l’éléphant blanc
Posté par othoharmonie le 22 octobre 2011
La peau fragile de l’éléphant asiatique, de teinte gris-brun présente parfois sur certaine partie du cops des zones claires résultant d’une dépigmentation.
Cette dernière se renforce avec l’âge et apparaît principalement sur le crâne, la trompe ou les oreilles.
Cela suffit pour qu’en Asie le mythe des éléphants blancs, sinon des éléphants roses, trouve son public.
L’éléphant blanc, cas d’albinisme extrêmement rare chez les proboscidiens (déficience pigmentaire), est considéré en Asie du sud est comme un joyau inestimable dont la possession est l’apanage exclusif des rois et des princes.
Ces particularités sont considérées comme une manifestation visible de son origine divine.Donc les éléphants blancs existent mais sont très rares !
L’étrangeté de l’éléphant blanc le place au cœur de nombreuses croyances des habitants du Sud-est asiatique. On croit depuis toujours qu’il est doté de pouvoirs magiques.
Gris clair dans la réalité, l’éléphant blanc fait l’objet d’un véritable culte au Laos, jadis appelé royaume du Million d’éléphants, au Myanmar (ex-Birmanie) et en Thaïlande. Pour les bouddhistes de ces pays, ces albinos sont considérés comme des réincarnations du Bouddha. On leur prodigue donc tous les honneurs et les éléphants blancs ont droit à la plus grande attention de la part des hommes.
L’éléphant joue aussi un rôle fondateur dans le bouddhisme indien, à l’origine de toutes les autres formes de bouddhisme.
« Ainsi par une belle nuit d’été, la reine Maya, vierge d’une grande beauté, fut visité en songe par un éléphant blanc. L’animal, pénétrant dans la chambre royale, portait délicatement une fleur de lotus à la trompe. Neuf mois après, la chaste reine accoucha du Bouddha, le prince Gautama, dans les jardins paisibles de son palais. Depuis lors, l’éléphant blanc est vénéré en Asie du Sud-Est. »
Au Myanmar, on nourrit l’éléphant blanc avec les meilleures nourritures, servies dans des plats d’or et d’argent. Certaines femmes ont même eu l’immense honneur d’allaiter un éléphant blanc.
En Thaïlande, l’éléphant blanc a longtemps servi de symbole pour illustrer le drapeau national. Aujourd’hui encore, beaucoup de Thaïlandais comparent la carte de leur pays à la tête d’un éléphant.
C’est à partir du VIIIe siècle, avec les empires Pallava (VIIe-Ixe siècle) et Chola (IXe-XIIIe siècle) de l’Inde du sud que le culte de l’éléphant blanc se répand en Asie du sud-est. En se convertissant au bouddhisme, l’Indonésie, le cambodge, le Laos et la Thaïlande adaptent en effet l’essentiel du cérémonial de cour hindou. Or, rois bouddhistes et hindous étaient, en inde, prêts à presque toutes les folies pour la possession d’un éléphant blanc conférant seul, à leurs yeux, le prestige suprême. Dans les Jataka, les récits abondent où l’on voit le Bouddha, dans une vie antérieure, apparaître sous la forme d’un éléphant, généralement blanc. Et c’est précisément d’un éléphant blanc que rêva Maya Devi, la mère du Bouddha, avant de tomber enceinte.
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