Relations sociales des Oiseaux
Posté par othoharmonie le 27 octobre 2011
La majeure partie des espèces sont sociables, elles peuvent l’être toute l’année comme le corbeau freux, les sternes, les goélands ou sur une période restreinte de l’année comme les bécasseaux. Dans ce dernier cas, les regroupements peuvent avoir un objectif précis comme la migration ou la nidification. Certaines espèces vivent en groupe pluri-spécifiques, d’autres en groupe de la même espèce. Lorsqu’elles sont grégaires, elles font preuve de comportements sociaux ou collectifs qui peuvent être très complexes comme la chasse en groupe, la constitution de hiérarchie, la coopération filiale dans l’élevage des jeunes, la présence de guetteurs (bernache du Canada), la constitution de nuées ou volées mono ou pluri-spécifiques, ou tout simplement la constitution de colonies.
Ces comportements sont complémentaires au besoin de territorialité; ainsi les adultes de certaines espèces vivant en colonie deviennent très agressifs vis-à-vis de tout intrus en deçà d’une distance minimale de leur nid (fou de Bassan) correspondant le plus souvent à la distance que peut atteindre le couveur avec son bec sans quitter le nid.
Certains oiseaux sont cleptoparasites, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent, au moins en partie, de proies dérobées à d’autres espèces. Il s’agit en particulier des Labbes et de certaines espèces de Laridés, mais un grand nombre d’espèces sont concernées, notamment des rapaces et des limicoles.
Certaines espèces d’oiseaux pondent volontairement dans le nid d’autres oiseaux, de la même espèce ou non. Ce parasitisme de couvée existe sous deux formes, certaines espèces sont obligées d’utiliser cette méthode car elles sont incapables d’élever leurs propres jeunes, et d’autres n’utilisent cette méthode que ponctuellement, comme pour certains Phaethornithinae. Il existe environ une centaine d’espèces parmi les Cuculidae, Indicatoridae, Icterinae, Estrildidae, Anatidae qui sont des parasites obligatoires et les oisillons de la plupart d’entre eux tuent les petits des espèces parasitées et sont nourris par leur hôtes.
Les femelles de coucou gris, par exemple, pondent un œuf directement dans le nid de différentes espèces de passereaux et ceux-ci l’élèvent souvent au dépens de leur propre couvée. Ce coucou apprend même le chant de ses parents adoptifs. Le coucou geai parasite presque exclusivement la pie bavarde. Ce comportement existe également chez plusieurs canards comme la nette rousse qui pond généralement dans son propre nid mais dépose aussi fréquemment des œufs dans les nids d’autres espèces apparentées, en particulier le fuligule morillon.
Ce type de parasitisme, même chez la fuligule à dos blanc de la part de la fuligule à tête rouge où le but du parasitisme se limite à l’utilisation du nid, peut avoir un effet négatif significatif à plus ou moins long terme, même dans le cas où les poussins supplémentaires ne tuent pas ou ne concurrencent pas alimentairement les poussins de la portée.
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