Symbolique de l’araignée
Posté par othoharmonie le 2 octobre 2011
En général, le propre de toute interprétation symbolique est de n’être jamais exclusive mais, au contraire, de comprendre, dans un large syncrétisme, toutes les interprétations possibles. Par ailleurs, le symbolisme est le meilleur moyen pour dévoiler les enseignements qui, depuis toujours, nous sont transmis par la sagesse antique à travers toutes les traditions. Ainsi, le symbolisme de l’araignée mêle trois éléments importants : la création, la destruction et le centre. Ce qui frappe en premier est sa capacité créatrice. En effet, elle extrait d’elle-même la matière pour élaborer un fil qui lui permet de construire sa toile. Son côté destructeur peut s’observer dans son agressivité pour attraper tous les insectes qui l’approchent avec imprudence. Ces insectes constituent l’aliment qui lui permet de se régénérer chaque jour. Enfin, la toile est parfaitement tissée en spirale à partir d’un centre, où elle se tient et reste en alerte pour réagir immédiatement en cas d’agression.
En observant et en » lisant » dans le grand livre de la Nature, l’araignée nous donne de nombreuses clés de compréhension. On peut voir en elle l’image symbolique du centre du monde, de la grande manifestation qui émane du Principe Premier duquel tout naît et auquel tout retourne. On peut voir aussi le double chemin de descente et de retour qui doit exister à travers l’évolution et la mort cyclique de tout ce qui est créé. En Inde, elle est considérée, dans ce sens, comme l’image même de la déesse Maya, l’éternelle tisseuse des voiles de l’illusion qui cachent à nos yeux la réalité de ce que nous sommes. L’araignée peut descendre et monter, s’élever grâce à son fil délicat et revenir à son centre chaque fois qu’elle en sort pour explorer le monde extérieur et chercher de nouveaux aliments. De cette manière, elle accumule les expériences qu’elle ramène en son centre, lorsqu’elle s’élève à nouveau vers son lieu de repos, jusqu’à ce que la nécessité l’oblige à descendre à nouveau.
En Grèce, l’araignée est Arachné, une jeune Lydienne, disciple d’Athéna dans les fonctions de déesse et patronne des fileuses et brodeuses. La belle Arachné était tellement douée dans l’art de la broderie que, par orgueil, elle défia Athéna. Elle fut d’abord réprimandée et ensuite métamorphosée en araignée et condamnée à filer et à tisser, durant toute sa vie, une toile si fragile et si instable que le simple souffle d’un mortel peut la déchirer.
Sa toile, faite de rayons, symbolise le Soleil et le fil est le support de la réalisation spirituelle. La Lune apparaît dans de nombreux mythes sous la forme d’une immense araignée à cause de son caractère passif, du fait qu’elle émet une lumière reflétée, et pour ses différentes phases de montée et de descente, ce qui correspond, sur le plan de la manifestation, aux événements qui tissent de leurs fils le destin des hommes.
Selon M. Schneider, les araignées, en construisant et en détruisant de façon incessante, symbolisent le mouvement continu du balancier qui maintient en équilibre la vie du Cosmos. Ce symbolisme englobe également la vie de l’homme (microcosmos) pour souligner le » sacrifice » continu de sa vie grâce auquel il se transforme et passe d’un monde à un autre. Il passe de sa partie humaine à sa partie divine au moyen du » sacer facere » c’est-à-dire du » fait de rendre sacré » en ritualisant chaque acte, chaque décision importante tout au long de son existence, ce qui crée un » pont « , un lien entre la raison et le cœur, entre le sensible et l’intelligible.
la source : c’est ici
Merci . Très pertinent et utile .
Tisser le temps . A – régner . A – règne – nez .
L’araignée est un animal où la femelle est souvent « prédominante » , comme la tisseuse de la Maya ?
8 pattes- 8 yeux : en lien avec l’infini .