Chants d’Oiseaux
Posté par othoharmonie le 31 octobre 2011
Un repère infaillible : les chants des oiseaux
Ecoute en cliquant ici —> http://www.web-ornitho.com/Chants.chant.cris.des.oiseaux.de.france.et.europe.htm
Pour connaître le nombre d’oiseaux présents sur un lieu ? Ce n’est pas compliqué : j’écoute leurs chants. Les premiers commencent vers trois heures du matin, comme l’alouette lulu et le rouge queue à front blanc. Après, chacun a son heure. C’est comme un orchestre qui entame une symphonie. Les chants varient suivant les heures et suivant les mois. En janvier déjà, le tambourinement des pics commence à mettre un certain rythme. celui de la grive drenne résonne assez mélancolique. Début février, à la chandeleur, retentissent les premières strophes mélancoliques de la grive draine. Puis viennent les premiers merles, qui s’étourdissent et nous enchantent. Peu à peu, le climat s’adoucit et les oiseaux sont de plus en plus nombreux dans l’orchestre, qui se trouve au complet avec l’arrivée des loriots en mai.
L’aube et le crépuscule sont les meilleurs moments pour établir les cotations. Je me balade, je m’arrête, j’écoute, je n’ai pas besoin d’être tout près d’eux pour les entendre. Avec un peu de pratique, on reconnaît la plupart des chants – il existe aujourd’hui d’excellents DVD qui vous aideront à cette initiation. Comme vous l’imaginez, ce « travail » procure un plaisir immense. Le chant du pinson fait penser à une cascade. Celui de l’étourneau à un babillement…Voilà le monde où l’homme est apparu ! Que cette musique originelle se soit mise à disparaître est évidemment le signe d’une maladie terrible. Les plus anciens se souviennent du choc qu’avait produit la sortie du livre de Rachel Carlson, en 1960, Silent Spring(Le printemps silencieux). Cet ouvrage parlait des ravages du DDT et la question se posait déjà à l’époque : que se passerait-il si les oiseaux ne chantaient plus au printemps (sous-entendu, parce que les champs sont devenus stériles, incapables d’alimenter la vie) ?
Mais revenons à la méthode. Mon échelle de cotations de la présence des oiseaux distingue cinq niveaux, de rareté croissante :
Le niveau 1 rassemble les oiseaux que l’on dit basiques, comme les pies, les merles, les corneilles, les moineaux, les chardonnerets… Ce sont des espèces qui accompagnent volontiers l’homme, et ils sont généralement présents un peu partout.
Le niveau 2 concerne des oiseaux encore communes mais déjà plus typées par exemple des mésanges à longue queue, serins, bergeronnettes…
Ceux du niveau 3, concerne des espèces moins courantes ou en régression dans les zones exploitées intensivement par exemple l’alouette des champs, le pic vert ou le rossignols. Ils ont absolument besoin de fourrés, de bosquets, de haies, de coins perdus, pour pouvoir s’installer.
Le niveau 4, représente les espèces rares, vulnérables ou menacées exigeant des conditions spécifiques souvent difficiles à réunir. On y retrouve la caille, le torcol, le coucou.
Enfin, le niveau 5 concerne les espèces très menacées, en voie d’extinction ou ayant disparu dans de vastes régions. Exemples : la huppe, la pie grièche à tête rousse ou la perdrix grise.
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