Dans l’iconographie antique le caducée, attribut de Mercure porte deux serpents, tandis que le bâton d’Esculape n’en porte qu’un seul. On trouve aussi le serpent dans les représentations d’Apollon terrassant Python ou d’Hercule enfant en train d’étrangler un serpent ou adulte combattant Achéloüs métamorphosé en serpent. Une des plus célèbres représentations du serpent dans l’art est le groupe sculpté dit du Laocoon, illustration d’un épisode de l’Iliade qui inspira le titre d’un ouvrage de Lessing. La chevelure de Méduse est formée d’un nœud grouillant de vipères, que l’on retrouve sur le bouclier de Persée son vainqueur. Les figures allégoriques de l’envie sont également représentées avec une chevelure de serpents.
Les textes ont fourni aux peintres historiques matière à des épisodes où le serpent figure de façon prééminente, notamment la mort d’Eurydice (femme d’Orphée), piquée par un serpent et celle de Cléopâtre, qui se suicide en se laissant mordre par un aspic.
Saint Jean l’évangéliste est parfois représenté tenant la coupe de poison qui se transforme en serpents lorsqu’il la bénit.
Lorsque le serpent apparaît foulé aux pieds (par exemple les représentations de la Vierge de l’Immaculée Conception, il représente le mal écrasé par la foi, de même que dans le bestiaire sculpté des cathédrales où il est associé aux crapauds, mais il est aussi, avec le miroir, un des attributs de la Prudence.
Dieu du panthéon hindou, Shiva porte une guirlande de serpents autour du cou. Le serpent apparaît également dans les représentations de Bouddha protégé par le Naga.
Le caducée est un des attributs du dieu Hermès dans la mythologie grecque, représenté comme un bâton ou une baguette diversement orné.
Le terme « caducée » est souvent appliqué dans un contexte médical au bâton d’Asclépios et à un miroir symbolisant la prudence, à la coupe d’Hygie pour les pharmaciens, à un diapason pour les audioprothésistes ou à un serpent représentant la courbure du ventre de la femme enceinte pour les sages femmes.
Le caducée (en grec ancien, κηρύκειον / kêrúkeion, « sceptre du héraut » ou ῥάϐδος / rhábdos, « bâton ») est composé d’un bâton surmonté de deux ailes, autour duquel s’enroulent deux serpents qui se font face à son sommet.
Apollon échangea avec Hermès sa baguette d’or contre une lyre. Selon Hygin, lorsque Hermès voulut séparer deux serpents en lutte, ceux-ci s’enroulèrent autour de la baguette.
Ce caducée est le sceptre porté par les hérauts, qui rend leur personne inviolable. À l’origine, il est simplement en olivier, encore avec ses branches. Par la suite, les branches sont enroulées autour du bâton pour figurer des serpents.
Il reste aujourd’hui encore un symbole du commerce comme de l’éloquence (il figure notamment sur la tribune de l’Assemblée nationale). Alors que le caducée d’Asclépios est un symbole de la médecine en Europe, celui d’Hermès représente la médecine en Amérique
Les ésotéristes de toutes époques n’ont pas manqué d’interpréter à leur façon ce fameux insigne ou symbole. Voici l’interprétation de Omraam Michaël Aïvanhov : Le caducée a un axe, deux lignes s’élevant en « un mouvement de spirales entrelacées », cinq renflements. Il représente la structure occulte de l’anatomie humaine, telle que la voient Tantra-Yoga et Kundalinî Yoga. Le bâton central est le canal (nâdî) médian sushumnâ, à l’intérieur de la moelle épinière ; le long de ce canal, qui est « l’axe de la colonne vertébrale », s’élève l’énergie kundalinî ; les deux serpents sont les deux canaux Idâ, « polarisé négativement et lié à la Lune », et Pingalâ, « polarisé positivement et lié au Soleil » ; de haut en bas, pour les cinq renflements : cerveau (hémisphère droit et gauche), poumons (poumon gauche, cœur ; poumon droit), foie et rate (foie à droite, rate à gauche), rein (rein gauche, rein droit), glandes génitales (glande à droite, glande à gauche).
« D’après la Science initiatique, deux courants partent des hémisphères droit et gauche du cerveau et descendent en passant alternativement de part et d’autre de la colonne vertébrale. Le courant qui part de l’hémisphère droit du cerveau passe par le poumon gauche et le coeur, se dirige vers le foie, passe ensuite par le rein gauche et la glande génitale droite, puis se rend dans la jambe droite. Le second courant part de l’hémisphère gauche du cerveau, se rend au poumon droit, puis dans la rate et de là dans le rein droit, puis dans la glande génitale gauche et la jambe gauche. Ces courants se croisent donc et, à chaque croisement, s’opère le passage du positif au négatif, du masculin au féminin, et inversement. »