Zêbr’âne en captivité
Posté par othoharmonie le 17 décembre 2011
Bien que les zébrânes soient rares, les zoos ont réussi à en produire. Le zoo de Colchester dans l’Essex déclara à tort, en 1971, avoir produit le premier zébrâne.
En effet, dans « De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle » (1859), Charles Darwin mentionne quatre illustrations en couleurs d’hybrides entre âne et zèbre, dont le fameux croisement opéré en 1815 entre un âne et un quagga (ou couagga). Dans « La variation des animaux et des plantes sous l’action de la domestication » (1re éd. 1868, 2e éd. révisée 1883), Darwin écrit « J’ai vu, au musée britannique, un hybride d’âne et de zèbre dont les pattes arrières étaient tachetées. » puis « Il y a de nombreuses années, j’ai vu au jardin zoologique un curieux triple hybride, d’une jument baie, par un hybride d’un âne mâle et d’une femelle zèbre. » puis il relate à nouveau le croisement avec un quagga réalisé par Lord Moreton. Ces deux écrits sont antérieurs aux déclarations du zoo de Colchester.
Consciemment ou pas, le zoo de Colchester avait répété une expérience réalisée par les Boers pendant la guerre des Boers (1899 – 1902), lorsqu’on éleva des zébroïdes comme animaux de travail. Lors de cette ancienne expérience, on croisa des zèbres de Chapman et des poneys pour produire un animal servant au transport.
Un zébrâne est montré et décrit dans Miracles de la vie animale (1930) publié par J.A. Hammerton. Dans la même période, on rapporte des croisements entre zèbres de Grévy et ânes de Somalie.
Un programme d’élevage en zoo, en 1975, donna lieu à plusieurs hybrides. Dans la semaine de Noël 1975 naquit le troisième zébrâne du zoo de Colchester, obtenu en appariant une ânesse à différents zèbres. Les tentatives antérieures pour croiser des zèbres avec des chevaux ou des ânes n’avaient pas donné de petits ayant survécu. Le but du zoo était de créer pour l’Afrique un animal de travail résistant aux maladies. Les experts du zoo de Colchester crurent que leur succès était dû à l’utilisation d’un âne arabe (une variété que l’on n’avait pas encore essayé de croiser) et avaient bon espoir que les hybrides seraient viables et fertiles. Un zébrâne est toujours visible à Colchester, mais c’est le dernier qui y est élevé car la politique du zoo est désormais d’empêcher les croisements.
Les éleveurs d’animaux exotiques qui ont des zèbres élèvent parfois des zébrânes.
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