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La Perdrix nous dit

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2011

 

Symbole de beauté et de grâce féminine, elle était un puissant symbole de fécondité car on disait qu’elle pouvait concevoir simplement en entendant la voix du mâle, en voyant son vol ou en sentant son odeur ! Voilà qui nous fait penser à la célèbre caille d’Heraklès… 

 

 Alectoris barbaraLa perdrix est consacrée au héros solaire crétois Thalos/ Soleil qui fut jeté d’une falaise par son oncle Dédale. Notre ami Euphronios Delphyné (E. D.) nous dit un jour que : « La perdrix a un chant aussi “lassant que la scie”, et pas musicale du tout ! Scie dont la mythologie nous dit qu’elle fut inventée par le neveu de l’ingénieux Dédale, un nommé Perdix, qui l’imita des dents du serpent. Mais ce Dédale à l’esprit labyrinthique était “jaloux” de son inventif neveu et il le précipita du haut de la falaise sans ailes ce qui est peu sage quand on a la chance d’avoir dans sa famille quelqu’un digne de soi. Heureusement la sage Assina qui passait “par hasard” dans cette fabrique de cercueil, le transforma en perdix “perdrix” pour les funérailles d’Icare à qui le vol de falaises n’avait pas réussi non plus. Il put ainsi aller scier partout ! » 

 

Mais tout ceci est très littéraire et fort peu sage : en fait, il doit s’agir du retricottage d’un ancien mythe car on sait que “la perdrix doit son origine à une chute, ce qui corrobore la légende selon laquelle elle aurait manifesté une joie indécente aux funérailles d’Icare, lui-même victime d’une chute “spectaculaire” (J.–P. Clairet). Car, « on sait tous très bien qu’il y a des gens qui rient (par nervosité) dans les enterrements, et ce genre de rire24 nerveux est un peu sciant. Décidément nos cousins grecs sont assez pince sans rire (voilà qui complète la boite à outils du tonton bricoleur). En cela, ils étaient restés bien proches des Gaulois du Danube Keltos, nos cousins. » Euphronios Delphyné, courrier. 

 

 Alectoris rufaMj 2 janv. 07 : En tête, détail du tableau de Breughel “La Chute d’Icare” : 

« Pendant que Dédale déposait dans un tombeau le corps de son malheureux neveu, la perdrix babillarde l’aperçut du fond d’une rigole boueuse : elle applaudit d’un battement d’aile et manifesta sa joie par ses chants ; elle était alors l’unique oiseau de son espèce ; on n’en avait point vu de semblables dans les années antérieures ; récemment revêtue de cette forme, elle devait être pour toi, Dédale, un perpétuel reproche. En effet, ignorant les arrêts du destin, la soeur de Dédale lui avait confié l’instruction de son fils, un enfant dont on avait célébré douze fois le jour de sa naissance et qui était capable de bien profiter des leçons de son maître. Ce fut même lui qui, ayant remarqué chez les poissons l’arête du milieu et l’ayant pris pour modèle, tailla dans un fer acéré une série de dents et inventa la scie. Il fut aussi le premier qui unit l’un à l’autre par un lien commun deux bras de fer, de sorte que, toujours séparés par la même distance, l’un restait en place tandis que l’autre traçait un cercle. Dédale, jaloux de lui, le précipita du haut de la citadelle de Minerve, puis il répandit le bruit mensonger d’une chute accidentelle ; mais Pallas, protectrice du génie, le reçut dans ses bras : elle en fit même un oiseau et, au milieu même des airs, le couvrit de plumes. » Ovide.

La Perdrix nous dit dans OISEAUX 300px-Perdrix-rouge

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Le Pic Vert nous dit

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2011

 

  Pic vert femelleLe Pivert, par son chant plaintif « plui, plui ! » implore la pluie, ce qui explique l’usage des crécelles dans les Danses de la Pluie (Cf. art. Thor). Les Anglais l’appellent d’ailleurs rain bowl et les Romains pluvis avis alors que chez nous on le nomme “procureur des meuniers” parce que les pluies sont bénéfiques à leur activité. 

 

Les Nordiques actuels l’appellent l’oiseau de Gertrude : selon cette légende chrétienne, elle aurait refusé de faire cuire du pain pour “Dieu” et pour saint Pierre et pour cela fut métamorphosée en pivert. Cependant, le nécessaire décryptage de cette légende n’est pas simple… tout au moins vu d’ici ! 

 

En Grèce : le pic était considéré comme pyrogène par les Grecs qui l’appelaient pelekan, ce qui est aussi le nom de la montagne de Prométhée et, par là, il est donc relié au mythe sur l’origine du feu (Frazer) inséparable de la foudre, de l’orage et de la pluie. 

 

Les Sabins dont on connaît surtout les accortes filles enlevées par les Romains – renouvelant ainsi la Guerre de Fondation de leurs ancêtres nordiques – restèrent longtemps alliés aux Gaulois et à Pyrrhus contre Rome. Leurs enseignes étaient surmontées du Pic (picus), lequel à donné son nom à leur province, le Picenum. 

