Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
Douze sous-espèces étaient traditionnellement reconnues, la plus grande étant le lion de l’Atlas disparu au cours du XXe siècle. Les différences majeures entre ses différentes subdivisions de l’espèce étaient la localisation et la taille de la crinière et du corps : la plupart de ces formes anciennement décrites sont à présent considérées comme invalides car ne prenant pas en compte la variabilité naturelle entre les individus. De plus, certaines descriptions de sous-espèces étaient basées sur des spécimens détenus par des zoos, dont l’origine n’était pas toujours certaines. En 2004, seules huit sous-espèces sont reconnues ; parmi les sept sous-espèces africaines proposées, le lion du Cap (Panthera leo melanochaita) est probablement non valide.
Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans le Colisée pour les combats de gladiateurs. Au Moyen Âge, les lions conservés dans la ménagerie de la Tour de Londres étaient des lions de Barbarie, preuve apporté par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 1937. Les crânes ont été datés par le radiocarbone de 1280 à 1385 AD et AD 1420-1480. Dr Nobuyuki Yamaguchi de la Wildlife Conservation Unit (Unité de conservation de la faune) à l’Université d’Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du deuxième millénaire avant JC, avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l’état sauvage au nord-ouest de l’Afrique, zone correspondant aux pays de la Libye, la Tunisie, l’Algérie et au Maroc.
Toutefois, de récentes analyses génétiques menées sur différentes sous-espèces de lion ont conduit à réduire le nombre de sous-espèces à deux : en 2008, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ne reconnaît ainsi que le Lion d’Afrique (Panthera leo leo) et le lion d’Asie (Panthera leo persica).
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Le lion d’Asie (Panthera leo persica) est très semblable au lion africain. D’après les recherches biomoléculaires, il se sépara il y a 50 000 à 100 000 ans de son cousin africain. Il possède une crinière moins importante et un pli au milieu du ventre. À cela il faut encore ajouter une pilosité beaucoup plus importante au niveau du coude. Le lion asiatique est en général plus petit que l’africain. Un mâle adulte a une masse corporelle comprise entre 160 et 190 kilogrammes, une femelle entre 110 et 120 kilogrammes. Il s’étendait autrefois sur l’ensemble du sous-continent indien. La taille du groupe est en moyenne moins importante que celle de son homologue africain. Au début du XXe siècle, la sous-espèce semblait destinée à disparaître : il n’y avait alors plus qu’une vingtaine d’individus. La forêt de Gir et ses alentours furent alors déclarés « protégés » et en 1965 fut créé le parc national de la forêt de Gir ; la population put à nouveau augmenter à hauteur de 300 animaux, qui toutefois sont menacés par un territoire bien trop petit (250 km²) et par un fort croisement d’animaux apparentés, qui a mené à la perte de la diversité génétique de ces lions.
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Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
Dans de nombreuses cultures antiques, le lion jouait un rôle symbolique important. En Égypte, les pharaons furent représentés par des sphinx, lions à la tête humaine. La plus célèbre de ces représentations est le Grand Sphinx de Gizeh. Sekhmet fut vénérée en tant que déesse au corps humain et à tête de lionne, envoyée par Rê contre les Égyptiens qui complotaient contre lui. Des divinités mineures, comme le génie Nebneryou qui accueille les défunts au royaume des morts ou Mihos, le fils de Bastet à tête de lion ont existé, comme de nombreuses divinités hybrides possédant une partie du corps du lion : Pachet, Aker, Dédoun ou Tefnout par exemple.
Dans la mythologie grecque, les lions apparaissent dans diverses fonctions : le lion de Némée, représenté comme une bête mangeuse d’hommes à la peau impénétrable, fut tué par Héraclès, durant ses douze travaux. Dans l’histoire d’Androclès, une des fables d’Ésope, le héros, un esclave échappé, retire une épine de la patte d’un lion ; quand plus tard, pour le punir de son évasion, il fut jeté par son maître au lion pour être dévoré, l’animal le reconnut et refusa de tuer l’homme.
