Symbole de l’Ours
Posté par othoharmonie le 3 décembre 2011
Symbole : de la double fonction royale et guerrière, que représente le roi Arthur, l’ours est l’emblème du pouvoir temporel et est le premier compagnon de la Déesse Mère des civilisations sud européennes.
Dans l’archéologie : l’ours était un commensal probable de l’homme depuis au moins Tautavel (450.000 ans) mais le culte de l’ours proprement dit n’est attesté que depuis le paléolithique moyen (25.000 ans à Pont d’Arc) : «Vraisemblablement, cet animal à la force tranquille a fait l’objet du tout premier culte religieux (…) Dans la grotte de Montespan (Pyrénées) c’est celui d’un ourson au pied d’une représentation picturale du même animal qui tient lieu d’objet cultuel. Certains scientifiques pensent que ces hommes voyaient là un ancêtre fondateur.
Dans la vallée de la Vézère, à Montignac près de Lascaux, sur le site du Rigourdou, il est possible de visiter un gouffre où Roger Constant, l’inventeur et guide local vous parlera non sans malice du “trou du culte de l’ours. »
« Le culte perdura chez nos ancêtres indo-européens du néolithique et l’on peut en voir un témoignage dans une ancienne tradition des Aïnous, cette ethnie de race blanche d’origine caucasienne absorbée par le Japon et qui à fourni les premiers Samouraïs. Un ourson, né en février et capturé au mois de mai était ramené par chaque groupe au village. Il y était élevé comme un membre de la famille, allaité par les femmes. Devenu adulte, il était mis en cage puis sacrifié l’hiver venu en même temps que ceux des autres groupes [au Solstice d’Hiver] On mettait ensuite son crâne sur la palissade sacrée.
« Les Vikings continuèrent à lui vouer une grande dévotion. Tout naturellement l’élite guerrière chargée de la protection du chef se fit appeler Berserkir, littéralement “chemise ou tunique d’ours”. Ces guerrier fauves, sous l’effet de la magie, entraient dans une fureur sacrée à laquelle aucun ennemi ne pouvait résister. » Guillaume Saint Gal, La Maôve N° 22, revue des Oiseaux Migrateurs de Normandie.
« L’Ours jouait un rôle essentiel dans les cérémonies paléolithiques… En Europe le souffle mystérieux de l’ours émane des cavernes6. Il est donc une expression de l’obscurité, des ténèbres… L’obscurité, l’invisible étant liés à l’interdit, cela renforce sa fonction d’initiateur*… Dans la mythologie* grecque il accompagne Artemis/ Diane…
Il est souvent la forme que revêt la déesse dans ses apparitions… Comme toute hiérophanie lunaire7, l’ours est en rapport avec l’instinct et, étant donné sa force, K-G. Jung le considère comme le symbole de l’aspect dangereux de l’inconscient. Comme tous les grands fauves, l’ours fait partie des symboles de l’inconscient chthonien : lunaire et donc nocturne, il relève des paysages internes de la Terre Mère. » Chevalier et Gherbrandt, (Dictionnaire des Symboles, Laffont, 1969).
Une remarque, au passage, sur l’évolution probable de nos sociétés : tout d’abord, dans les sociétés cavernicoles depuis Tautavel jusqu’au Val d’Arc, l’Ourse est la mère primordiale (par exemple pour la Teuta/ tribu gauloise des Matu-génos, qui sont les “fils de l’Ours”) ; ensuite, dans les sociétés de chasseurs, le Cerf-Cernunnos devient le “Père de la Teuta” ; puis c’est le Taureau-Blanc des sociétés purement agricoles, toujours de 3ème Fonction dumézilienne ; enfin, c’est le Cheval ou Jument Blanche des sociétés guerrières de 2ème Fonction, des “envahisseurs” nordiques qui ont fuit le raz de marée du XIIIème siècle avant notre Ère ; et enfin ce sera le Corbeau ou l’Aigle qui symboliseront l’intelligence, la vue claire, la décision “foudroyante”, l’attribut du Chef, caractéristique de la 1ère Fonction.
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