étroite surveillance légale. Un texte juridique moyen-gallois dit que « la noblesse des abeilles vient du paradis et c’est à cause du péché de l’homme qu’elles vinrent de là : Dieu répandit sa grâce sur elles et c’est à cause de cela qu’on ne peut chanter la messe sans la cire ». Même si ce texte et tardif et d’inspiration chrétienne, il confirme une tradition très ancienne dont le vocabulaire offre encore des traces (le Gallois, cwyraidd de cwyr « cire » signifie « parfait, accomplit », et l’Irlandais moderne céir-bheach, littéralement « cire d’abeille », désigne aussi la perfection. Le symbolisme de l’abeille évoque donc, chez les Celtes comme ailleurs, les notions de sagesse et d’immortalité de l’âme.

 

                                                                        Gif abeille

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Le langage des abeilles

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

Karl Von FRISCH, 1927


 

 Le langage des abeilles dans ABEILLES 170px-Western_honeybee_bottom_%28aka%29

Après s’être débarrassée de sa charge, la pourvoyeuse entame une sorte de ronde. Elle se met à trottiner à pas rapides sur le rayon, là où elle se trouve, en cercles étroits, changeant fréquemment les sens de sa rotation, décrivant de la sorte un ou deux arcs de cercle chaque fois, alternativement vers la gauche et vers la droite. Cette danse se déroule au milieu de la foule des abeilles, et est d’autant plus frappante et attrayante qu’elle est contagieuse. (…) Si l’on regarde attentivement une des ouvrières qui escortent la danseuse, on peut observer qu’elle se prépare à l’envol, fait un brin de toilette, se faufile vers le trou de vol et quitte la ruche. Dès lors, il ne faut pas longtemps pour que d’autres abeilles viennent s’associer, sur notre table d’expérience, à la première qui l’a découverte. Les nouvelles venues dansent aussi, lorsqu’elles rentrent chargées à la ruche, et plus les danseuses sont nombreuses, plus il y a d’abeilles qui se pressent vers la table. La relation ne peut-être mise en doute : la danse annonce dans la ruche la découverte d’une riche récolte. Mais comment les abeilles qui en sont averties trouvent-elles l’endroit où il faut aller la chercher ? (…)

Si nous nous arrangeons pour que des abeilles numérotées, appartenant à une ruche d’observation, aillent récolter au voisinage de celle-ci, et qu’au même moment d’autres bêtes marquées, de la même colonie, remplissent leur jabot à un endroit beaucoup plus éloigné, les rayons de la ruche seront le théâtre d’une scène surprenante : toutes les ouvrières qui butinent près de la ruche exécutent des rondes et toutes celles qui récoltent loin font des danses frétillantes. Dans ce dernier cas, l’abeille court en ligne droite sur une certaine distance, décrit un demi-cercle pour retourner à son point de départ, court de nouveau en ligne droite, décrit un demi-cercle de l’autre côté et cela peut continuer au même endroit pendant plusieurs minutes. Ce qui distingue surtout cette danse de la ronde, ce sont de rapides oscillations de la pointe de l’abdomen, et elles sont toujours exécutées pendant le trajet en ligne droite (appelé pour cela trajet frétillant). Si l’on 250px-Cerana dans ABEILLESéloigne progressivement le ravitaillement qu’on avait placé près de la ruche, on observe que quand il est distant de 50 à 100 mètres, les rondes des pourvoyeuses font place à des danses frétillantes. De même, si l’on rapproche petit à petit celui qui était loin, les danses frétillantes sont remplacées par des rondes lorsqu’on arrive à une distance de 100 à 50 mètres de la ruche. Les deux danses représentent donc deux expressions différentes de la langue des abeilles ; l’une indique la proximité d’une récolte, l’autre son éloignement, et, comme on peut le démontrer, c’est bien dans ce sens que les abeilles les interprètent. (…)