Dans les religions judéo-chrétiennes, le lion est un animal polysémique, surtout dépeint à travers les images positives de saint Jérôme et son lion, du tétramorphe (lion de saint Marc) et de Daniel épargné par les lions ; cependant, une connotation négative lui est associée par un passage de Pierre faisant référence à Satan qui déambule « tel un lion cherchant une proie à dévorer ». Ainsi, le lion revient très souvent dans les églises catholiques car il représente la force du croyant combattant le péché, et dans les objets : bracelets en patte de lion, siège épiscopal sculpté à l’effigie du lion, sur le socle des chandeliers, les portails d’église… À l’époque romaine, pendant les persécutions, les chrétiens étaient jetés aux lions ; ceci les connota également négativement et fut à l’origine d’expressions comme « être jeté aux lions ».
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Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
Le lion est l’un des félins le plus représenté dans l’art. Il figure dès le Paléolithique sur les peintures pariétales. Représentée sur les trônes des monarques ou gardant les temples, l’image du lion est étroitement liée à la royauté et à la protection durant l’Antiquité. Créature thérianthrope du temps de l’Égypte antique, il est le plus souvent représenté de manière réaliste dans les civilisations mésopotamiennes et gréco-romaine.
Durant le Moyen Âge, le lion est associé au Christ et on lui attribue de nombreux pouvoirs magiques, abondamment représentés dans les églises et les enluminures ; l’héraldique lui accorde une place de choix. À partir de la Renaissance, les représentations du félin se tournent vers le réalisme. En Asie, le lion, bien que présent uniquement sur la péninsule indienne, est très représenté en tant que statue gardienne des temples.
Depuis le XXe siècle, ce félin est de plus en plus représenté, au travers des photographies de la vie sauvage, comme du cinéma, des documentaires animaliers ou encore de la littérature avec de nombreux représentants léonins : Aslan, le lion dans Le Monde de Narnia, le lion peureux du Magicien d’Oz ou encore le dessin animé de Disney Le Roi lion.
Les félins sont assez peu représentés dans l’art pariétal paléolithique. En règle générale, ils sont présents dans les parties reculées et difficiles d’accès de la grotte et sont d’une qualité graphique bien inférieure à celle observée sur les chevaux ou les bisons par exemple. La grotte Chauvet-Pont-d’Arc fait office d’exception à cette règle en raison de la grande quantité et qualité des félins représentés. Les félins peuvent être peints, gravés sur la roche ou sur l’os. Quant à l’espèce de félin représentée, la grotte des Trois-Frères permet de clairement identifier le lion des cavernes plutôt que le tigre en raison de la présence d’un toupet de poil au bout de la queue.
Le lion est représenté la face tournée vers l’observateur et non de profil dans l’art préhistorique africain. En effet, des légendes lui attribuent des pouvoirs magiques liés à son regard. De telles représentations se retrouvent à In Habeter dans le Fezzan, à Jacou dans l’Atlas saharien (Néolithique), mais également dans la grotte du Paléolithique supérieur des Trois-Frères, en France.
L’homme lion, sculpture d’ivoire de mammouth du Paléolithique supérieur (Aurignacien) de près de trente centimètres de haut, représente le corps d’un homme surmonté d’une tête de lion des cavernes et compte parmi les œuvres d’art les plus impressionnantes de cette époque, mais également parmi les plus anciennes de toute l’histoire de l’humanité. Elle incarne peut-être une divinité.
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Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
Les chasseurs du Paléolithique supérieur (Aurignacien) représentaient déjà le lion il y a plus de 30 000 ans. Le lion des cavernes peut être facilement identifié en raison de la présence d’un toupet de poil au bout de la queue dans les représentations du paléolithique. Le lion est représenté la face tournée vers l’observateur et non de profil dans l’art préhistorique africain en raison de légendes qui lui attribuent des pouvoirs magiques liés à son regard. L’homme lion, sculpture d’ivoire de mammouth de près de 30 centimètres de haut, représentant le corps d’un homme surmonté d’une tête de lion des cavernes, compte parmi les œuvres d’art les plus impressionnantes de cette époque, mais également parmi les plus anciennes de toute l’histoire de l’humanité. Elle incarnait peut-être une divinité.
Le lion est aussi souvent représenté dans les arts figuratifs. Le lion prend l’image de la royauté et du soleil et se développe dans tout le Proche-Orient. À Babylone par exemple, la voie processionnelle est décorée de bas-reliefs en carreaux de céramique en forme de lion du temps de Nabuchodonosor II. L’art assyrien, qui a influencé l’art des steppes puis l’art des nombreuses peuplades conquises par les nomades guerriers, dépeint également de nombreuses chasses aux lions, très réalistes. Ce type de représentations visait à glorifier le roi, maître des bêtes, et également représenter la défaite de l’ennemi. Le thème du fauve, souvent un félin ou un ours, se jetant sur sa proie est très fréquent. L’art assyrien a apporté le goût du réalisme et du naturalisme à ses peuplades, qui s’est ensuite transmis dans toute l’Eurasie, et notamment les peuples germaniques et asiatiques.
