Lion 10

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 10 dans LION pt5057Nous nous souvenons d’avoir lu dans un ouvrage ancien qu’une captive ayant été attaquée par des Lions, elle les apaisa en leur tenant le discours suivant : « O Lions, vous qui êtes beaux, nobles et forts, vous ne me ferez pas de mal quand vous saurez ce que je suis : une pauvre femme bien chétive et bien faible, une mère après laquelle attend son enfant. Ayez pitié de moi, ô Lions ; n’abusez pas de votre force contre moi… », etc. etc.

Et l’auteur de cette fable, que retiennent facilement et répètent les amis du merveilleux, ajoute que les Lions, vraisemblablement touchés par de si belles paroles, laissèrent partir sans lui faire de mal, cette femme si humble et si éplorée.

Dans le sixième des contes siciliens publiés par Mme Gonzenbach, le petit Giuseppe arrache une épine de la patte d’un Lion ; le Lion reconnaissant lui donne un de ses poils ; à l’aide de ce poil, le jeune homme peut, en cas de nécessité, devenir un Lion terrible, et sous cette forme il dévore la tête du roi des dragons.

Et c’est en partant de l’idée du Lion monstrueux que les anciens ont été unanimes à croire qu’entre tous les animaux, le Lion craint le Coq et particulièrement sa crête d’un rouge ardent. Dans une fable d’Achille Tatius, le Lion se plaint que Prométhée ait permis au Coq de l’effrayer ; mais il se console bientôt en apprenant que l’Éléphant est tourmenté par le Moucheron qui lui bourdonne dans les oreilles.

Les anciens attribuaient au Lion une antipathie particulière pour les odeurs fortes. Mais cette opinion doit être rangée avec celle qui considère la Lionne comme stérile.

Quand les femmes de l’antiquité rencontraient une Lionne, elles regardaient cette circonstance comme un présage de stérilité.

Dans la fable d’Ésope, les Renards se vantent de leur fécondité devant la Lionne, qu’ils tournent en ridicule parce qu’elle ne donne naissance qu’à un seul petit. « Oui, répond-elle ; mais c’est un lion. » Sous le signe du Lion, la terre aussi devient aride et par conséquent inféconde. Quand le soleil entre dans le signe du Lion, il atteint le maximum de sa puissance, et la couronne d’or que les Florentins déposaient le jour de la Saint-Jean sur le Lion érigé au milieu de la place publique était un symbole de l’approche de la saison qu’ils désignent sous un nom composé de deux mots sol lione, réunis en un seul.

NZEL06_187-lions dans LIONLa vue du Lion en songe était également un présage heureux chez les anciens ; quand Agariste et Philippe virent un Lion en rêve, ce rêve fut considéré comme un avertissement, pour le premier, de la naissance de Périclès, et pour le second, de celle d’Alexandre le Grand.

Le mythe du Lion et du Tigre est essentiellement asiatique ; néanmoins une grande partie de ce mythe se développa en Grèce, où le Lion et le Tigre finirent par être connus et durent inspirer, comme dans l’Inde, un sentiment analogue à la terreur religieuse causée par les rois orientaux.

Le narasinha de l’Inde fut appelé, au moyen âge, le roi par excellence ; de même, dans la Grèce, le roi reçut aussi le nom de Léôn.

Héraclès, Hector, Achille, parmi les héros grecs ; Wolfdieterich, et plusieurs autres héros de la tradition germanique, avaient l’usage du Lion pour signe distinctif ; le coursier du héros Hildebrand est un Lion.

On voit, par toutes ces légendes, combien le Lion était respecté dans l’antiquité. Le nombre de ces carnassiers devait être jadis considérable, si l’on en juge par l’incroyable consommation que les Romains faisaient jadis de ces animaux, pour leurs jeux. (A SUIVRE…) 

HENRI DEMESSE. 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
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Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 

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