L’OURS Grégaire
Posté par othoharmonie le 3 décembre 2011
Étymologie : de l’indo-européen rksos. Grec arcas, arktos, d’autres mots parents sont : arc l’arme d’Artémis et de son frère Apollon, et le cercle des latitudes antiques (7ème arc/ septentrion, ou bien le 9ème arc qui est l’arctique ou cercle polaire boréal) ; Arcane, de arkhan “secret” : Archonte de arkhôn “chef” ; Archi, de arkhé “principe, degré extrême ; Archaïque “très ancien” ; arca, “coffre” a donné Arche ; et arx signifie “citadelle” : voilà un curieux et joli tir groupé, n’est-ce pas ?…
Latin ursus –> artos, Mars était surnommé Artaïos “l’ours” (le “nordique”?)
Celtique Artos, Arth, en breton Arz, d’où Artus/ Arthur.
N’ayant aucun rapport avec cette racine, on retrouve l’ours dans le mot allemand
Bär et son ourson Bärlein qui à donné Berlin et Bern qui appartiennent au groupe des Bor, Burr (et Bouriates) racine de Bauer “paysan”, vus un peu plus loin.
On doit aussi signaler ge-boren “naître”. En anglais bear, et aussi Teddy bear qui est leur “nounours”…
Arthur : « Il n’est pas difficile de l’identifier si, comme on le pense le plus souvent, le nom d’Arthur est dérivé d’un nom de l’ours (soit par le celtique *artos, irlandais art ; soit, par le latin, le grec arktos), ce qui s’accorde avec l’idée que chez les Celtes l’Ours est animal royal. Alors Arthur est proche du roi légendaire gallois Math, dont le nom signifie « bon » et (par euphémisme) « ours », maître pacifique du royaume de Gwinedd : Arthur et Math sont du côté bénéfique de la royauté, ce que l’on appelle, depuis que Georges Dumézil a montré la généralité dans les théologies indo-européennes d’une conception de la souveraineté attestée particulièrement nettement en Inde ancienne, le « côté Mitra » de la royauté – l’autre, beaucoup plus sévère et dangereux, étant appelé le « côté Varuna ». Dès lors, l’identification en termes de théologie celtique est évidente : le dieu « mitrien » celtique est celui appelé Dagda en Irlande, précisément le « dieu bon » (comme Math est le « (roi) bon »). En termes latins, c’est le dieu appelé « Jupiter » par Jules César, c’est-à-dire le Jupiter gaulois, dont certains des noms celtiques sont connus par ailleurs : Taranis, Sucellus, etc. Bernard Sergent, Le dragon hédoniste (extrait de l’article publié dans le numéro 193 du Bulletin de la Société de Mythologie Française)…
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