Araignée et venin
Posté par othoharmonie le 1 octobre 2011
La plupart des espèces d’araignées possèdent des glandes à venin. Très peu d’espèces présentent un danger pour les êtres humains, soit parce que les araignées sont trop petites pour pouvoir percer la peau humaine, soit parce qu’elles n’ont pas de comportement agressif.
Des espèces appartenant aux mygalomorphes possèdent des poils urticants sur l’abdomen.
Parmi les espèces dangereuses, citons la veuve noire présente dans les régions chaudes, l’Atrax robustus présent en Australie, Phoneutria nigriventer et Phoneutria fera, les « Araignées bananes » du Brésil.
Les araignées possèdent deux chélicères à l’avant du corps qui encadrent la bouche : ce sont ces appendices qui injectent du venin. Elles sont constituées d’un gros stipe et d’un crochet mobile au bout duquel débouche le canal à venin. Ces chélicères peuvent aussi servir à transporter des proies, à les dilacérer, à transporter le cocon ovigère, etc.
Le venin peut être composé de nombreuses neurotoxines. Parmi celles-ci, signalons celles de type polyamine agissant sur le système nerveux central, en particulier en inhibant la fonction des canaux NMDA. Il existe beaucoup de molécules décrites provenant de venin d’araignée.
Leur étude a permis le développement de plusieurs molécules d’intérêt clinique. Elles donnent aussi quelques outils de choix dans des recherches plus fondamentales. Des centaines, voire des milliers, de publications scientifiques traitent des nombreuses toxines isolées du venin des araignées et l’énoncé des propriétés spécifiques à chacune dépasse largement le cadre d’une encyclopédie.
Vie sociale
Les araignées sont réputées pour leur vie solitaire. Cependant, une trentaine d’espèces présentent une vie sociale élaborée. Ces espèces dont Agelena consociata ou Anelosimus eximius sont généralement localisées dans des régions tropicales. Les colonies peuvent inclure des dizaines voire des centaines d’individus de tous âges et présentent une organisation sociale sophistiquée incluant la construction collective d’un piège soyeux pouvant atteindre un volume de plusieurs m3, la coopération dans la chasse et les soins aux jeunes. Toutes les espèces d’araignées présentent néanmoins une phase grégaire temporaire suite de l’émergence du cocon des juvéniles. À l’issue de cette phase grégaire, dont la durée est variable selon les espèces, les araignées se dispersent pour mener une vie solitaire.
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