Anatomie du serpent
Posté par othoharmonie le 10 octobre 2011
Les serpents sont tous zoophages (carnivores). Les serpents utilisent, de façon générale, deux types de chasse : soit ils pratiquent l’embuscade, soit ils maraudent. Le serpent s’approche lentement de sa proie une fois qu’il l’a repérée puis il s’arrête à une certaine distance. La tête du serpent joue un rôle important lors de l’attaque : il la projette en avant au moment de saisir la proie tout en ouvrant les mâchoires et frappe ainsi sa proie très violemment. Les espèces arboricoles (comme certains boas) ont une approche différente : ils se laissent pendre à une branche et se laissent choir sur leurs proies.
Les serpents procèdent de quatre manières différentes suivant les races afin de donner le coup de grâce : les constricteurs étouffent leur proie, la plupart des espèces inoculent un venin neurotoxique, les serpents minutes ingèrent directement leur proie. Une majorité de couleuvres ont une salive toxique et utilisent aussi la constriction. La mise à mort par constriction est la plus primitive. Boas, pythons et certaines couleuvres maintiennent leur victime dans leurs mâchoires et enroulent leur corps autour d’elle en la comprimant afin de l’étouffer. Certains cobras africains, tels que « Naja nigricollis » et « Naja mossambica », ainsi que certains cobras asiatiques sont des serpents cracheurs, c’est-à-dire qu’ils peuvent projeter leur venin à plusieurs mètres grâce à une spécialisation des crochets à venin.
De façon générale, les serpents ont une très mauvaise vue : le champ visuel d’un animal se déplaçant au ras du sol étant par ailleurs limité, certains serpents se dressent sur leur corps quand ils chassent ; ils se repèrent dans leur milieu en sentant les odeurs et les déplacements d’air grâce à leur langue bifide. La cavité buccale des Squamates abrite un organe sensoriel pair particulier : l’organe chimio-sensible de Jacobson. Les extrémités de la langue bifide pénètrent dans chacune des deux cavités de l’organe de Jacobson placé dans le palais. Les boïdés et certains vipéridés (crotalidaes), eux, ont une image thermique de la proie. Ils sont sensibles aux radiations infrarouges et peuvent percevoir les plus infimes changements de température.
Il n’est pas rare que l’aspect extérieur d’un serpent se confonde très bien avec la végétation.
Locomotion du serpent
Les serpents, marins ou terrestres se déplacent par reptation, c’est-à-dire qu’ils utilisent l’ensemble de leur corps pour se mouvoir. Les serpents dont le corps est important (comme chez les serpents à sonnettes) peuvent également se déplacer en ligne droite en alternant un mouvement avant de la peau et un ancrage des écailles du ventre qui sont orientées vers l’extrémité postérieure, suivi d’un mouvement vers l’avant de la partie interne du corps. Dans des lieux plus exigus, certaines espèces utilisent des mouvements d’accordéon ou télescopiques : le serpent ancre son extrémité postérieure par quelques courbes horizontales, étend son corps puis ancre à nouveau son extrémité antérieure et tire la partie arrière vers l’avant. La forme la plus spécialisée de reptation est le roulement ou zigzag latéral qui n’est utilisable que sur des substrats mous et chauds tel que le sable dans le désert. L’animal recourbe son corps en S, pour ne toucher le sable qu’en deux endroits, puis il fait progressivement « glisser » ces deux points de contact le long de son corps, vers l’arrière, en avançant vers l’avant : le déplacement est alors latéral par rapport à l’axe du corps. La vitesse des serpents se situe en général autour d’un maximum de 6 km/h, les mambas constituant une exception notable (bien que les témoignages divergent, il a été attesté que ces serpents atteignent 12 km/h et prétendu de façon moins vérifiable que certains d’entre eux ont été chronométrés à 20 voir 30 km/h).
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