Baleine et les humains
Posté par othoharmonie le 25 octobre 2011
La population globale des bélugas (baleine blanche) s’est stabilisée aux environs de 100 000 individus. Bien que ce nombre soit plus important que celui d’autres cétacés, il est bien moins important qu’il y a des décennies, avant la chasse au béluga. On estime qu’il y a 40 000 individus en mer de Beaufort, 25 000 dans la baie d’Hudson, 18 000 dans la mer de Behring et 28 000 dans les eaux arctiques canadiennes. La population de l’estuaire du Saint-Laurent est estimée entre 500 et 1 000 individus. Les bélugas du Saint-Laurent nagent dans des eaux beaucoup plus propres qu’il y a 20 ans.
En raison de leurs schémas migratoires prévisibles et de leur formation en groupes, les bélugas ont été chassés des siècles durant par les autochtones de l’Arctique. La chasse au béluga est encore autorisée de nos jours dans certaines zones et par certaines populations, dans des limites raisonnables. Toutefois, dans d’autres zones telles que la baie d’Anchorage, la baie d’Ungava et au large des côtes ouest du Groenland, la chasse acharnée à des fins commerciales (aujourd’hui interdite par le moratoire sur la chasse à la baleine) ont mis en danger la survie des populations y vivant. Bien que non-autorisée, la chasse au béluga par les autochtones persiste dans ces endroits et il est à prévoir une extinction des populations de bélugas de cette zone. Ces aires sont le sujet de dialogues entre les Inuits et les gouvernements afin d’instaurer une chasse intelligente et raisonnable. Cette chasse a également permis d’ajouter le béluga à la liste des espèces en danger en 1994.
La pollution humaine qui se déverse dans les rivières a une incidence significative sur la santé des populations vivant dans les estuaires. Les cas de cancers rapportés sur des individus (27 % de la population des belugas) du Saint-Laurent semblent se stabiliser. Selon le Parc du Fjord du Saguenay, il est erroné de croire que la carcasse d’un béluga échoué est considéré comme un déchet toxique. Toutefois, l’impact à long-terme de la pollution sur le devenir de cette population est inconnu.
Étant tellement polluées, les carcasses de bélugas sont considérées comme déchets toxiques et traitées comme telles. Cette pollution engendre la diminution de l’effectif de l’espèce.
Les activités humaines constituent également une menace pour l’espèce. Alors que certaines populations en sont venues à tolérer les petites embarcations, d’autres au contraire les évitent. L’observation des bélugas est d’ailleurs devenue une activité florissante dans le Saint-Laurent et dans la rivière Churchill (baie d’Hudson). Assourdis par le brouhaha de l’incessant trafic maritime sur le fleuve Saint Laurent, les bélugas ne crient plus : ils hurlent. Les enregistrements en continu des vocalises d’une population de 600 à 700 individus montrent qu’en présence de bateaux les mammifères marins émettent une série de cris bruyants, qu’on a d’abord interprétés comme des signaux d’alarme. Mais ces cris durent plus longtemps et sont d’une fréquence plus haute. En outre, les « sirènes des mers » ont tendance à répéter leurs appels. La transformation des chants serait une tactique pour réduire la dégradation du signal et augmenter la probabilité de sa réception. Mais la modification du comportement vocal de ces animaux pour lutter contre la pollution sonore tend à diminuer leurs capacités à trouver de la nourriture, à s’orienter et à communiquer avec leurs congénères.
Les bélugas sont parmi les premières espèces à avoir été élevées en captivité. Le premier béluga fut exhibé au Barnum’s Museum de New York en 1861. Aujourd’hui, le béluga est l’une des rares espèces de cétacés que l’on rencontre dans les aquariums d’Occident. Leur popularité est en grande partie due à leur couleur caractéristique et à leurs mimiques faciales. Alors que la plupart des dauphins ont un « sourire » figé, la flexibilité cervicale du béluga lui autorise un répertoire plus vaste d’expressions faciales. La plupart des bélugas détenus dans les aquariums ont été capturés à l’état sauvage puisque les programmes d’adaptation de cet animal à la captivité ont rencontré un certain succès.
Aussi bien la marine américaine que la marine de l’ex-URSS ont utilisé les bélugas dans des opérations de déminage des eaux arctiques
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