 

Métamorphose du roi Picus lui-même, cet oiseau prophète – c’est-à-dire “interprète” des Dieux – était utilisé dans les rites oraculaires dans lesquels il prévoyait les tempêtes et les orages et c’est pourquoi Picus, devenu l’Aigle romaine, tient en ses pattes les foudres de Jupiter… car ce n’est pas un aigle à l’origine! 

 

Oiseau sacré de Mars, symbole de protection, “il indiqua par son vol où étaient cachés les deux petits marses Rémus et Romulus qu’il nourrissait en secret”. Notre folklore de superstitions a conservé le souvenir d’une “herbe au pic qui permettrait d’aiguiser les métaux et aussi de rompre les liens et chaînes de fer” : en fait, il s’agit là de la mandragore ou allruna pour les Nordiques (“toutes les Runes ou “Tous les Secrets” –c’est pareil – ce qui est aussi le nom d’un Alfe/ Elfe blanc).

Le Pic Vert nous dit dans OISEAUX 212px-PicVert_Becquee-Remy_BPL

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La Pie nous dit

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2011

 

 Pica picaPour les Chinois, le pont sur la voie lactée qui permet à la Tisserande et au Cortège Nuptial de rejoindre le Bouvier, a été fait par les Pies : on reconnaîtra là des constellations et des mythes indo-européens concernant le pont Bifrost des Nordiques. 

 

L’aspect noir et blanc des pies en fait un symbole du “passage” (cf. art. astrologie nordique) et il est curieux de constater que les vêtements à “pans” de cérémonie ont conservé ces couleurs ainsi que la “queue de pie” (qui figurait d’ailleurs sur les vêtements celtiques d’Europe centrale). Il en est de même pour les musiciens de concert qui sont des “messagers” (cf. Elfes), des médiateurs du “passage” entre deux mondes… 

 

O n disait en Thrace que “les Piérides 28 qui chantaient divinement, ou Péritios, étaient les habitants de l’Atlantide mais Ovide rapporte que “c’était neuf jeunes filles qui tentèrent de rivaliser avec les Muses : ayant perdu dans un concours de chant (car personne de pouvait égaler les Sirènes-oiseaux d’Atlantide!), elles furent changées en pies” dont le grand folkloriste Sébillot nous dit qu’autrefois « elles avaient un vêtement d’une richesse incomparables avec une aigrette sur la tête et une queue aussi splendide que celle du paon”. Et, c’est depuis cette punition que les pies jacassent : “Rac, Rac, Rac”, telles Rakassa la sorcière !” 

 

La Pie nous dit  dans OISEAUX 220px-Pica_picaLa Pie était consacrée à Dionysos/ Bacchus, le Dieu du renouveau printanier et, symbole cyclique et de l’année nouvelle, elle fut conservé par le folklore allemand des superstitions post chrétiennes qui rapporte “qu’elle doit être tuée entre Noël et l’Epiphanie” comme le Vieux Soleil. Mais, en fait, “en tuer une porte malheur car elle prévient de l’approche du loup” ! Ceci, joint à son “ancien plumage”, nous remémore le coq nordique Gullinkambi, “crête d’or” qui, lors du cataclysme du Ragnarök, avertit les dieux de l’arrivée du ravageur “loup” Fenrir ! Est-ce pour cela qu’en Poitou-Saintonge, “pour la remercier d’être vigilante et l’inciter à le demeurer, on lui offrait une crêpe le jour du carnaval, voire même la dernière javelle des moissons” ? 

 

Selon une légende bretonne “C’est la Pie qui apprit au forgeron à souder le fer: voyant qu’il n’y arrivait pas, elle lui cria « Mets de l’argile ! », il se fâcha tout d’abord contre cet oiseau bruyant qui, énervant, l’agaçait  dans sa tentative infructueuse puis il suivit son conseil et le fer se souda parfaitement !” Voici une technique bien digne de Siegfried et qui fut propre à déclencher l’admiration du Nain Mime (cf. le mythique opéra Das Ring de Richard Wagner). 

 

220px-Elster_wikipedia2 dans OISEAUXOn dit dans les Côtes d’Armor que “le Coq-Pie – qui naît d’un oeuf de poule couvé par une pie – chante toutes les heures si régulièrement qu’il peut servir d’horloge”  (cf. § Ørlög in art. Destin). Se trouve-t-on ici devant une légende de Kronos dégradée ou voilée par la Kala (cf. art. Astro et Troubadour) ? En effet ce coq-pie était probablement la figuration du Grand Ase en Corneille car celle-ci était considérée comme une initiatrice. 

 

Le folklore hongrois a conservé la trace de sa fonction dans la légende selon laquelle : “la pie dut apprendre au pigeon à faire son nid, mais comme il répliquait à chacune de ses explications « Je sais, je sais… », elle le laissa en plan !”… Pour finir, repassons par la Chine pour évoquer à nouveau la Grande Catastrophe : « La fille de Yen-Ti, roi du feu, se transforma en pie et monta au ciel après l’incendie de son nid, ce qui est une apothéose d’Immortel taoïste, en quoi la pie joue un rôle analogue à celui de la grue. » Chevalier, op. cit.