Il serait de peu d’intérêt pour les abeilles d’apprendre qu’à 2 kilomètres de la ruche il y a un tilleul en fleur, si ne leur était communiquée en même temps la direction dans laquelle il faut chercher. Et effectivement, la danse frétillante comporte également des indications sous ce rapport. Celles-ci sont données par l’allure de cette danse, et en l’occurrence par la direction de son parcours rectiligne. Pour faire part de leurs directives, les abeilles recourent à deux méthodes bien distinctes, selon qu’elles exécutent leur danse sur le rayon disposé verticalement dans la ruche – cas le plus fréquent -, ou sur une surface horizontale, par exemple sur la planchette d’envol (…). Nous nous souviendrons d’abord du rôle de boussole que joue le soleil. Si, pour voler de la ruche jusqu’au ravitaillement, l’ouvrière a le soleil sous un angle de 40° à gauche et vers l’avant, elle observe ce même angle par rapport au soleil lorsqu’elle danse, et stipule ainsi directement le lieu de la récolte. Les abeilles qui suivent la danseuse enregistrent sa position par rapport au soleil .

 

                                                                             Gif abeilleGif abeille

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Abeille et médecine chinoise

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

Claudette Raynal – Médecine Traditionnelle Chinoise
(Institut de MTC,France; Université de MTC de Shanghai) en Apithérapie

(Co-fondatrice de l’Association Francophone d’Apithérapie, membre de la Société Allemande d’Apithérapie, de l’Association Suisse d’Apithérapie et de « Bees for Life ») – Traductrice du cours internet d’Apithérapie du Dr. Stefan Stangaciu  - Conférencière lors de Congrès Internationaux sur les liens entre Médecine Chinoise et Apithérapie

Auteure du livre « Guérir avec les Abeilles, Apithérapie et Médecine Chinoise »
Et du CD « Healing with Bees, Apitherapy and Chinese Medecine” (voir Boutique
)

Voici un extrait de ce que vous pourrez découvrir dans ces ouvrages.

Abeille et médecine chinoise dans ABEILLES 300px-Bienen_auf_Wabe_1La Médecine Traditionnelle Chinoise, respectueuse de l’Homme dans sa globalité, y compris son environnement, est en harmonie avec l’Apithérapie : respect de l’abeille, de son savoir, de son activité, de ses produits.

 L’histoire de la MTC commence dès la plus haute antiquité. Elle s’inscrit dans la philosophie taoïste de son principal fondateur : Lao Tseu (6° siècle avant JC).   L’homme est à l’image de la nature, il est situé entre le Ciel et la Terre, il doit vivre en harmonie avec l’Univers.  Le Yin (la structure, la matière, l’espace…) et le Yang (l’immatériel, le rythme, le temps…) sont la double polarité du Qi : l’énergie qui anime l’Homme et l’Univers.

 En Médecine Chinoise, chaque partie du corps, chaque organe, chaque émotion, chaque symptôme, etc. peut être classé selon ces deux polarités.

 La médecine chinoise considère la maladie comme l’expression d’un déséquilibre du Qi :
- insuffisance
- blocage ou stagnation de l’énergie
- pénétration « d’énergies perverses » comme l’excès de froid, d’humidité, de chaleur, de vent ou d’agents pathogènes infectieux.

 Pour le médecin traditionnel chinois soigner sera donc :
- découvrir et agir sur la source du déséquilibre,
- permettre au patient de retrouver son équilibre interne
- et de se ré-axer entre Ciel et Terre. 

 220px-Drohnenpuppen_81b dans ABEILLESTous les produits de la ruche, par leurs propriétés bioénergétiques s’inscrivent dans cette logique thérapeutique en restaurant l’énergie vitale des tissus.  Les produits de la ruche sont des produits naturels à la fois végétaux et animaux puisque transformés          ou  élaborés par l’abeille. Tous leurs composants agissent en synergie pour améliorer la santé de l’homme.

 Les produits fabriqués par les abeilles ont une action privilégiée sur un organe et agissent secondairement sur d’autres organes.

