Ecureuil volant
Posté par othoharmonie le 16 octobre 2011
Dans les forêts de conifères, la présence de l’écureuil roux eurasiatique, comme celle de ses cousins néarctiques des forêts d’Amérique du Nord, est fortement liée à l’espace disponible pour chacun, aux cycles d’abondance des graines d’arbres, et à la concurrence entre les animaux pour profiter de ces ressources. Tous les autres animaux granivores sont dans le même cas. Les geais, les casse-noix, les becs-croisés et certaines mésanges, pour ne citer que quelques oiseaux, consomment beaucoup de graines de conifères. Les années où il y a peu de cônes, ces espèces ne survivent que grâce à leurs particularités alimentaires. Celles qui se nourrissent d’aliments variés, en règle générale, se tirent d’affaire mieux que les autres. On observe le même phénomène en forêt de feuillus, notamment chez les pigeons et les faisans. Les loirs et les lérots peuvent éventuellement consommer les mêmes graines que les écureuils (noisettes, glands, etc.).
En Sibérie, l’écureuil volant eurasiatique (Pteromys volans) est le seul autre écureuil arboricole susceptible de cohabiter avec l’écureuil roux. Du fait qu’il est nocturne, les sources de conflit avec l’écureuil roux sont considérablement réduites. Les seules causes de compétition entre ces deux espèces se limitent aux sites de nidification. L’écureuil volant habite des trous d’arbres. Même si ce n’est pas l’habitude de l’écureuil roux, il peut y avoir changement forcé de propriétaire, le « roux », de dimensions plus importantes, chassant le « volant ».
Enfin, plus généralement, les études américaines sur les espèces de ce continent ont mis en évidence qu’il existe rarement plus de deux espèces mangeuses de graines partageant le même territoire. Si plusieurs écureuils semblent cohabiter, on note que leurs besoins alimentaires sont différents, ainsi que leurs modes de vie ; les risques de conflit sont, par conséquent, fortement réduits.
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