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Le Roitelet nous dit

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2011

 

Frazer, parlant du roitelet dans les mythes, met en avant sa fonction pyrogène 

(Les Mythes sur l’Origine du Feu). 

 

 Roitelet huppé femelle (Regulus regulus)À Rome, ce “petit roi des oiseaux” – car un jour il vola plus haut que l’aigle – était le préféré des augures. 

 

Dans l’Église ? « Dans plusieurs régions de France, un oiseau était lâché dans l’église lors de la messe de Noël. Capturé quelques jours auparavant par les garçons du village, il était solennellement porté au bout d’une perche [cf. le magdalénien “bâton coucou”], et présenté vivant au prêtre qui le bénissait, le détachait et lui rendait la liberté. 

 

L’oiseau voletait dans l’église avant de s’échapper par la porte laissée ouverte. 

On y voyait un symbole de Délivrance et de Joie (mais) ce geste ne faisait que répéter une très ancienne fête commune à beaucoup de villes de France. 

 

« Dès le Moyen Âge on avait en effet coutume de lâcher des oiseaux dans les églises pour le sacre des rois ou plus simplement lors de l’entrée solennelle d’un souverain dans la capitale. Les oiseleurs du Pont-au-Change, sur l’ordre de Charles VI, ouvrirent ainsi les cages de quatre cents oiseaux dans le choeur de Notre-Dame. « En Provence, cette cérémonie conserve encore aujourd’hui le nom de Pétou- so qui est celui de l’oiseau choisi, le roitelet ou plus exactement le troglodyte (parvulus) qui est le plus petit des oiseaux européens. » J.-P. Clairet. 

 

Le Roitelet nous dit dans OISEAUX 250px-Regulus_regulusLuttant contre ces superstitions (“croyances”… païennes), l’Église fit alors de notre royal oiseau la victime des chasseurs et des jeunes gens qui, lors de la fête du roitelet se déroulant à Carcassonne et à La Ciotat, couronnaient chaque 1er janvier “Roi du Roitelet” le premier à en tuer un. Ce souverain d’un jour (solsticial) avait droit à certains égards : à Carcassonne, décoré d’une croix de Malte (cf. Mühlespiele/Escarboucle in art. Astrologie nordique) et doté d’un sceptre (cf. coucou) il se rendait le 6 janvier (Épiphanie) avec ses compagnons à la messe de l’église Saint-Vincent puis il allait souhaiter la bonne année aux magistrats municipaux” (Sébillot). Mais, sans doute, s’agissait-il des restes d’un vieux rite païen car, autrefois, le roitelet était rituellement mis à mort chaque année comme “substitut du condamné voué aux Dieux” (F. Benoit) dans lequel nous verrons le “vieux roi de l’an qui meurt”, sacrifié en signe de lustration… 

 

Cependant, pour un Normand, en tuer un aurait attiré sur sa maison le feu du ciel !

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Le Rossignol nous dit

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2011

 

Luscinia megarhynchos « Moi, antique chanteur du soir, J’apporte aux nobles la joie dans leur demeure. » 

Énigme saxonne, Livre d’Exeter 

 

« Étymologiquement, c’est la lusciniola latine, devenue en vieux français la Loussignole. Mais on ne sait s’il fait rattacher ce nom à celui de Lucine (Junon), déesse des accouchements, ou à l’adjectif luscinius qui désigne un myope… » J.–P. Clairet. 

 

Chez nous le rossignol était l’inspirateur des druides et… 

Chez les Grecs, il était celui d’Apollon dans son rôle de musicien C’est un aédon, un aéde, c’est à dire un “chantre”. Et, s’il chante si mélancoliquement la nuit (allemand Nachtigall, anglais nightingale, italien usignolo), c’est parce qu’il est la métamorphose de Procné, la première femme de Térée à laquelle celui-ci avait coupé la langue pour qu’elle se taise sur son faux veuvage et sa bigamie familiale… 

 

Dicton : “Plus le rossignol chante en Mai, plus belle sera la récolte !” (Vosges). 

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Le Rouge-Gorge nous dit

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2011

Rouge-gorge européen  C ’est lui qui apporta le “premier feu” aux habitants des Îles anglo-normandes et les Bretons d’Armorique disent qu’il apporta le premier grain de blé en Domnonée. Dans le Loiret, une curieuse coutume voulait qu’on tue un rouge-gorge mâle le jour de la Chandeleur pour l’embrocher sur une baguette de noisetier qui devait se mettre à tourner toute seule : ceci ne peut que nous faire penser au “bâton Coucou”/ sceptre chamanique de Lascaux, et aux fonctions astronomiques de l’Irminsul dont “l’ombre tourne toute seule en 24 heures” !… 

Cette fonction “solaire”, bien digne d’un “petit-roi”, d’un Dieu-Fils donc, en faisait le symbole de la volupté au Moyen Âge (cf. Rune win/ wunju) mais, sous l’influence de l’Église castratrice, Jéronimus Bosch en fit dans sa peinture symboliste et quelque peu surréaliste celui de la luxure…

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