Chez les Grecs et les Romains, le lion fait figure de gardien ; ainsi, la porte des lionnes protège le palais d’Agamemnon contre les ennemis et les démons. Dans l’art grec, le motif des scènes de chasse du lion de Némée dont la peau est l’attribut d’Hercule est très présent. Chez les Romains, il est également très représenté comme animal du cirque, combattant contre des gladiateurs. Dans l’art chrétien, le lion accompagne parfois Saint Jérôme, ou la force, c’est le symbole de Marc l’Évangéliste, de la royauté. Roi des animaux dans le bestiaire médiéval, il est très présent dans l’art monumental.
À partir de la Renaissance, les représentations animales deviennent de plus en plus anatomiquement précises : les artistes s’exercent à la représentation de sujets réels détenus dans les zoos. Le Douanier Rousseau est célèbre pour ses peintures de la jungle, et notamment pour La bohémienne endormie où un lion solitaire s’approche d’une bohémienne endormie dans le désert. Au XIXe siècle, de nombreuses illustrations zoologiques faites par les naturalistes montrent précisément le lion.
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Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
La fascination des hommes pour cet animal est visible dans la multiplicité d’écussons sur lesquels il est illustré, au point qu’un proverbe affirmait : « qui n’a point d’armes, porte un lion ». Ainsi, on le retrouve, entre autres, sur les écussons de l’Écosse, de la Norvège, de la Belgique ou de villes comme Lyon. Le lion est représenté le plus souvent rampant, c’est-à-dire dressé sur ses pattes arrière, mais de très nombreuses formes existent : léopardé, lampassé, ramassé, morné, etc. Le lion en héraldique est appelé lion avec la tête de profil et léopard avec la tête en face ; ainsi les lions du blason anglais sont des léopards. Une symbolique basée sur la figure du lion a pu être créée ; par exemple, un lion d’argent sur champ de sinople symboliserait la tempérance et selon Marcel Brion, les divers lions héraldiques sont issus de lointaines croyances préhistoriques.
Bien qu’il soit considéré comme le « roi des animaux », le lion est sans autorité sur les oiseaux. C’est cet antagonisme entre l’aigle, seigneur des cieux et symbole du pouvoir impérial, et le lion qui va motiver le choix de faire figurer l’animal sur des armoiries. Qu’il s’est fait connaitre des Européens, remonte au temps où il s’étendait autour de la Méditerranée.
Le lion est le symbole national de l’Inde, et figure sur ces armoiries sous la forme des lions de l’empereur indien Ashoka.
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Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
Le Roman de Renart et Yvain ou le Chevalier au lion sont de grands ouvrages du Moyen Âge dépeignant le lion. L’œuvre littéraire antique ayant le plus influencé le Moyen Âge occidental reste le Physiologus, bestiaire antique écrit en grec au IIe ou IIIe siècle à Alexandrie, puis traduit en latin au IVe siècle. Cette base antique a donné au lion son image de roi des animaux et son assimilation au Christ ; c’est également du Physiologus que sont issues les caractéristiques attribuées au lion au Moyen Âge : il se tient en haut des montagnes, ses yeux sont ouverts même lorsqu’il dort et il réanime ses lionceaux morts-nés au bout de trois jours. Ces thèmes sont bien illustrés dans les enluminures des bestiaires médiévaux.
Jean de La Fontaine, imitant Ésope dans plusieurs de ses fables, fait du lion un des personnages principaux (notamment Le Lion et le Rat où le félin, impétueux, est opposé au rongeur, petit, faible mais patient). Joseph Kessel, en 1958, en a fait un roman : Le Lion, racontant l’histoire de la fille d’un directeur de parc naturel en Afrique qui est liée d’amitié avec King, un lion de la réserve et qui se voit demander en mariage par un guerrier massaï ; ce dernier, pour conquérir son cœur, veut lui montrer sa valeur en tuant un lion qui se trouve être King. C. S. Lewis dans sa saga du Monde de Narnia utilise le symbole du lion, « roi des animaux », à travers Aslan, dieu vivant combattant le mal, se sacrifiant pour le salut de son peuple et ressuscitant peu après. Dans l’heptalogie Harry Potter de J. K. Rowling, Gryffondor, l’une des maisons de l’école de sorcellerie Poudlard, est représentée par un lion. Ce lion symbolise le courage, la hardiesse, la force et la générosité, traits de caractère que sont censés avoir les élèves appartenant à cette maison.
