Mulet
Posté par othoharmonie le 15 décembre 2011
Le mulet et la mule sont des hybrides statistiquement stériles de la famille des équidés engendrés par un âne (Equus asinus) et une jument (Equus caballus). On distingue le mulet de bât, utilisé en montagne, le mulet de trait, qui rend les mêmes services que rendrait un cheval dans d’autres régions, et le mulet de selle, surtout aux États-Unis, qui est utilisé avec succès dans toutes les disciplines équestres.
Le nom de mulet vient du mot latin mulus, de même sens. On appelle mulet l’hybride mâle et mule l’hybride femelle.
Le bardot, parfois confondu avec les mules et les mulets, est issu du croisement entre une ânesse et un cheval. On a pu croire autrefois à l’existence du joumart, produit du croisement entre un cheval ou un âne et une vache, ou entre un taureau et une ânesse ou une jument. Ce nom désigne, par extension, tout animal de sang mêlé, issu du croisement de deux espèces voisines. Il existe aussi le cerf mulet, qui n’a de rapport que par le nom, et qui est désigné ainsi à cause de ses oreilles similaires à celles d’un mulet.
C’est un animal robuste, sobre et patient. Mais, quand il est jeune, il peut être très joueur.
Les caractéristiques physiques les plus notables sont :
- infécond (chromosomes issus de deux espèces proches mais différentes)
- souvent plus grand qu’un âne, il peut être plus grand que ses deux parents
- robe (pelage) souvent baie ou noire pangaré, plus rarement alezane, grise ou isabelle dun (les robes appaloosa ou pie existent aux États-Unis)
- tête volumineuse et allongée
- naseaux peu dilatés
- oreilles longues, d’une taille idéalement intermédiaire entre celles du cheval et de l’âne
- arcades sourcilières proéminentes
- membres fins et secs, tour de canon et sabots plus larges pour les mules de trait.
Le mulet et la mule tirent comme avantages :
-
du cheval, une plus grande force et une plus grande taille que l’âne ;
-
de l’âne, une plus grande sobriété et une plus grande robustesse face aux maladies.
Les mulets sont le plus souvent stériles entre eux. En cinq siècles, la société muletière britannique n’a enregistré que 60 naissances naturelles dues à des croisements de mulets, ce qui montre la marginalité du phénomène et la quasi impossibilité en pratique de créer une nouvelle espèce commercialement viable pour les éleveurs.
Les mulets ont 63 chromosomes, à comparer aux 64 des chevaux et aux 62 des ânes. La méiose est donc chez les femelles particulièrement compromise, puisqu’elle travaille ordinairement par paires de chromosomes.
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