Le chien et l’homme
Posté par othoharmonie le 5 octobre 2011
Il est couramment admis qu’un animal en incitant son propriétaire à sortir, en créant des points communs, pendant les temps morts, peut favoriser les relations sociales. Or, un animal n’incite pas obligatoirement son propriétaire à sortir et à faire plus d’exercice, et qui plus est, les gens ne sont pas forcément intéressés par ce genre de relation sociale. Selon une enquête FACCO-SOFFRES (1998), 22 % des gens, par exemple, achètent un chien pour se protéger des autres. Raison de plus, le chat est plus populaire que le chien et celui-ci ne sort presque jamais de ses appartements. Enfin, comme le dit le sociologue français Jean Yonnet, « la présence d’un animal dans la rue peut tout autant faire obstacle à une rencontre fortuite que la favoriser ». Dans les faits, le meneur de chien doit souvent se tenir loin des autres à cause de la peur qu’il suscite (présence d’enfants, d’autres chiens incompatibles, peur des allergies, peur des chiens)
Cette raison est la principale cause de consommation. Les animaux étant généralement perçus comme des modulateurs de bonne conduite, les parents achètent des animaux à leurs enfants non seulement pour les mettre en situation de responsabilité, mais aussi en pensant que le contact avec un animal les aidera à devenir de meilleures personnes, plus tolérantes, compatissantes et généreuses; il est également admis qu’ils apprendront à mieux aimer et à mieux respecter les autres espèces et la nature.
Or, si la responsabilité d’un animal peut en théorie inciter certains enfants à être plus disciplinés et à mieux organiser leur temps en fonction des besoins de leur animal, l’histoire ne dit pas si en pratique ce ne sont pas les parents, notamment la maman, qui finissent éventuellement par assumer cette tâche à la place de l’enfant. Certains enfants sont fortement attirés par les animaux, mais aussi par une foule d’autres choses. L’intérêt pour un animal a des fortes chances de s’estomper avec le temps au fur et à mesure que l’enfant grandit et multiplie ses activités. Nombre d’enfants ont par ailleurs peur des animaux. On trouve de tout et son contraire à ce chapitre. Ce sont surtout l’exemple des parents et des figures d’autorités, les règles de discipline apprises au cours de l’éducation qui vont former le caractère des enfants plutôt que le contact avec un animal. En d’autres mots, si un enfant est bien élevé il sera foncièrement responsable aussi bien envers les animaux qu’envers autrui.
Les enfants élevés avec des animaux ne sont pas forcément meilleurs que les autres moralement et spirituellement. Au moins une étude a conclu le contraire.
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