Dans le cinéma avec, entre autres, le film d’animation à succès de Walt Disney Pictures Le Roi lion. Le lion est un personnage récurrent de nombreux films, de Tarzan au Magicien d’Oz, et de séries télévisées avec par exemple Daktari. Le lion est aussi décrit comme une menace pour l’homme comme par exemple dans The Man-eaters of Tsavo de John Henry Patterson en 1907 et dont on a tiré plusieurs films comme Bwana le diable en 1952 et L’Ombre et la Proie en 1996.
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Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
Le lion est à l’origine des prénoms Léon et Lionel, un diminutif. En hébreu, on trouve les prénoms Arié (’aryeh, le nom en zoologie) et Ariel : « lion de Dieu » et dans Lavi (לביא).
En arabe, près de trois cents noms désignent le lion. Une consultation partielle du grand dictionnaire arabe-français de Kazimirski confirme ce nombre. Parmi eux figurent Assad (’asad, le nom zoologique), Abbas (`abbâs : « sévère, renfrogné ») et Hamza. Le turc connaît les formes Aslan (nom zoologique) et Arslan, cette dernière étant aussi la forme mongole. Ce prénom a donné en russe Rouslan. Le persan shir est connu par le général Shirkuh (« lion des montagnes »), oncle de Saladin, par la médersa Shir-Dor (ou Cher-Dor) (« porte des lions ») à Samarcande et, avec un élargissement de sens au tigre en hindî, par Shere Khan, le tigre du Livre de la jungle.
Que le lion ait l’image d’un animal fort et courageux s’explique par le fait que jusqu’il y a peu, des hommes de guerre étaient surnommés par son nom. Parmi les plus récents, le seigneur de guerre afghan, Ahmed Chah Massoud était appelé par ses adeptes le « lion du Panshir », l’empereur éthiopien Hailé Sélassié se fit appeler le « lion conquérant de la tribu de Juda ». A contrario, pour Richard Ier d’Angleterre ce ne sont ni sa force, ni son courage, mais ses sautes d’humeur qui lui valurent, en France, d’être surnommé « Cœur de Lion », en référence à l’imprévisibilité de l’animal.
Le qualificatif de lion est aujourd’hui élogieux, le joueur de football camerounais de l’équipe des Lions indomptables, Roger Milla était appelé « le vieux lion » par ses compatriotes parce qu’il fut le plus vieux joueur de champ et le plus vieux buteur de l’histoire de la Coupe du monde de football.
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Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011
- Les huit sous-espèces sont les suivantes :
- http://www.larousse.fr/ref/vie-sauvage/lion_178160.htm
- La Chasse au lion à l’arc, un film documentaire de Jean Rouch primé du Lion de Saint-Marc au Festival de Venise en 1965
- L’Afrique du Sud met un frein à la chasse aux « lions d’élevage » sur cite-sciences.fr, Cité des sciences et de l’industrie, source primaire South African Predator Breeders’ Association, mars 2007
- African Lion Panthera leo (Linnaeus 1758) , Cat Specialist Group, 1996
- Preparations for the reintroduction of Asiatic lion Panthera leo persica into Kuno Wildlife Sanctuary, Madhya Pradesh, India , Cambridge University Press
- (Schaller 1972, 1972, p. 5)
- Les fauves, rois dans la nature, assujettis dans les cirques sur cirques.org
- Les animaux, malades du cirque ou l’esclavage itinérant sur cirques.org
- En France, la réglementation est peu appliquée sur cirques.org
- Mourir du cirque sur cirques.org
- Jane Turner, The Dictionary of Art, Grove’s Dictionaries, 1996 (ISBN 9781884446009)
- La faune héraldique sur http://leherautdarmes.chez.com . Consulté le 19 décembre 2009
- Le blason au fil des siècles sur http://www.lyon.fr/ , Ville de Lyon. Consulté le 19 décembre 2009
- Lion sur http://www.blason-armoiries.org/ , AU BLASON DES ARMOIRIES. Consulté le 19 décembre 2009
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