A visiter  http://apimc.free.fr/1.html

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Abeille messagère de l’été

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

 

Abeille messagère de l'été dans ABEILLES 220px-Ocelles-Abeilles_Luc_ViatourMessagère de l’été, l’abeille est associée à la lumière et au soleil car selon la mythologie égyptienne, elle serait née des larmes du dieu-soleil Ré tombées sur terre. Pour les Nosaïris, hérésiarques musulmans de Syrie, Ali, lion d’Allah est le Prince des abeilles qui, selon certaines versions, seraient les anges, et selon d’autres, les croyants.

Dans le langage métaphorique des derviches Bektachi, l’abeille représente le derviche et le miel est la divine réalité qu’il recherche. De même dans certains textes de l’Inde, l’abeille représente l’esprit s’enivrant du pollen de la connaissance.

Personnage de fable pour les Soudanais et les habitants de la boucle du Niger, elle est symbole royal en Chaldée, bien avant que le Premier Empire en France ne la glorifie. Ce symbolisme royal ou impérial est solaire.

L’abeille dans l’Egypte ancienne

 Systropha planidensSymbole de l’âme, elle est parfois identifiée à Déméter pour la Grèce antique où elle peut représenter l’âme descendue aux enfers ; ou bien, au contraire, elle matérialise l’âme sortant du corps. A Eleusis et à Ephèse, les prêtresses portent le nom d’abeilles. Virgile en a célébré les vertus. On les trouve représentées sur les tombeaux en tant que signes de survie post-mortuaire. Car l’abeille devient symbole de résurrection. La saison d’hiver, trois mois, durant laquelle elle semble disparaître, car elle ne sort pas de sa ruche, est rapprochée du temps, trois jours, durant lequel le corps du Christ est invisible, après sa mort, avant d’apparaître de nouveau ressuscité.

On la retrouve au Cachemire et au Bengale, et dans de nombreuses traditions indiennes d’Amérique du Sud, ainsi qu’en Asie centrale et en Sibérie. Platon, enfin, affirme que les âmes des hommes sobres se réincarnent sous forme d’abeille.

Une histoire de la mythologie grecque raconte qu’un jour les abeilles d’Aristée, fils d’Apollon, étaient toutes mortes. Amoureux de la Dryade Eurydice, il fut cause de sa mort, en la poursuivant le jour de ses noces avec Orphée : comme elle fuyait devant lui, la malheureuse n’aperçut pas sous ses pieds un serpent caché dans les hautes herbes. Pour la venger, les nymphes, ses compagnes, firent périr toutes les abeilles d’Aristée. Sa mère, Cyrène, dont il implora le secours afin de réparer cette perte, le mena consulter Protée, dont il apprit la cause de son infortune, et reçut ordre d’apaiser les mânes d’Eurydice par des sacrifices expiatoires. Docile à ses conseils, Aristée, ayant immédiatement immolé quatre jeunes taureaux et autant de génisses, en vit sortir une nuée d’abeilles qui lui permirent de reconstituer ses ruches.

 dans ABEILLESL’abeille symbolise également l’éloquence, la poésie et l’intelligence. La légende concerne Pindare et Platon, puisque des abeilles se seraient posées sur leurs lèvres au berceau,  elle est d’ailleurs reprise par Ambroise de Milan ; les abeilles frôlent ses lèvres et pénètrent dans sa bouche. Les propos de Virgile selon lequel les abeilles renferment une parcelle de la divine Intelligence reste vivant chez les Chrétiens du Moyen Age. On retrouve ici la valeur symbolique du bourdonnement, véritable chant, de l’abeille.

Par son miel et par son dard, l’abeille est considérée comme l’emblème du Christ ; d’un côté, sa douceur et sa miséricorde ; et de l’autre, l’exercice de sa justice en tant que Christ-juge. Les auteurs du Moyen Age évoquent souvent cette figure. Pour Bernard de Clairvaux, elle symbolise l’Esprit Saint.

Les Celtes se réconfortaient avec du vin miellé et de l’hydromel. L’abeille, dont le miel servait à faire de l’hydromel ou liqueur d’immortalité, était l’objet, en Irlande, d’une étroite surveillance légale. Un texte juridique dit que « la noblesse des abeilles vient du paradis et c’est à cause du péché de l’homme qu’elles vinrent de là ; Dieu répandit sa grâce sur elles et c’est à cause de cela qu’on ne peut chanter la messe sans la cire ». 

