Superstition vache
Posté par othoharmonie le 28 septembre 2011
· Afin qu’une vache puisse concevoir, on ne manque jamais à la pratique de la frapper sur le flanc de trois coups d’une baguette de coudrier, ou de fendre en quatre le bout de sa queue, ou de lui appliquer sur les reins une poignée de boue, ou d’y jeter un seau d’eau fraîche, ou enfin de les lui frotter. On lui fait manger du sel ou du buis bénit pour la préserver des sorciers. De peur qu’une vache qu’on vient d’acheter n’ait reçu un sort qui l’empêche de donner du beurre, on lui met du sel fondu au pis et à la naissance de la queue, ainsi que dans le vase où on doit la traire pour la première fois. Lorsque, par une cause quelconque, une vache ne produit plus de crème, on attribue cet accident à un sorcier, et l’on va trouver un autre sorcier pour lever le sort.
· On appelle corde au beurre une corde composée d’un grand nombre de noeuds, préparée par un sorcier, et que l’on attache au pied gauche de derrière d’une vache. On conduit celle-ci par les chemins les plus fréquentés, et l’on est persuadé qu’elle se procure ainsi tout le beurre qu’auraient donné les vaches qui sont passées dans le jour par le même lieu. Cette opération est connue sous le nom de traîner la corde.
· Les laitières se servent d’un vase d’airain pour traire les vaches lorsqu’elles arrivent d’une foire. Ce métal les préserve des sortilèges, et a la propriété d’attirer une plus grande quantité de lait. Lorsqu’on doit porter le lait à la ville, ou bien lorsqu’on veut le donner à des voisins, on a soin de mettre dessus un peu de sel, pour détruire les sorts que l’on voudrait jeter sur les animaux qui l’ont fourni. Pour éviter ces sorts, on suspend aussi un petit sac rempli de sel à la corne de la vache ; et pour lever ceux qui ont été donnés, on mène la vache à une foire, ou bien on a recours à un sorcier.
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