L’ensemble des traits empruntés à toutes les traditions culturelles dénote que, partout, l’abeille apparaît essentiellement comme douée d’une nature ignée, c’est un être de feu. Elle représente les prêtresses du Temple, les Pythonisses, les âmes pures des initiés, l’Esprit, la Parole ; elle purifie par le feu et elle nourrit par le miel ; elle brûle par son dard et illumine par son éclat.

Des abeilles domestiques autour de leur reine, sur un rayon de mielSur le plan social, elle symbolise le maître de l’ordre et de la prospérité, roi ou empereur, non moins que l’ardeur belliqueuse et le courage. Elle s’apparente aux héros civilisateurs, qui établissent l’harmonie par la sagesse et par le glaive. 

Quant à la ruche, c’est un symbole lunaire et Cancer puisqu’elle est la maison des abeilles et, par métonymie, les abeilles elles-mêmes, en tant que collectivité, peuple. Sa valeur symbolique est claire : en tant que « maison », la ruche est rassurante, protectrice, maternelle. En tant que collectivité, elle est laborieuse : le but de la ruche n’est-il pas celui de l’atelier, de l’usine. Elle symbolise cette union appliquée, organisée, soumise à des règles strictes, qui est censée apaiser les inquiétudes fondamentales de l’être et donner la paix. Ainsi dans les sectes initiatiques ou les communautés religieuses formes d’organisations évoquant symboliquement celles par lesquelles certains maîtres, chefs d’Etat ou d’entreprise assurant aujourd’hui leur pouvoir, sous les noms d’ordre, de justice et de sécurité.

Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant – Robert Laffont/Jupiter – Collection Bouquins 

 

                                                                              Gif abeille

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La reine des abeilles

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

La reine des abeilles dans ABEILLES 220px-Abeille-bee-faceLa reine est le seul individu femelle fertile de la colonie. Elle provient d’un œuf fécondé, identique à celui d’une ouvrière, mais pondu dans une cellule spéciale, la cellule royale, plus vaste et de forme ronde, non hexagonale, contrairement à celle des ouvrières. Tout au long de son développement, la larve sera nourrie exclusivement de gelée royale et c’est ce régime, et lui seul, qui lui permettra de devenir une reine. Les reines sont élevées exclusivement au printemps, pour remplacer une reine vieillissante ou malade, ou pour un essaimage, qui n’aura lieu que si la colonie est prospère et le climat favorable. Il semble que cela soit la transmission des hormones de la reine, qui les répand avec ses pattes, en permanence dans la ruche, qui soit le facteur déterminant son remplacement et la construction de cellules royales. Peu de temps après sa naissance, la jeune reine va entreprendre des vols nuptiaux. Elle va rejoindre un point de rassemblement où se réunissent les mâles du voisinage, assurant ainsi la diversité génétique. Elle va s’accoupler avec plusieurs mâles, en plein vol, jusqu’à ce que sa spermathèque soit remplie. Les mâles qui l’auront fécondée vont tous mourir peu de temps après l’accouplement, leurs organes génitaux ayant été arrachés. La reine va conserver tout ce sperme dans sa spermathèque et restera ainsi fécondée pour le restant de sa vie, de quatre à cinq ans.

Elle possède un abdomen plus allongé que celui des simples ouvrières. Ce même abdomen possède moins de poils et sa taille permet une ponte plus aisée dans chaque alvéole. Contrairement aux ouvrières, le dard de la reine ne possède pas de crochet et ne reste pas pris dans la peau d’un animal lors d’une piqûre, ce qui lui évite de mourir.

Il est rare de pouvoir observer une reine à l’extérieur, alors qu’il est relativement facile de la remarquer à l’intérieur d’une ruche : elle est entourée de nombreuses ouvrières qui la protègent et la nourrissent.

 

                                                                                         Gif abeille

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